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Sorties > Alpes Bernoises E > Traversée de la suisse – Est / Ouest

Traversée de la suisse – Est / Ouest

Massif : Alpes Bernoises E
Départ : Linthal (700 m)

Topo associé : Jungfrau, Traversée de la suisse – Est / Ouest

Sommet associé : Jungfrau (4158 m)

Orientation : T

Dénivelé : 23000 m.
Ski : 3.3

Sortie du mardi 20 avril 2010

Ruth, Frred

Conditions nivologiques, accès & météo

De tout
Etat de la route : OK Altitude du parking : Pas de parking.
Beaucoup de neige fraiche dans le Tödi -> course plate et peu d'engagement. Chaussage/Déchaussage vers 1200m.
Dammastock, manteau en voie de stabilisation. ça croute, pas de moquette. Chaussage/Déchaussage vers 1400m.
Oberland E, temps froid, pas de précipitation. Manteau stable, toujours pas de moquette. Chaussage/Déchaussage vers 1400m.
Oberland W, temps toujours froid au début, plus chaud et nuageux ( dès le lever du soleil) à la fin. Neige stable, apparition de la moquette tant attendue. Chaussage/Déchaussage vers 1400/1600m.

Altitude de chaussage (montée) : évolutive
Altitude de déchaussage (descente) : idem

Activité avalancheuse observée : Voir les conditions ci-dessus.

Skiabilité : 😐 Correcte

Compte rendu (par Ruth)

Topo. Du 29 mars au 20 avril. D+ 23000 m. 280 Km
Départ lundi 29 mars avec Frred direction Linthal, en vue de faire la traversée est-ouest de la crête nord de la Suisse.

Partie 1 : Massif du Tödi

Mardi 30, réveil 5h sur le quai de la gare de Linthal, la nuit est très douce sous les ronronnements du foehn presque violent. Première surprise, le bus pour Urnerboden ne circule pas encore. On part donc direction Tierfied, avec une petite dépose en stop à Reitmatt pour la longue montée vers Clariden H. Bien content que le début se fasse sur une piste pas très raide, c’est plus tranquille pour marcher avec la hotte de 30kg. On chausse vers 1200m dans la grosse soupe, il n’y a eu aucun regel nocturne. Frred bien impressionnant à tracer ce manteau pourri à plus de 10 m/min. Vers 1800m dans le vallon de Wallenbach, fini la soupasse mais c’est le vent qui se lève. Il s’intensifie de plus en plus pour atteindre son maximum au petit col juste au nord du point 2361m. Belle démonstration de l’effet venturi. On apprécie alors pleinement l’arrivée au refuge, exténué par ces 1700 m de D+. Ça commence fort.

Mercredi 31, c’est grand beau temps. On part tracer le Claridenfirm, blanchit par les 20 cm de poudre de la nuit. Premier glacier plat à tracer, s’en suivra une longue série…On pose du matos vers 3000m pour un aller retour au sommet du Clariden. Superbe vue à 360°, tout est inconnu pour nous, on s’imagine le nom des principaux sommets. La descente dans la peuf est bien sympa, de quoi oublier la bacante de la veille. Ensuite direction le Claridenpass et la Huffi H. par le Huffifirm. Ça devrait descendre mais avec la fraîche, il faut pousser tout le long. Petit repeautage pour atteindre le refuge. D+ 850 m.

Jeudi 1er avril, ce sera jour de repos. Il neige depuis la veille au soir et ça caille (-10°C à 2300m). Vers 16h, ça s’éclaircit et on a droit un beau coucher de soleil sur la face plâtrée du Gross Düssi.

