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La Douce Folie de la traversée des Grandes Rousses 
Massif : Grandes Rousses - Arves
Départ : Vaujany (1250 m)
Topo associé : Pic Bayle, Traversée des Grandes Rousses
Sommet associé : Pic Bayle (3465 m)
Orientation : T
Dénivelé : 950 m.
Ski : 4.1
Départ : Vaujany (1250 m)
Topo associé : Pic Bayle, Traversée des Grandes Rousses
Sommet associé : Pic Bayle (3465 m)
Orientation : T
Dénivelé : 950 m.
Ski : 4.1
Sortie du lundi 24 février 2025
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : iso 0° 2500m
Conditions d'accès/altitude du parking : Vaujany puis remontées mécanique jusqu'au Pic Blanc
Altitude de chaussage/déchaussage :
Conditions pour le ski : poudre récente sur fond de plaques dures, très facile à skier car relativement homogène
Conditions nivo et activité avalancheuse : De grandes gueules de baleines au dessus du secteur du col du Sabot, ca a bien chauffé par la bas...
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Itinéraire suivi :Pic Blanc par les remontées mécaniques, Pic Bayle, remontée sur le glacier de l'Etendard, rappels au col de la Barbarate et redescente sur Vaujany en rattrapant les pistes. Petite précision utile: la longueur de corde de 50m semble le minimum pour effectuer les rappels, le dernier étant d'environ 40m
Horaires : 9h-13h30 (barbarate)-16h30
Le récit du Petit Nicolas:
Aujourd’hui, c’est la fête !
On prend les télécabines, et ça, c'est drôlement pratique pour monter sans se fatiguer inutilement. Moi, je trouve qu’on devrait toujours faire ça, parce que monter en ski, c’est quand même drôlement fatigant, et puis ça ne sert à rien vu qu’après on redescend.
Un télécabine, c’est un peu comme le métro, avec plein de gens qui s’entassent et qui ont l’air pressés, sauf que là, au lieu d’aller travailler, ils vont skier, ce qui est tout de même beaucoup mieux. Mais comme c’est les vacances, il y avait aussi des gens qui se croyaient encore à Paris : petit béret, petites lunettes, air important. Nous, on avait des piolets et des cordes. Ça contrastait un peu !
À un moment, il y a un monsieur qui a dit en rigolant :
— Eux, ils ne vont pas à la Folie Douce !
Alors j’ai demandé si on pouvait y aller, parce que c’est pas juste, à la fin, c’est toujours les mêmes qui rigolent ! Moi aussi, je veux du champagne, des DJ, et des Russes en doudoune argentée ! Mais Sylvain a dit que non, que ce n’était pas sur notre route. Moi, je trouve qu’on aurait pu faire un détour, mais apparemment, le programme du jour, c’était plutôt de monter, monter et encore monter, et ça, bien sûr, personne ne m’avait prévenu avant.
On a dit au revoir à tous ces gens qui allaient s’amuser comme des fous sur les pistes, et nous, on est montés vers le pic Bayle dans une neige vraiment pas facile. Il y avait un fond dur comme quand on fait du caramel pour la première fois sans trop regarder la recette, et par-dessus, de la poudreuse toute légère. Sylvain n’avait pas de couteaux et apparemment, ça l'a beaucoup énervé.
C’est dommage que j’aie raté ça, j’étais un peu trop loin derrière parce que j’en menais pas large non plus. Il s’énerve rarement, Sylvain. Alors contre de la neige, ça devait être drôlement rigolo à voir ! Mais ce qui aurait été le plus rigolo à voir, c’est ma tête quand on a trouvé le départ des rappels de la Barbarate. Parce que moi, je pensais qu’on allait juste descendre comme d’habitude et là, tout à coup, paf ! Il fallait sauter dans le vide ! Non mais franchement, c’est pas sérieux ces histoires !
Les grandes personnes qui ont écrit le topo avaient marqué "deux rappels de 50m". Moi, je suis sûr qu’ils n’avaient pas de mètre et qu’ils ont mesuré en comptant leurs pas, comme à la récré quand on décide où mettre les cages de foot. Sauf que là, le type qui a compté ses pas, il devait être drôlement grand pour de vrai, parce que son deuxième rappel, il faisait clairement beaucoup plus que 50m ! Heureusement il y avait des rappels intermédiaires!
La descente sur Vaujany, c’était chouette. Mais vraiment chouette, hein, pas juste un peu : j'ai presque envie de dire "majeur" avec un air un peu supérieur, mais non, parce que si on dit "majeur" pour ca, on va se mettre à dire "majeur" pour tout ! À un moment, on a failli essayer un couloir plus à droite de l'itinéraire classique, mais après réflexion (oui, ça nous arrive des fois), à 16h, c’est pas le moment de faire les guignols. Et je crois qu’on a bien fait, parce que le joli vallon qu’on voyait d’en haut… eh bien, il se terminait sur une barre à l’allure pas tibulaire, tu vois, mais presque, comme dirait Coluche…
De retour sur les pistes, on a retrouvé la civilisation : les chasse-neige des enfants, les terrasses pleines de monde, la bonne soupe de fin de journée et la glace sournoise sous la neige (celle-là, je ne l’aime pas trop). Pour rentrer à Vaujany, il fallait prendre un téléphérique. Alors on est montés dedans… mais on a pris celui qui allait dans le mauvais sens, il remontait sur les pistes.
— Pas grave ! a dit Sylvain. On fera un tour en plus.
Moi, j’ai cru qu’il parlait d’un tour de piste en plus, mais lui, il voulait surtout faire un tour de cabine. Heureusement, il n’a pas été trop difficile à convaincre! À la fin de la piste, on a donc repris le téléphérique dans le bon sens cette fois, et à 17h, on est enfin arrivés à la voiture. Il était grand temps de manger le sandwich de midi ! Ce qui est bien dans le fait de manger aussi tard, c’est que deux heures plus tard, à 19h, eh bien… c’est encore l’heure de manger ! Et ça, ça me fait bien rigoler, parce que c’est drôlement bon de manger ! En arrivant sur Grenoble, moi, j’étais crevé. Sylvain, lui, est directement allé faire du bloc, parce que visiblement ça ne lui avait pas suffit.
Je me le dis souvent, mais là, c’est officiel : je manque cruellement de motivation!
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