24h dans le Valsavarenche pour un voyage au (Grand) Paradis

Massif : Grand Paradis
Départ : Route de Valsavarenche (Pont 1961) (1961 m)

Topo associé : Grand Paradis, Voie normale

Sommet associé : Grand Paradis (4061 m)

Orientation : T

Dénivelé : 2100 m.
Ski : 2.2

Conditions d'accès/altitude du parking : Route nickel, pas de neige sur le parking / 1960m

Altitude de chaussage/déchaussage : 1960m / 1960m... sauf qu'en fait ça se complique 😅 ça déchausse peu après le plat (après le refuge du bas) et jusqu'à environ 2300m où on retrouve de la neige en continu

Conditions pour le ski : Plutôt correctes dans l'ensemble.

Sous le sommet et jusqu'à 3100m : neige bien trafolée et pas encore transformée vers 13h

3100m / 2500m : moquette printanière qualité premium! Excellent dans les zones bien lisses!

2500m / 2300m : bien gras 😅 ça s'enfonce pas mal!

Dans le bas jusqu'au parking: ski de fond un peu collant

Conditions nivo et activité avalancheuse : Rien vu!

Horaires : 6h20 - 13h50

Tout commence par une idée synchro avec Alex pour bonifier le créneau du 1er Mai!

On projette donc un Grand Paradis à la journée histoire de cocher un objectif qu'on avait tous les deux.

On embarque Cyril dans le plan, d'autant que les conditions s'annoncent excellentes! C'est donc à 3 qu'on arrive à Pont le mercredi soir.

Pas mal de monde sur le parking mais on trouve une belle place pour profiter d'une soirée bien cool dans l'environnement malgré tout sauvage du Valsavarenche.

Ambiance 4 étoiles avec le van, l'apéro et les pâtes carbo de haute volée!

Avec tout ça, on est donc fin prêts pour une journée qui s'annonce plutôt pas mal!

Départ 6h20 après un petit dej rapide étant donné qu'on n'avait pas tant faim, vu ce qu'on s'était envoyé la veille 😅

On part donc skis aux pieds mais alors soit la fonte a été sévère en 4 jours, soit j'ai mal compris les CR C2C parce qu'au final, l'état du sentier dans la forêt nous oblige à un bon 200m de D+ de portage. 😁

Pas grave, on rechausse tout de même vite les skis à la sortie de la forêt.

La neige est béton mais ça passe sans couteaux même si ce n'était pas forcément le cas pour les 2 ou 3 petits groupes rattrapés dans la montée au refuge.

Refuge qu'on ne rejoindra pas, d'ailleurs. Sous les regards impressionnants du Ciarforon, de la Tresenta et de la Cime de Monfret, tous de blancs vêtus, on préfère mettre rapidement le clignotant à gauche pour récupérer la trace de montée et entrer dans le vif du sujet. Vif comme le froid accentué par une petite bise et l'ombre dans lequel baigne ce versant Ouest du Grand Paradis. Cyril ne s'attendait pas à ça mais au moins, pas de risque de coup de soleil, comme il le dit si bien!

Pause remise de veste, pause anti-fringale, à chaque fois on repart sur un bon petit rythme, retrouvant au passage quelques groupes partis du refuge.

Ce qu'on retrouve aussi, c'est le soleil... et ça fait du bien! Toujours pas de couteaux, la trace passe vraiment bien! Pause photo au niveau du gros sérac, bien photogénique, puis on repart pour les ultimes mètres de D+!

Alex, visiblement pressé de nous assurer une place au col avant la Madone, mettra une petite sacoche. 😅 Je le retrouve peu après, non sans avoir galéré avec un transfert de traces... j'étais pas loin de m'en mettre une 😅 en tout cas, on a une bonne petite place au milieu du monde.

Le temps de dépeauter, c'est un Cyril toujours fringant qui nous rejoint.

Crampons, piolet, on s'équipe pour faire comme tout le monde... aller voir la Vierge.

Je prends quand même le sac avec la corde... on ne sait jamais 😉

La trace est super confortable jusqu'aux échelons qui mènent au sommet. Là, y a plus de queue qu'au tunnel du Mont-blanc la veille... même si ça reste correct, si tant est que les groupes ne s'emmêlent pas dans leur corde 😁

Alex n'a pas le temps d'attendre et file, alors qu'avec Cyril, on décide de s'encorder. C'est vrai que ça serait con de s'en mettre une alors que la corde est sur le sac 😬

Après les échelons, on se cale aux côtés d'un autre groupe visiblement bien copain avec la Madone 😉 quelques photos pour immortaliser un panorama toujours aussi exceptionnel, du Mont Rose au Viso en passant par l'inévitable Mont-blanc et sa garde rapprochée, on libère la place. Alex rejoint la cordée pour le passage scabreux et gazeux puis on déroule jusqu'au col où on rechausse. Autant de monde qu'il y a 30 minutes et ça arrive encore.

Pour nous, c'est la descente, d'abord dans une neige bien trafolée!

Ça secoue les chaussettes, jusqu'à ce qu'on trouve un passage bien lisse, qui devient la meilleure partie de la descente!

Pause casse-croûte sous le cagnard et on repart. Encore un peu de trafolée puis on file complètement main droite où on retrouve une moquette Saint Maclou, digne de ce nom!

On a enfin l'impression de savoir skier, dixit Cyril 😅 Pas faux, donc on en profite copieusement, surtout que ça dure quasiment jusqu'à 2500m, où ça devient un peu plus gras! Mais le timing était bon car la moquette était bien souple sur la majeure partie!

On termine la descente par un peu de portage puis du ski de fond pour rejoindre le van. Le parking est bien plein, mais on trouve quand même la place d'étaler les affaires comme seul un skieur de rando sait le faire 😜

On clôture ces 24 heures hors du temps et on arrose cet objectif coché avec la manière par une bière belge ramenée par Alex.

On aura fait du bon boulot pour cette Fête du Travail 😁