Vendredi 2, je vois la lune à travers la fenêtre du refuge. C’est grand beau, on décolle. Départ prudent sur les pentes surplombant le refuge, ça brasse sévère dans les 50 cm de fraîche. Frred tracera seul, relativement plus sereinement le Ober Huffifirm, beaucoup moins pentu. La sortie au Fuorcla da Cavrein est en mixte, on fera le tour par la gauche. Bonne surprise en basculant dans le val gronda da Cavrein, orienté plein sud, il a moins neigé sur ce versant, on touche le fond dur. Descente d’anthologie, absolument seul dans ce vallon, sur 1000m de D-. C’est alors que commence la longue montée du Val Cavardiras vers la cabane du même nom. On trace toujours. D+ 1450 m

Samedi 3, au réveil c’est une belle journée qui s’annonce. On commence par une heure de traçage à plat sur le Brunnifirm. Quand on relève la tête, c’est le jour blanc. On suit la trace de la veille qui nous mènera au Furocla da Strem Sura, pour basculer dans une belle descente de 1000m sur le Val Strem. On repasse vite sous le nuage et on apprécie le petit passage en neige croûtée, qui nous rappelle que cet élément n’existe pas qu’à l’état poudreux. On sent la présence d’une proche station de ski, avec ces quelques riders, pas plus habiles que nous dans le passage de croûte infâme. Il faut alors tracer la montée vers Chrüxlipass avant de redescendre sur la Etzli H. D+ 1050 m

Dimanche 4, le temps ne s’est pas amélioré. Il a encore neigé une vingtaine de cm. On décide quand même de partir vers le Pörtlilücke. Le passage du col se fera fesse serré, avec une visibilité médiocre et dans un manteau nous paraissant pas très stable. Heureusement, la pente et l’exposition reste faibles. De l’autre côté, le début de la descente est assez raide mais sans accumulation apparente. Très belle descente sur 1000 m vers la Tresch H. D+ 500 m

Lundi 5, mauvais temps, il neige à 1500m, on ne sort pas. Le soleil refait son apparition en fin d’après midi.

Mardi 6, changement de massif. On descend dans la vallée de Reuss. Déchaussage à 1200m puis descente à pied jusqu’en vallée (700m) où on prend le bus pour la suite de l’aventure, direction Göschenen.

Partie 2 : Massif du Dammastock

Il y a bien un coop, où l’on a trouvé à peu près l’approvisionnement souhaité. Par contre, pas de distributeur de billet, je gagne un aller/retour à Andermatt en train à crémaillère. Ça va, je ne dépareille pas trop dans le train où tous les gars sont en tenue de ski. On démarre vers 11h, direction la Voralp H. Il fait beau mais pas très chaud, ça ne devrait pas beaucoup purger dans le vallon. On chausse à 1400 m. Quelle bonne surprise de voir qu’un groupe à l’air de nous précéder, la trace nous sera épargnée. D+ 1050 m

Mercredi 7, une belle journée s’annonce. On découvre le style de traçage suisse : Diamir avec maxi cale, très raide la trace. La montée sur le Flachenfirm est plein est, on profite du soleil. La sortie sur le Chenalplücke est bien raide, évitant la corniche par la gauche. Ça passait aussi par la droite puisque qu’un groupe de riders en Héliski avait scié la corniche la veille. On traverse ensuite pour rejoindre le Sustenlimi et on dépose le gros du matos sur le glacier à 3090 m pour un aller retour express au Sustenhorn. Beau panorama, d’où l’on peut apprécier la largeur de l’arc alpin. Descente sur le Steingletscher en direction de la Tiebergli H. D+ 1450 m

Jeudi 8, le vent a bien soufflé durant la nuit, les nuages arrivent. On part direction le Tieberlücke pour une descente de 1300m côté Zwichen Tiebergen. C’est plein ouest, il est tôt, ce qui veut dire croûte infâme au début puis béton armé. Belle ambiance, entre la chute du sérac qui vient traverser le vallon et les purges des derniers jours qui ont ravagé la fin de la descente. En bas, on peut constater le recul du Triftgletscher, qui a laissé place à un lac. Un petit coup d’œil sur la gauche, au niveau du verrou de Obre Absturz pour se convaincre qu’il n’y a guère d’autre choix que de passer par le Stacklimi pour se rendre à la Trift H. Une petite mer de nuage à 2000m nous a laissé une neige molle, mais pas trop quand même, idéal pour le passage de la moraine, plein est. On retrouvera ensuite une trace qui nous mènera au Stacklimi. Chapeau à ceux qui l’ont réalisé, un ou deux jours avant nous, dans une neige profonde et avec un manteau à la stabilité douteuse. Dépose des sacs au col pour aller faire le Steinhüssorn en boucle, sous le soleil. Descente jusque 2400 m, où l’on s’encorde pour la traversée du glacier. Légère remontée pour atteindre le refuge, bercée par le doux bruit des chutes de sérac dans le verrou de Obre Absturz. D+ 1700 m

