Sun King sous le Céciré, le 27.03.24 par mpila

Massif : Luchon - Posets - Maladeta
Départ : Piste des granges de Labach (1462 m)

Sommet associé : Pic de Céciré (2403 m)

Orientation : NE

Dénivelé : 1100 m.
Ski : 2.1

Sortie du mercredi 27 mars 2024

mpila

Conditions nivologiques, accès & météo

Météo/températures : Grand soleil jusqu’à 10 h couvert en altitude ensuite avec de belles éclaircies. -2 a 9h30 6 à 13h. Presque pas de vent sur le parcours, manifestement énormément sur la crête frontière
Conditions d'accès/altitude du parking de super Bagnères : 1790 m route pratiquement sèche
Altitude de chaussage/déchaussage : 1790 / 1790 avec une descente jusqu’à 1460
Conditions pour le ski : il y a très peu de neige dans les Pyrénées. Il est tombé jusqu’à 20 cm de neige fraîche mais il n’y a pas de sous-couche continue sous 2100 m en versant nord… en bref pour skier tranquille nous sommes restés sur les pistes de la station qui a fermé le week-end dernier.

Conditions nivo et activité avalancheuse : la neige transforme à toute vitesse, sous 2400 peu de risques sinon des escargots, mais attention le vent souffle furieusement au dessus.

Voiture garée à Super Bagnères, descente jusqu’au lac puis remontée jusqu’à la base du couloir nord et parcours inverse en suivant les pistes fermées.

Départ 9h30 retour 14h

Skiabilité : 🙂 Bonne

Compte rendu

Here come the Sun King

Ce matin au lever du jour, nous n'en revenons pas, le temps est conforme aux prévisions météo, soleil radieux. Il y a des fois où la conjonction des planètes est parfaite car, en plus du beau temps, la perturbation de la veille a déposé 20 cm de poudreuse sur la chaîne Pyrénéenne. Évidemment il n'en faut pas plus pour qu'une sortie ski soit mise en place et on peut compter sur l'inépuisable Jean-Pierre pour nous dégoter le coin idéal pour s'ébattre joyeusement dans la neige. Toutefois il y a quand même un os, avant la perturbation il n'y avait vraiment plus de neige sur les montagnes. Mais JP nous sort sa botte secrète. Superbagnères ayant définitivement fermé le week-end dernier, nous avons toutes les pistes encore préparées à notre disposition, pour nous tout seuls et pas damées en plus ! Quand on vous dit que les planètes sont parfaitement dans l'axe !

Nous voilà tous les trois en route pour Superbagnères. Comble de chance, la route encore chaude de ces derniers jours a empêché la glace de se former malgré la tempête, même pas besoin de mettre les chaînes. La station étant ainsi faite, le parking n'est pas en bas des pistes, nous commençons donc la balade par une descente ! Cette première session est exaltante, une neige réjouissante et incroyablement légère, sans un souffle de vent. Une fois au lac, nous mettons les peaux de phoque et entamons la montée. Pour ajouter à notre félicité, un quidam, surgi de nulle part et peu amène, nous dépasse sans mot dire et prend en charge la trace !

La suite est une longue promenade au gré des combes remplies de neige jusqu'aux pentes terminales du Céciré. Jean-Pierre, grand connaisseur des lieux, bifurque subitement à gauche pour s'engager dans un vallon vierge de toute trace humaine, un endroit sauvage et blanc. Seul petit bémol, la douceur et le soleil rendent la neige un peu collante, des sabots se forment sous les semelles et ralentissent singulièrement la cadence. Devant les accumulations de plus en plus épaisses, nous stoppons sur un joli petit promontoire. La vue sur la plaine de Saint Gaudens est immense. Pas un brin d'air ne vient troubler la quiétude des lieux malgré les bourrasques qui font rage plus haut sur la crête frontière, soulevant des volutes de neige à des altitudes stratosphériques.

Alors tranquillement nous préparons les skis pour une descente qui sera délicieuse de haut en bas. JP fait bien une tentative hors piste mais revient vite, le terrain est miné de toutes parts. Seule la piste est notre salut, alors nous savourons la glisse en suivant les panneaux des Marmottes toujours dans une neige fraîche juste à peine moins légère que notre première descente. C'est tellement bon que nous poursuivons jusqu'au terminus bien en dessous de la station. Une pause roborative avec barres de céréales et thé brûlant nous permet de recharger les batteries pour le dernier chapitre beaucoup moins excitant, remonter à la bagnole... sous un soleil maintenant de plomb.

Finalement en prenant un train de sénateur, nous arrivons à bon port après une petite heure de randonnée, toujours seuls au monde dans la station désormais réduite au silence et à la troublante sérénité de l'immobilité. Il est un peu tard quand nous arrivons à Montmajou mais nous sommes ici à l'heure espagnole, un déjeuner à 14h30 est chose courante. Et quelles agapes, sur la terrasse ensoleillée, galantine de volaille et saucisse de Toulouse aux blettes locales, sans oublier la binouse bien fraîche pour faire passer tout cela. Non vraiment cette divine éclaircie imprévue résonne parfaitement avec cette chanson des Beatles entendue au retour.

Sun King

Here come the Sun King

Everybody's laughing

Everybody's happy

Quando para mucho mi amore de felice corazon

Mundo paparazzi mi amore chica ferdi parasol

Questo obrigado tanta mucho que can eat it carousel

En espagnol dans le texte bien évidemment puisque nous sommes à la frontière ibérique !