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Sortie du dimanche 11 mai 2025
LeHip, ladjib
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Samedi, nuageux et sans regel. Dimanche, mer de nuages sous 2800 se dégageant en journée, regel correct, peu de vent.
Conditions d'accès/altitude du parking : Bus L55 Grenoble - Villar d'Arène. Au printemps , seulement deux bus par jour. Retour en stop pour ne pas attendre 2h.
Altitude de chaussage/déchaussage : 2200.
Conditions pour le ski : Poudreuse en haut, devenant neige de printemps sous 2800 - 3300 en fonction de l'orientation.
Conditions nivo et activité avalancheuse : Neige fraîche récente en altitude, plutôt stable de ce qu'on en a vu. En dessous, coulées printanières.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par LeHip)
Objectif Brèche de Neige Cordier ce weekend, premier 5.3 pour tous les deux mais qui a l'air surcôté vu la description. On hésite entre remonter droit dedans et faire le tour par la Brèche de la Plate de Agneaux.
Samedi : montée au refuge, pèche aux conditions (dégueu ce jour apparement) et repérage du cirque d'Arsine à pieds depuis Pradieu. On décide de monter par la Plate des Agneaux, faire un tour au sommet de Neige Cordier, puis accéder à la Brèche par le Col Émile Pic. On vise 9h à la Brèche, le réveil à 3h20 va piquer.
Dimanche : Montée de nuit jusque sous la Brèche de la Plate, où la sortie des nuages et le lever de soleil nous attendent. Montée difficile entre bonne glace et brassage dans un mètre de neige. On remet les skis en haut de la Brèche pour arrêter de brasser, mais au prix de conversions compliquées dans le raide expo juste après. Surtout avec une rondelle de bâton en moins pour J. Avant l'arrivée au sommet, à mon tour de casser le matos en perdant une attache de peau. Un tendeur fera l'affaire.
Arrivés sous les pentes sommitales, on décide de traverser en direction du Col Émile Pic pour voir si la montée au sommet y a l'air plus facile. On y croise une cordée en train de gélérer en crampons. On essaie quelques conversions sans aller plus vite qu'eux, et l'heure avançant, on abandonne le sommet.
La descente du Col est en neige, mais trop étroite pour la skier intégralement. Je perds un ski sur mon dernier virage avant la désescalade, mais il s'arrête à peine plus bas. Descente en poudre et boulettes, puis remontée bien brassante vers la Brèche Cordier, où on arrive à 10h. D'en haut, le couloir a effectivement l'air surcôté, mais excellent à skier. J'hésite à bloquer les fixs vu la mésaventure de la descente précédente, mais la neige a l'air assez bonne pour qu'elles tiennent, et je n'aime pas risquer mes ligaments pour rien. Mauvaise pioche, je déchausse au quatrième virage et le ski ne s'arrête que 600m plus bas. La difficulté du couloir prend une toute autre tournure en dérapage sur un ski et un piolet !
On finit par retrouver le ski, je peux profiter d'encore trois virages de bonne neige avant d'arriver dans la soupe. Un matinée bien galère en somme, mais les photos montreront qu'elle valait quand même largement le coup !