Vendredi 9, on part pour le Obri Triftlimi, on fait la crête en direction du Dammastock histoire de glaner quelques rayons de soleil pour se réchauffer. Au sommet, belle vue sur ce que l’on a déjà traversée ainsi que sur la suite : l’Oberland. On profite d’une neige bien béton pour une descente sur le Rhonegletscher sans un coup de bâton, en admiration devant les paysages. Légère remontée pour rejoindre le belvédère de la route du Furkapass. On prend la route sur quelques épingles puis on plonge sur la prairie source du Rhône. Dans le coin, c’est un peu le carnage, les pentes S au niveau de la route on bien purgé, toute la face N au dessus de la prairie est purgée également. Après une petite partie de skating sur moquette avec les gros sacs à dos, on reprend la route au niveau de la bifurcation avec le Grimselpass pour se laisser glisser jusqu’à Oberwald, jetant de tant à autres un coup d’œil sur les couloirs E nous dominant. En bas c’est le printemps, petite douche dans la rivière avant de prendre le train pour Münster.

Partie 3 : Oberland Est

Après 2 heures d’attente pour avoir confondu 30 et 13 en anglais, on arrive enfin à Münster où on trouve un coop pour les courses. Montée de 700 m au soleil couchant à la Galmihorn H, refuge du ski club. D+ 2000 m

Samedi 10, grand soleil mais ce sera repos, récupération oblige.

Dimanche 11, départ au petit jour pour la Oberaarjoch H. Le mauvais temps est annoncé mais les nuages arriveront à la cabane qu’en fin de journée pour donner une vingtaine de cm de neige poudreuse. On trace direct vers le galmilücke (la descente côté ouest peut être délicate, rappel possible, sinon remonter la crête vers le nord jusqu’à trouver un plaque). Montée ponctuée par deux petites descentes où on gardera les peaux. Du col, descente ouest jusque 3000m puis repeautage pour la cabane, avec une belle échelle pour finir. D+1600

Lundi 12, le temps n’est pas top, seul les sommets sont bouchés. Descente du Galmigletscher dans la poudre de la nuit jusque 2700m. Puis longue remontée sur le Fieschergletscher en direction de la Grünhornlücke. C’est long et plat. Descente du Gruneggfirm dans la croûte, puis en poudre sur fond dur jusqu’à la Konkordiaplatz, emplacement idéal pour le bivouac. Il ne fait pas assez chaud pour avoir de la neige collante, ce sera donc igloo avec gros blocs découpés au ski, deux bonnes heures de construction. D+ 600

Mardi 13, beau temps mais très froid le matin pour la remontée du Jungfraufirm, à cause du vent qui ne s’arrêtera de souffler qu’avec l’apparition des rayons du soleil. Itinéraire classique de montée à la Jungfrau. On laisse les skis à la Roualsattel, pour finir en crampons/corde. Espacement de 50m nécessaire pour profiter des points d’assurage mis à disposition. La descente à ski aurait peut être passé mais bon la glace est pas loin, la nivo un peu douteuse et pas trop envie de faire de la pente. Petit casse croûte au sommet sans un souffle de vent, on profite de la vue mais on ne verra pas les Vosges, dommage. Retour au bivouac sous le soleil, quasiment sans pousser. On trouvera des sources d’eau au pied des gros blocs rocheux posés sur le glacier. D+1500

Mercredi 14, toujours beau mais froid le matin. On part pour le Gross Grunhorn (4043m). Le début de la montée (à 2800m) se fait à droite sur la moraine et non sur le glacier bien trop crevassé. Vers 3100m on bifurque à droite pour une montée slalom entre séracs et crevasses. On laisse les skis juste au dessus de la rimaye pour finir par une crête facile en crampons. (rester SW et non sur le fil). Début de la descente en poudre sur fond dure puis re-slalom crevasse, et neige dure ou moquette pour finir. D+ 1300

Jeudi 15, c’est bouché. On quitte l’Oberland par le Lötchenlücke, ce fameux col à 500m de D+ de la Konkordiaplatz, mais qui paraît à la même hauteur, pas besoin de mettre les cales.
Belle et longue descente (mais en neige dure sur le Langgletscher. Quelques pas de skating sur les pistes de fond qui nous mènent à Blatten. Quelques courses qui font plaisir dont une boite de haricots et du poisson.

