Départ : Le Daru (1336 m)
Topo associé : Pointe de la Grande Journée, versant Sud
Sommet associé : Pointe de la Grande Journée (2460 m)
Orientation : S
Dénivelé : 1150 m.
Ski : 2.3
Sortie du vendredi 2 février 2024
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Douceur 3° au départ, 7° à l'arrivée - Vent désagréable en petites rafales sur la crête
Conditions nivo et activité avalancheuse : belles gueules de baleine et grosses purges pas très anciennes sous la Pte de Lavouet
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par taramont)
Sortir de la Chartreuse W n'est pas anodin. Et je ne parle pas que de la route en ce moment (qui dure). Non, si vos yeux – et votre âme – sont habitués aux défilés exigus, aux forêts ténébreuses, aux clairières de contes, à la vue qui vous ramène invariablement sur ce qui se passe en vous, il vous faut un temps d'adaptation à ces bois vite dépassés grâce à ces routes improbables qui vous mènent direct à pied d’œuvre et à ces espaces sans fin où votre esprit s'évade sans cesse et sollicitent votre patience.
Impressionnantes sont ces énormes coulées de fond qui font vite comprendre la mise en garde du topo pour ceux qui passeraient par le Chalet du Soufflet soit parce qu'ils viennent du Planay par le col de la Bathie, soit parce qu'ils veulent s'éviter la côte de la Fraidaz. Et aussi les bouches de baleines vers 1950m env.
Fascinants sont les courbes parfaites formées malicieusement et sensuellement par neige et vent, valorisant ainsi les reliefs les plus notables des alpages.
Splendide est la vue dès qu'on aborde la ligne de crête ourlée de bien esthétiques corniches.
Quant aux lacs, c'est un peu décevant : celui du Soufflet on ne le voit pas, ceux de Lavouet n'avouent que du bout des lèvres leur localisation, celui dit « sans Fond » ne prouve pas non plus qu'il a une surface.
Dans cette sortie, il n'y a pas seulement eu du paysage. Il y a eu une rencontre haute en couleurs (je ne parle pas seulement du look). Un américain venant du Colorado qui, de ce fait nous a-t-il dit, n'était pas dépaysé.....et qui skiait tous les jours pendant son séjour de 3 sem en France. L'américain voulait faire la conversation. Je lui ai parlé de l'anglais qui, attablé à une terrasse de café à Roscoff, avait placé un écriteau devant lui « je veux parler français avec vous ». Je lui ai suggéré de faire de même au sommet où il aurait plus d'interlocuteurs potentiels (je ne me considérais pas comme la bonne personne : mon accent aurait semé la confusion dans son français et de toutes façons je suis incapable de parler en marchant). Il a trouvé l'idée excellente. Si donc dans les prochains jours vous êtes interviewés à un sommet, ce sera de ma faute.
La longue descente fut sinon un régal, du moins fort plaisante. A l'heure de l’événement – car chaque descente en est un petit ou un grand, c'est selon – les nombreux passages antérieurs n'étaient pas gênants et il faut juste négocier les passages de ruisseau à la bonne hauteur pour que tout se déroule jusqu'à la limite skiable du chemin comme un serpent au sortir de son hibernation (serait-ce déjà l'heure?).
Merci à Linaigrette pour son admirable patience.
Merci à Six26 de m'avoir soufflé l'idée par sa sortie du 28/1
![#1](/photos_rep/1692/169252/Pqpy4.jpg)
![#2](/photos_rep/1692/169252/JxiNn.jpg)
![#3](/photos_rep/1692/169252/utPZS.jpg)
![#4](/photos_rep/1692/169252/6eEi6.jpg)
![#5](/photos_rep/1692/169252/BMObf.jpg)
![#6](/photos_rep/1692/169252/MG2cL.jpg)
![#7](/photos_rep/1692/169252/clagQ.jpg)
![#8](/photos_rep/1692/169252/UjT46.jpg)
![#9](/photos_rep/1692/169252/DjZZH.jpg)
![#10](/photos_rep/1692/169252/XK6Xm.jpg)
![#11](/photos_rep/1692/169252/DDUEm.jpg)
![#12](/photos_rep/1692/169252/fKel6.jpg)