Sortie du vendredi 2 mai 2025
Rorchar
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : doux la nuit, chaud le matin malgré le sable
Conditions d'accès/altitude du parking : Ras
Altitude de chaussage/déchaussage : environ 2000 mais plusieurs interruptions au-dessus en montant vers le lac, pour les autres itinéraires, genre Maximin à partir de 2000 c'est bon.
Conditions pour le ski : Bonne transfo de surface puis portage
Conditions nivo et activité avalancheuse : ras
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Itinéraire suivi : à la journée depuis le parking, par le couloir sud à la montée comme descente
Horaires : départ 2h, sommet 7h, début descente 8h30, voiture 11h30
Le réveil sonnant à 1h30 me brutalise, j'en suis à quatre cauchemars d'affilée dans lesquels je rate le réveil. Bon ça veut au moins dire que je me suis endormi 4 fois...
Petit déj typique de l'horaire : se bourrer des biscuits dans la bouche et les déglutir autant que possible. Antoine semble en faire de même dans sa voiture à côté. 2h, on part, Antoine devant, on n'a pas dit un mot, descente au pont puis remontée sèche en face, découverte du coin pour moi j'ai pas de repère, Antoine met un gros rythme, soi-disant - je l'apprendrai plus tard - en vengeance du rythme que j'avais proposé à l'approche de la Parachée l'autre jour, suée immédiate et jambes en feu, "oh bordel, c'est un jour sans, un vrai jour sans"...
Heureusement à l'Oratoire il refait un lacet et je passe devant, à mon rythme, lui-même avouera qu'il était bien content de ce nouveau rythme. On avait prévu 2h pour arriver au refuge, "hey on a mit 1h09 pour arriver", voici donc enfin nos premiers mots échangés aux abords du refuge. On continu, on perd un peu le chemin puis le retrouve, on se mouille les chaussettes dans le mauvais regel et on décide de maniper, les skis repasseront plusieurs fois à l'épaule, nous assurant le doux plaisir des lowtech dans les omoplates, on traîne la patte, on souffre, on avance pas, on regarde la carte à chaque dos de baleine pour trouver où passer sans trop galérer. Enfin le lac, malgré la bise descendante il fait toujours doux, on est vaseux, on est fatigué en fait, et cela depuis le premier pas, ça va mal ! On se dit qu'on est vachement en avance quand même. Mais notre rythme diminuant inexorablement avec notre avancée on parvient enfin au sommet à peu près dans le timing envisagé. L'un comme l'autre on aura titubé dans la pente finale, comme deux mourants donnant leurs dernières forces dans le ressaut Hillary, une fatigue, mais une fatigue...!
Problème : un espèce de voile semi nuageux semi sable semi on sait pas quoi réduit fortement l'action du soleil. On attendra donc 1h30 au sommet. Antoine arrive assez vite à faire un dodo, pour ma part à chaque fois que le sommeil point j'ai une vive sensation de manque d'air et je sursaute en haletant. Lunaire.
8h30 enfin la descente, on pensait que ça avait encore mal chauffé mais en fait c'est super. Trop super en fait, de telle sorte que c'est court, très court. La face, le couloir sud, le vallon du dessous, et l'herbe... Portage de retour, plutôt bucolique, pas méchant, sauf pour une chose : la petite rengaine qui nous lâche pas la tête "à la fin y à une remontée hinhinhin..!". J'essaie de me persuader que c'est court, c'était court ce matin la descente non ? Aucune idée je dormais encore, je dors toujours d'ailleurs. Ce fut laborieux, dans une chaleur atroce, chaque marche plus haute que la précédente. Puis le parking, l'eau, les biscuits, le pain, la sieste, la route, les idées pour la prochaine. Pourquoi on fait ça !