Partie 4 : Oberland Ouest

Dépose en autostop à Ferden par deux Français bien sympa que nous avions rencontré les jours précédents. Le soir, on remonte une centaine de m de D+, pour trouver un coin tranquille pour la nuit. D + 600 m

Vendredi 16, une belle journée s’annonce. On part pour remonter le vallon de Färdanbach, passage sous l’alpage de Kummenalp (rive gauche dans le verrou entre 1900 et 2000). A partir de 2400, ça monte très calmement jusqu’au Ferdenpass. Le changement de décors est radical après l’Oberland, finit les grands glaciers plats et niveau géologique, place aux roches sédimentaires. On profite de cette belle journée pour un aller retour sans sac au (faux) sommet du Ferdenrothorn (la croix est quelques dizaines de mètres plus loin, sur une arête aérienne. On descend les belles pentes NW du col jusque 2200 m, très bon les 10 cm de poudre sur fond dur. On rejoint le chemin pour atteindre la ferme de Majingalp (qui s’est pris une belle coulée) puis descente dans les mélèzes en moquette sur Majingsee. De là, un chemin nous ramène en bas des pistes de Leukerbad. Une dernière fois le rituel des courses (pâtes, sauce tomate, cervelas, gendarme, jambon fumé, cake pour le déjeuner sans oublier mayonnaise à la française indispensable pour le pain racis). On prend alors le téléphérique pour le Gemmipass, il n’y a pas bien le choix : le sentier d’été taillé en encorbellement dans la falaise est encore à moitié enneigé. Arrivé au sommet, c’est la tempête de vent, ça caille bien, le bivouac est improvisé dans une cabine. D+ 1700 m

Samedi 17, encore une belle journée. En route pour l’autoroute du Wildstrubel. Après une bonne de plat sur le Lammerenboden, on attaque le passage un poil raide et béton sous les barres de la Lammerenhütte. On double déjà quelques groupes en train de peauter mais la surprise vient au pied du Wildstrubelglestscher : au moins 50 personnes sur l’itinéraire. Il y a des germanophones (groupe de 5 minimum, en ligne, dans la cadence, traçant super raide avec des Diamir) mais aussi des latins (groupe éparpillé préférant les Lowtech). C’est partit pour une course poursuite, avec pour objectif arriver les premiers au sommet. Perdu, on fera 3 et 4…Petite séance photo et on file vite faire la traversée vers le sommet sud avant l’arrivée des premiers groupes. Du sommet, descente plein sud (pas encore décailler à 11h30) par l’option raide (sous plutôt que sur la crête). Bonne prise de shuss pour se laisser glisser le plus loin possible sur le glacier de la plaine morte…on remettra cependant les peaux un peu tôt (effet d’optique), ce qui augmentera sensiblement le temps de la traversée. Petit passage au sommet Wisshore pour admirer l’architecture des installations de défense de l’armée suisse avant de redescendre sur Wildstrubel H. D+ 1300m

Dimanche 18, au petit matin la météo n’est pas encore trop mauvaise mais ça va vite se dégrader. Descente béton sur le marais juste au sud du col du Rawil. De là on peaute en traversée pour un petit fourvoyage sur le plan des rosses. En fait on cherche la meilleure solution pour passer tous ces trous et ces bosses mais elle n’existe pas. On remonte alors une pseudo combe à moitié dans le brouillard qui nous mènera juste au sud du sommet du Schniedehore. Descente (où on aurait quand même pu enlever les peaux) sur le Schniedejoch puis sur le Tungelgletscher où l’on rejoint l’autoroute de montée au Wildhorn. Après cet énième faux plats montant, c’est avec joie que nous apprécierons éclaircie et relative douceur au sommet. Descente directe plein sud sur le glacier du Wildhorn en moquette pour rejoindre la Cabane des Audannes, refuge privé relativement récent. Le soir, quelques flocons de neige viendront reblanchir le paysage. D+ 1050 m

