Départ : Cormet de Roselend (1967 m)
Topo associé : Col du Grand Fond, normale
Sommet associé : Col du Grand Fond (2671 m)
Orientation : NE
Dénivelé : 730 m.
Ski : 2.1
Sortie du mercredi 27 mai 2015
Conditions nivologiques, accès & météo
à 6h15 : brouillard en train de se dissiper puis grand beau, température agréable avec un très très léger vent du N Etat de la route : RAS
Altitude du parking : 1968m
Altitude de chaussage (montée) : 2040m : cheminement en rive D de la combe de la Neuva en restant assez haut pour sortir (à pied) sur une petite crête aboutissant au pt 2333
Altitude de déchaussage (descente) :1999m (à la prise d'eau) : à partir du pt 2333, descente par les replats à l'E de la combe de la Neuva
Activité avalancheuse observée : néant ce jour mais grosses plaques parties en rive D (guère gênantes sur le passage).
Regel nocturne inattendu (au Cormet, il a plu jusqu'à 1h du matin) à partir de 2100 quelques mm de grésil/neige fine sur un fond très dur (couteaux non nécessaires vu la faible déclivité)
Skiabilité optimale à l'heure de descente (10-11h)
Skiabilité : 😄 Excellente
Compte rendu
Avec vu 1 pers au Col N et 1 autre en train de monter après la bifurcation des lacs
topo jusqu'aux lacs puis Col S et promontoire 2700m sur la ligne de crête entre le Col N et le Col S
Longtemps, j'ai rêvé de rédiger le CR de la course idéale, celui qui ferait frémir toute la communauté active et découragerait tous ceux qui hésitent sur le seuil. Oui, j'ai rêvé de pouvoir écrire des choses admirables, genre : ''Mes carres frôlaient, que dis-je, surplombaient des abîmes insondables. Depuis 3 jrs déjà, j'avais dépassé la limite des arbres et je montais toujours. Hyper concentré, je ne répondais ni aux sms inquiets de ma légitime ni aux appels paniqués de mes 2 plans-c..réguliers. Mes 3 piolets, en cadence parfaite, réduisaient la muraille de glace à un rafraîchissement de vodka tandis que mes crampons lançaient des gerbes d'étincelles de pourpre et de grenat. Bref, c'était l'enfer et j'étais au paradis.''
Mais revenons sur terre et à la course de ce jour. A l'approche du Cormet de Roselend, j'ai compris que ma soirée ne serait pas un feu d'artifice de rayons dorés au couchant. Une plate-bande bucolique de crocus eu l'heur de me plaire. Certes, les dits crocus ne me souriaient pas de tout leur pistil mais dressaient leurs petits poings blancs ou violets vers un ciel de plomb en scandant : ''Charogne de printemps !''
Une fois sustentée, je cédai à la tentation de m'étendre sur ma couche tendre tandis que la pluie tambourinait sur la toile tendue et qu'un vent intempestif tentait d'attenter à ma détente tant attendue.
L'arrivée du jour ressembla plus à un déclin : glauque, humide, mais le temps de chausser et tout fut oublié. 3/4h à pied, 2h1/2 à ski. Pendant la 1ere séquence, je finis ma nuit, pendant la seconde, j'achevai mes rêves. Descente sans souci, timing parfait, pas la moindre poussée de bâtons à déplorer, la rive D se laissait filer comme dans un rêve. Mais là, dans un définitif éclair de lucidité, je m'avoue que je n'écrirai jamais le CR de la course idéale. Sauf si....
Annonce : Randonneuse explorimentée, (parfois même explosée) ayant un peu de temps et quelques plumes, cherche skieurs (euses) ayant peu de temps et aucune plume (si, si il y en a) pour rédaction de leur CR. Conditions requises : ne tourner que dans du 5 - 4 à la rigueur, mais ne venez pas avec du 3 que j'ai toujours géré quand je m'y suis trouvée par étourderie, savoir relater succinctement, ne serait-ce que par borborygmes, où vous avez erré, le reste j'en fais mon affaire. Dans mon catalogue, vous pourrez choisir entre plusieurs genres : épique, poétique, romantique (mais pas trop), lyrique, utopique ou encore fantaisiste ou réaliste (voire surréaliste), etc..Mes compétences éprouvées me permettent en outre de vous offrir des options susceptibles de valoriser encore davantage vos réalisations. Ainsi, je peux exagérer, atténuer, compléter, édulcorer, bonifier, etc.. La seule chose que je ne puisse pas, c'est vous ressusciter au cas où.
Je ne prend pas cher : l'important pour moi, c'est que mon rêve prenne enfin l'apparence de la réalité.
(une fois qu'on en est là, on a touché le fond)