Et aujourd’hui la foule était grande pour le vérifier, à mon plus grand étonnement.
La pratique de la randonnée à skis a véritablement explosé ces dernières années.
Ce qui m’étonne le plus, ce sont tous ces jeunes sur les skis en pleine semaine.
Grand bien leur fasse. Mais comment font-ils ?
Mais pour moi c’était bien plus qu’un petit plaisir, presque une victoire.
Incapable de monter mes escaliers sans souffler, la barre était haute.
J’ai hésité à me lancer dans l’entreprise.
Mais l’amour de la montagne et du ski sont ancrés au plus profond de mon inconscient, et me pousse.
Un créneau météo s’annonce, autant en profiter.
La montée sur cette route blanche à partir des Seiglières a été un régal, avec les dérapages qui vont bien dans les virages.
Monter coincé derrière un camion ou s’amuser à faire des dérapages fait toute la différence.
Il y a déjà plusieurs voitures sur le parking.
Je pars tranquille dans le silence brisé par les canons à neige qui donnent leur maximum.
Il faut que je m’arrête toutes les minutes pour reprendre mon souffle.
Vers 1900m, la brume ambiante s’efface doucement pour laisser place à un grand ciel bleu.
Le soleil, ce ne sera que sur la crête, plus haut.
Des skieurs descendent, d’autres, beaucoup d’autres me dépassent.
J’ai mis mon ego dans ma poche et accepte sans résignation cette diminution considérable de mes capacités physiques.
Je vais y arriver. Je vais y arriver.
J’y suis arrivé comme si c’était la plus grande course de ma vie.
Un beau soleil sans vent, que demander de plus.
J’ai une longue et agréable discussion avec deux anciens comme moi, ce qui permet de me reposer.
Jamais je ne serai resté aussi longtemps à la Croix.
Descente dans la poudre.
J’ai trop attendu, et il y a déjà plusieurs traces, mais ça reste très agréable pour une première sortie.
Très belle saison de skis à tous et soyez prudents.
Que ceux qui démarrent n’hésitent pas à s’entourer de conseils avisés sur le type de course, sur la météo.
Et pour durer, il faut parfois savoir renoncer même à 50 mètres du sommet.