Lundi 19, au saut du lit c’est grand ciel bleu mais de gros nuages se formeront dès l’apparition des premiers rayons du soleil et resterons accroché sur les sommets. On part pour un petit col juste au sud du Mont Pucel, qui permet de rejoindre le Gältelucke par une descente NW. On continue la descente sur Grand Gouilles par une traversée affreuse dans les boules de la face sud du Galtehore, tout ça pour s’éviter 10 mètre de D+ et 500 m de plat. On pose le gros du matos au col 2598 (c’était la dernière montée avec les gros sacs) Petit aller retour au sommet de l’Arpelistock. La montée se fera à rythme d’escargots, pour espérer, comme la veille une éclaircie au sommet, sans succès. Après reprise des gros sacs, descente en moquette du ruisseau de Tsanfleuronne, passage à droite du point 2316 pour rejoindre l’hôtel du Sanetsch. On continue plein sud direction l’alpage de Tsarein, avec un léger déchaussage à mi parcours. Bivouac improvisé dans l’alpage. D+ 1000

Mardi 20, on constate (et comprend) une fois de plus ce que signifie le temps d’avril dans cette région. Le regel nocturne est faible, pas un nuage au petit jour mais dès que les soleil se lève, ça se bouche sur les sommets. La montée vers les Diablerets débute par des pentes soutenues (NE et encore bien enneigé) à proximité du ruisseau de Contheysanne. Ensuite c’est plus calme jusqu’au Sex Rouge, où ça devient quasiment plat jusqu’au bas des téléskis. Des cairns indiquent le meilleur chemin à suivre sur ce plateau chaotique pour se rendre à la cabane de Prarochet. Après la pénible remontée sous le téléski, on bifurque à gauche à 2900 où quelques mètres de descente un peu raide nous amène sur le glacier des Diablerets. Dernière remontée d’un glacier tout plat et c’est le sommet des Diablerets. Les espoirs de vue sur le Léman et la motive s’amenuise avec l’arrivée du brouillard. Le dernier sommet est atteint, plus qu’à redescendre tranquillement en vallée et l’objectif sera rempli. La descente est plutôt efficace, cours de carving sur piste, pas trop de poussage, moquette sous 2400m. On récupère le matos et c’est le début de la longue descente du vallon de la Morge. Déchaussage vers 1500m. La ligne de bus Sion-Sanetsch ne circule pas encore, c’est donc marche à pied jusque Daillon minimum, pour nous ce sera jusqu’à Sensine, où une aimable suisse nous conduira jusqu’à la gare de Conthey. On prend le train pour Martigny, fin du périple avec la tournée des bars et un bon petit resto (le tout en scarpa F1). D+ 1600 m

Conclusion :

Je ne donne pas de précision sur les cabanes, sachez que toutes les cabanes que nous avons visitées sont luxueuses, beaucoup d’entre elles ont été rénovées récemment, elles disposent alors notamment de toilettes sèches et d’un nombre de couchages égal au nombre de couverts. Presque toute les cabanes disposent d’un accès internet (c’est obligatoire en Suisse) et ont donc leur propres site où l’on trouve tous les renseignements souhaités.

En résumé, nous garderons incontestablement un magnifique souvenir de cette traversée de la Suisse. La météo n’a pas été trop capricieuse, mis à part la première semaine et la relative fraîcheur pour un mois d’avril. Souvent à l’arrache au niveau de la météo et pour les conditions nivologiques, la prise de risque a été minime sur l’itinéraire choisi. Côté santé, pas de bobo, quelques saignements de nez pour Frred, et un petit rhum pour moi sur la fin. Les journées de repos ne sont pas à négliger et font le plus grand bien. Côté matériel, aucune casse et aucun souci à déclarer. On restera impressionné par les immensité glacières suisses, même si d’après les photos et anciennes cartes observés dans les refuges, ceux-ci reculent inexorablement. On se souviendra aussi des après midi à lire les revues très intéressantes du Club Alpin Suisse, dommage qu’on ait seulement eu les versions en français dans la dernière cabane. Et encore un grand chapeau aux suisses pour leur réseau de transport en commun, amis français l’exemple est à suivre mais le chemin encore long.

