Pushing the limits au Reculet, le 04.12.25 par thouthou

Massif : Jura
Départ : Thoiry (parking du Tiocan) (860 m)

Topo associé : Le Reculet, versant Est

Sommet associé : Le Reculet (1718 m)

Orientation : SE

Dénivelé : 860 m.
Ski : 2.1

Faune : Afficher les zones sensibles

Sortie du jeudi 4 décembre 2025 (Hier)

thouthou

Conditions nivologiques, accès & météo

Météo/températures : brouillard jusqu'à 1700m. clair et -2° au sommet. Léger vent de sud.
Conditions d'accès/altitude du parking : route sèche
Altitude de chaussage/déchaussage : 1140 / 1400
Conditions pour le ski : bonnes où il y a de la neige

Conditions nivo et activité avalancheuse : rien de spécial

5-10 cm de neige humide au début sur 1-2cm de glace sur le chemin, vers 1200m.

10-20cm de belle poudreuse froide vers 1500-1600m sur fond portant et pas très dur ni lisse.

c'est globalement pas très enneigé, les reliefs et la végétation ne sont pas encore lissés sur le haut, et le peu qu'il y a en bas va vite être nettoyé au prochain redoux.

Attention aux trous... de traitres emposieux sont prêts à engloutir le skieur imprudent.

A moins de ne vraiment pas aimer ses skis, on les remet sur le sac à 1400m à la descente, trop de caillasse sur le chemin.

J'ai porté (baskets + chaines) jusqu'au sommet, par commodité.

Skiabilité : 😐 Correcte

Compte rendu

Itinéraire suivi : montée chemin d'été, descente combe est
Horaires : 7h-9h

C'était une sortie limite-limite. Il a fallu pousser.

La motivation d'abord: en apercevant les sapins bien sombres et à peine saupoudrés hier midi, je ne présageais pas d'une sortie bien engageante, qui plus est de nuit.

Le sommeil ensuite: la première matinale de la saison pique toujours un peu.

Le froid encore: malgré une douceur relative en forêt, et l'absence de vent dans l'alpage, marcher en baskets dans la poudreuse vivifie les extrémités, et le petit courant d'air sommital rappelle qu'on est en hiver.

Le stratus toujours: vers 1000-1200m qu'ils disaient sur méteo-suisse... et à 1600m toujours pas de trace de ciel clair et des gros glaçons sur les sourcils... on m'aurait menti ?

La neige finalement: sceptique une grande partie de la montée sur l'utilité d'être venu avec les planches, vais-je descendre aussi pieds-nus ?

Mais tout est bien qui finit bien !

La récompense est là en arrivant au pied de la bute sommitale: la croix apparait à travers la brume.

Au sommet la mer de nuages s'étend dans toutes les directions avec les couleurs douces de l'aurore et les proches reliefs enrubannés de brume.

La poudreuse n'est pas ventée et tout à fait appétissante dans la combe est .

Le soleil choisit d'arriver juste avant de chausser les skis.

La descente plongeante dans le brouillard est un régal vertigineux.

Les skis tournent tout seuls autour des tiges de gentiane qui jalonnent le slalom.

La glisse se poursuit joyeusement à pied en ramasse jusque assez bas.

Le portage dans les bois déroule lestement.

Somme toute, pour un effort epsilonesque, seul le plaisir d'être en montagne fut (encore !) sans limite ce matin.

(NB: je dois avoir une VHS du film éponyme qui traine dans un coin, pour les adeptes d'archéo-glisse. Par contre ma combi fluo 90s je ne la prête pas.)