Départ : Les Perrons (2620 m)
Sommets associés : Pic de l'Étendard (3464 m) Cime de la Valette (2858 m)
Dénivelé : 1539 m.
Ski : 2.3
Sortie du dimanche 2 février 2025
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Nuageux vers 7h, nuages très résiduels à 11h. Pas de vent. Assez froid.
Conditions d'accès/altitude du parking : /
Altitude de chaussage/déchaussage : 2430m au refuge, 1625 à St Sorlin
Conditions pour le ski : Très bonne neige. Poudre frittée, petites accumulations poudreuses, fond dur plus ou moins profond
Conditions nivo et activité avalancheuse : Nous avons bien fait attention pour le rejoindre à tenir la partie la plus au Nord du Pic de l'Etendard, car tout ce qui se trouvait plus à l'Est semblait bien plaqué.
Activité avalancheuse signalée dans la zone ce jour, voir la carte.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par caillou)
Itinéraire suivi : gpx
Horaires : 7h20 départ - 9h attaque du Pic - 12h30 sommet - 13h15 début de la descente - 14h remontée à la Cime de la Valette - 15h sommet - 16h45 refuge - 17h30 col Nord des Lacs - 17h50 retour station.
Partis les premiers du refuge de l'Etendard, nous voyageons solitairement dans le blanc sauvage qui traverse les lacs et le glacier de St Sorlin. Aux jumelles, l'Etendard rend bien; on va aller y voir. Au pied de la montée finale, l'avant-garde de nos poursuivants arrive avec un de nos gants qui avait fait une pause tout seul. Une peau entièrement décollée nous arrête peu au col de la Barbarate, le temps de la retendre et de la bloquer avec strapski et couteaux. D'ailleurs les couteaux sont une bonne idée pour deux petits passages. Cette halte habile permet d'échanger la responsabilité de la trace, assumée avec brio par le quatuor rencontré la veille auquel nous nous mêlons pour atteindre ensemble la plateforme sous le sommet. Merci pour le compagnonnage au refuge et dans la neige; c'était chouette! Ca nous permet de monter à ski alors qu'on voit encore l'ancien escalier d'autres personnes montées droit au sommet. Pour ces 8 ou 10 dernières conversions la couche supérieure part en morceaux de 5 cm d'épaisseur et jusqu'à 30 cm de côté. Les 10 derniers mètres à pied sans crampon m'enthousiasment peu mais... ça passe! Les membres du quatuor ont mis les leurs et gambadent. Au sommet, joie prononcée devant ce panorama allant de Turin à Dijon. Pas un nuage pour gâcher la tête d'aucun sommet; on voit tout, et sans le moindre brin de vent pour nous déconcentrer. Que c'est beau! Mathis me sort une paire de crampons secrète qui me réjouit pour rejoindre les skis. Entre temps, nous avons été rejoints par trois frères venus aussi du refuge, eux-mêmes suivis par un autre trio probablement monté sans arrêt au refuge. Descente dans une bonne poudre sur fond dur; c'est la fête. Un peu fatigué, j'essaie de pousser au picnic. Je n'obtiens qu'une pause grignotes. Faut croire que l'Etendard doit nous suffire comme plat de résistance et qu'il est temps de passer au dessert. Nous envisageons la Cîme de la Valette. C'est parti et nous sommes seuls. Quand nous la rejoignons, nous nous félicitons d'avoir exclu le voyage par les Quirlies et nous nous réjouissons de revoir encore les Aiguilles d'Arves pour la dix-septième fois de la journée. Descente soyeuse dans de la neige ventée très très délicatement réchauffée par le soleil rasant. Nous ne descendons pas jusqu'au Rieu Blanc car il est déjà tard et nous aimerions être rentrés pour le dîner. A la descente, ça glisse moins bien sur les lacs; curieux, non? Nous récupérons quelques affaires au refuge, saluons l'unique visiteur du soir, déjà informé par d'autres de la foule qui l'a précédé hier, et nous hâtons de retrouver la station dont nous descendons les pistes déjà désertées sur une neige de canon bien verglacée. Qui écoute encore Ozone en 2025? Les étudiant·es néerlandais·es.



