TDS : : Frred au départ, juste au dessus de Reitmatt.
TDS : : Frred au départ, juste au dessus de Reitmatt.
Premier glacier plat : le Claridenfirm, sous un vent glacial.
Premier glacier plat : le Claridenfirm, sous un vent glacial.
Sommet du Clariden : Vue sur l'imposant Tödi, à droite
Sommet du Clariden : Vue sur l'imposant Tödi, à droite
Depuis la Tresch Hütte : Vue sur l'Oberalpstock (à gauche) et la vallée de Maderanertal.
Depuis la Tresch Hütte : Vue sur l'Oberalpstock (à gauche) et la vallée de Maderanertal.
Dans le Val Cavardiras : un vallon bien plat, sur fond de Tödi.
Dans le Val Cavardiras : un vallon bien plat, sur fond de Tödi.
Le Val Cavardiras : dans l'autre sens, au fond la cabane.
Le Val Cavardiras : dans l'autre sens, au fond la cabane.
Depuis Fuorcla da Cavardiras : Vue sur le Brunnifirm et l'Oberalpstock (au fond à droite)
Depuis Fuorcla da Cavardiras : Vue sur le Brunnifirm et l'Oberalpstock (au fond à droite)
Tödi : Coucher de soleil sur son impressionnate face SW
Tödi : Coucher de soleil sur son impressionnate face SW
Gôschenen : direction le Dammastock, on pouvait même chausser à 1100m.
Gôschenen : direction le Dammastock, on pouvait même chausser à 1100m.
Vallon de Voralp : Heureusement, ça chauffe pas trop.
Vallon de Voralp : Heureusement, ça chauffe pas trop.
Chelenalplücke : 50m bien raide pour sortir au col.
Chelenalplücke : 50m bien raide pour sortir au col.
Chelenalplücke : Vue sur le vallon de Voralp et la crête de granit menant au Salbitschijen (à droite), réputé pour la grimpe.
Chelenalplücke : Vue sur le vallon de Voralp et la crête de granit menant au Salbitschijen (à droite), réputé pour la grimpe.
Depuis la Tieberglihütte : Vue sur le Steiglestcher, au fond le Sustenhorn.
Depuis la Tieberglihütte : Vue sur le Steiglestcher, au fond le Sustenhorn.
Steinhussorn : Vue sur le haut de la descente plein ouest depuis le Tieberglücke.
Steinhussorn : Vue sur le haut de la descente plein ouest depuis le Tieberglücke.
Depuis la Trifthütte : Vue sur le Steinhussorn ainsi que sa montée depuis le nouveau lac, qui porte peut-être un nom ?
Depuis la Trifthütte : Vue sur le Steinhussorn ainsi que sa montée depuis le nouveau lac, qui porte peut-être un nom ?
Dammastock : Vue sur la crête sud, avec l'abrupte versant est.
Dammastock : Vue sur la crête sud, avec l'abrupte versant est.
Dammastock : Vue sur le Rhonegletscher, en fond l'Oberland.
Dammastock : Vue sur le Rhonegletscher, en fond l'Oberland.
Dammastock : Frred domine le Rhône
Dammastock : Frred domine le Rhône
La prairie source du Rhône : Pipi interdit sinon les Lyonnais vont pas être content
Une bonne partie de skating en vue
A gauche, le versent nord qui a complétement purgé
La prairie source du Rhône : Pipi interdit sinon les Lyonnais vont pas être content Une bonne partie de skating en vue A gauche, le versent nord qui a complétement purgé
Rhonegletscher : Fin de la balade glacière.
Rhonegletscher : Fin de la balade glacière.
En montant à Galmihornhütte : La vallée du Rhône, encore bien blanche au soleil couchant
En montant à Galmihornhütte : La vallée du Rhône, encore bien blanche au soleil couchant
Chastellücke : Avant de redescendre quelques mètres sur le lac Ouchumm. Au fond le Heji Zwächte, la trace passe à droite.
Chastellücke : Avant de redescendre quelques mètres sur le lac Ouchumm. Au fond le Heji Zwächte, la trace passe à droite.
