Départ : Lago della Maddelena (1974 m)
Topo associé : L'Enclause, versant N
Sommet associé : L'Enclause (2712 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1140 m.
Ski : 2.2
Sortie du lundi 2 janvier 2017
Conditions nivologiques, accès & météo
Ciel ubayen/transalpin - qq lenticulaires côté Italie dans l'après-midi - par moments, petit vent froid, en début d'après-midi, la crête "fumait"Etat de la route : ras
Altitude du parking : 1991m
Altitude de chaussage (montée) : 1991m (pk inconfortable au niveau du lac : pas de place aménagée)
Altitude de déchaussage (descente) : idem
Activité avalancheuse observée : néant
Trace de montée bien gelée pour les 200 derniers mètres nécessitant les couteaux. Mais, malgré les nombreux passages antérieurs, très bonne neige encore en poudre dans la descente sous le sommet et dure, facile à skier, sur les croupes précédant les faux plats descendants finaux.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Col de Larche (1991m) - Enclause - descente jusqu'à 2150 env. - remontée de 400m - descente
Je suis la bonne bergère, je connais mes brebis et mes brebis me connaissent. Partie à 9h30, ce qui n'est quand même pas vraiment tôt (mais qui sait sous ces latitudes ?), il n'y avait ni autre bergère ni même de bégude à l'horizon. Bientôt, je me suis pourtant sentie suivie. Mais, miracle de St Janvier, mon suiveur ne m'a jamais dépassée. Voici un évènement qui entrera dans les annales. J'ai pensé à une limace corse ; en fait, il s'avéra que c'était une limace italienne. Sur ces entrefaites, arriva un quidam adepte du cross canin (mais le chien est-il adepte aussi ? il est permis de se le demander). Notre coureur canin dût penser à un lâcher d'escargots dans le Val Stura. Petit à petit, arrivèrent quelques couples, ce qui est quand même incontournable pour mon élevage de brebis et, au fur et à mesure de l'avancement de la journée, je fus à la tête d'un petit cheptel intéressant.
Au sommet, je ne traîne pas, la laine de mes brebis n'a pas encore reçu l'ombre d'une transformation utile et la bise mord comme un inamical border colley. Contrairement à mes supputations pessimistes, la descente est de qualité, la pente soutenue sans trop, la neige indulgente pour les cuisses.
Alors pourquoi ne pas construire une 2e Enclause pour mes brebis ? Quand la pente devient ridicule, je me pose, prend mon courage à 10 doigts gelés et repeaute. Je bâclé les fondations mais monte les murs. A la dernière terrasse (car, oui, mes bégudes ont droit à une terrasse), l'heure de la fin de journée de travail sonne et je ne ferai pas de zèle. Faudrait pas qu'on s'inquiète pour moi (car ici, oui, on s'inquiète pour moi !). Il ne reste pourtant que le toit à poser mais là-haut sur la crête, la cheminée fume (car oui, mes bégudes ont droit au chauffage) et ce n'est pas là l'annonce de sensations bien agréables.
Il ne me reste plus qu'à filer jusqu'au col, devant Moïse qui fait sa belle tête d'illuminé.
Si quelqu'un veut finir l'Enclause de mes bégudes, qu'il ne se gêne pas, elles lui seront éternellement reconnaissantes, et moi aussi.