Sur la crête NE du HejiZwachte : Avant de redescedre une bonne centaine de mètre sur le Minstigergletsceher. A gauche le Galmihorn.
Sur la crête NE du HejiZwachte : Avant de redescedre une bonne centaine de mètre sur le Minstigergletsceher. A gauche le Galmihorn.
Galmilicke : Vue sur le Galmigletscher, à droite le Finsteraarhorn
Galmilicke : Vue sur le Galmigletscher, à droite le Finsteraarhorn
Fieschergletscher : Vers 2800m, c'est plat.
Fieschergletscher : Vers 2800m, c'est plat.
Konkordiaplatz : Emplacement idéal pour le bivouac, construction de l'igloo en mode gros bloc de neige sèche.
Konkordiaplatz : Emplacement idéal pour le bivouac, construction de l'igloo en mode gros bloc de neige sèche.
Jungfraufirm : Au centre la Jungfrau
Jungfraufirm : Au centre la Jungfrau
Jungfraufirm : Enfin le soleil, ça réchauffe.
Jungfraufirm : Enfin le soleil, ça réchauffe.
Sommet de la Jungfrau : Frred devant l'Eiger.
Sommet de la Jungfrau : Frred devant l'Eiger.
Jungfrau : Vue sur le Jungfraufirm, devenant Aletschgletcher
Jungfrau : Vue sur le Jungfraufirm, devenant Aletschgletcher
Konkordiaplatz : Source sur le glacier.
Konkordiaplatz : Source sur le glacier.
Konkordiaplatz : Bivouac au soleil couchant, au fond le Lötchenlücke, presque à la même hauteur que nous.
Konkordiaplatz : Bivouac au soleil couchant, au fond le Lötchenlücke, presque à la même hauteur que nous.
Konkordiaplatz : Abeni Flue au soleil levant
Konkordiaplatz : Abeni Flue au soleil levant
Grünhorn : Vue sur l'arrête finale.
Grünhorn : Vue sur l'arrête finale.
Grunhorn : Vue vers l'Ouest sur la Konkordiaplatz, l'Aletcshorn et le Lötchenlücke.
Grunhorn : Vue vers l'Ouest sur la Konkordiaplatz, l'Aletcshorn et le Lötchenlücke.
Grunhorn : Le Finsteraarhorn surplombant le Fieschergletscher.
Grunhorn : Le Finsteraarhorn surplombant le Fieschergletscher.
Grunhorn : Frred devant le Jungfrau et le Mönch
Grunhorn : Frred devant le Jungfrau et le Mönch
Descente du Grunhorn : Pont de neige.
Descente du Grunhorn : Pont de neige.
Sous l'alpage de Kummenalp : Au fond le Ferdenrothorn, changement de décors après l'Oberland.
Sous l'alpage de Kummenalp : Au fond le Ferdenrothorn, changement de décors après l'Oberland.
Ferdenpass : A droite le Majinghorn, en son pied un beau glacier pour une altitude d'approvsionnement de 2900m.
Ferdenpass : A droite le Majinghorn, en son pied un beau glacier pour une altitude d'approvsionnement de 2900m.
Ferdenrothorn : Vue sur la vallée de Lonza, descendue la veille, avec au fond le Lötchenlücke
Ferdenrothorn : Vue sur la vallée de Lonza, descendue la veille, avec au fond le Lötchenlücke
Ferdenrothorn : Vue sur la vallée de Dala, à la limite de l'enneigement Leukerbad, à droite le Rinderhorn, le dôme au fond est le Wildstrubel.
Ferdenrothorn : Vue sur la vallée de Dala, à la limite de l'enneigement Leukerbad, à droite le Rinderhorn, le dôme au fond est le Wildstrubel.
Ferdenpass : Belle descente
Ferdenpass : Belle descente
Flüealp : A gauche, l'arête du Ferdenrothorn.
Flüealp : A gauche, l'arête du Ferdenrothorn.
Leukerbad : le pourquoi du téléphérique
Leukerbad : le pourquoi du téléphérique
Gemmipass : Improvisation...
Gemmipass : Improvisation...
Lämmerenboden : A gauche le Schneehore, au fond le Wildstrubel. A droite le petit passage un poil raide entre les barres.
Lämmerenboden : A gauche le Schneehore, au fond le Wildstrubel. A droite le petit passage un poil raide entre les barres.
Wildstrubel Gl. branche gauche : La même qu'au Mont Blanc.
Certains en ordre discipliné, d'autres moins.
On a vu autant de monde en une journée qu'en 20 jours
Wildstrubel Gl. branche gauche : La même qu'au Mont Blanc. Certains en ordre discipliné, d'autres moins. On a vu autant de monde en une journée qu'en 20 jours
Wildstrubel : Vue sur la vallée de la Simme (Lenk)
Wildstrubel : Vue sur la vallée de la Simme (Lenk)
Wildstrubel : Devant le glacier de la plaine morte, et le wildhorn au fond à droite. A gauche le Valais avec le Grand Combin qui dépasse.
Wildstrubel : Devant le glacier de la plaine morte, et le wildhorn au fond à droite. A gauche le Valais avec le Grand Combin qui dépasse.
Glacier de la plaine morte : Face sud du Wildstrubel
Glacier de la plaine morte : Face sud du Wildstrubel
Wisshore : Vue générale sur le curieux glacier de la plaine morte (qui ne s'écoule pas)
Wisshore : Vue générale sur le curieux glacier de la plaine morte (qui ne s'écoule pas)
Wisshore : Au fond le Wildhorn et son accès très cahotique, qui ne parait pas vu d'ici.
Wisshore : Au fond le Wildhorn et son accès très cahotique, qui ne parait pas vu d'ici.
Wildstrubelhütte : Machine à fendre du petit bois.
Wildstrubelhütte : Machine à fendre du petit bois.
Wildhorn : Premier sommet en tee-shirt
Wildhorn : Premier sommet en tee-shirt
Wildhorn : Le ciel se déchire sur le Gältegletscher.
Wildhorn : Le ciel se déchire sur le Gältegletscher.
Cabane des Audannes : Versant sud du Wildhorn, avec à sa gauche le Mont Pucel.
Cabane des Audannes : Versant sud du Wildhorn, avec à sa gauche le Mont Pucel.
Tsanfleuron : éclaircie sur le col du Snetsch et le glacier de Tsanfleuron.
Tsanfleuron : éclaircie sur le col du Snetsch et le glacier de Tsanfleuron.
Tsanfleuron : Versant NE de la Fava
Tsanfleuron : Versant NE de la Fava
Sous le Sexe Rouge : Vallon de la Tsanfleuronne, à gauche l'Arpelistosck.
Sous le Sexe Rouge : Vallon de la Tsanfleuronne, à gauche l'Arpelistosck.
Sex Rouge : Cherchez pas d'interprétation.
Sex Rouge : Cherchez pas d'interprétation.
Sous le Dôme : Descente sur le glacier des Diablerets, on y croit encore
Sous le Dôme : Descente sur le glacier des Diablerets, on y croit encore
Sommet des Diablerets : On y reviendra pour la vue. Heureux d'en avoir terminé.
Sommet des Diablerets : On y reviendra pour la vue. Heureux d'en avoir terminé.
Vallon de la Morge : Retour à la civilisation
Vallon de la Morge : Retour à la civilisation

Commentaires

P
pierre crétinon, le 21.04.10 19:09

Bravo les gars, ça c'est du Raid. Un belle réalisation ! 😄
On s'est renconté cet hiver à Tré la tanne dans les Bauges : 😜

Invité, le 22.04.10 08:31

Bien belle traversée! Bravo à vous et merci pour le CR et les photos.

M
Miko, le 22.04.10 08:54

Beau voyage qui donne envie... jusqu'au moment où on voit la taille des sacs 🙂))

P
Pierre*, le 22.04.10 14:55

Joli effectivement 🙄

Jeroen, le 23.04.10 23:34

pfiou, quelle classe...

Invité, le 26.04.10 23:41

ça c'est fait !

ruth, assez rigolé sur les belles étendues....... plates.
prêt pour un peu de pente désormais ?
😜

Toz, le 10.05.10 19:46

pas mal pour des non quadras 😜 😉

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