Départ : Chartreuse de Curière (853 m)
Topo associé : Grande Sure, Par le Col de la Charmille
Sommet associé : Col de la Grande Vache (1712 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1100 m.
Ski : 2.2
Sortie du dimanche 14 janvier 2024
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Ciel se couvrant progressivement, température rapidement douce (-3°au départ, +5° à l'arrivée), pas de vent, bonne visibilité
Conditions nivo et activité avalancheuse : RAS
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
O solitude, my sweetest choice
Places devoted to the night,
Remote from tumult and from noise,
How ye my restless thoughts delight
O solitude, my sweetest choice
O heavens! what content is mine
To see these trees, which have appear’d
From the nativity of time,
And which all ages have rever’d,
To look today as fresh and green
As when their beauties first were seen.
Ô solitude, mon choix le plus doux
Que ces lieux consacrés à la nuit
Éloignés du monde et du bruit
Plaisent à mes pensées agitées
Ô que j’aime la solitude
Ciel ! quel bonheur est mien
De voir ces bois, qui se trouvèrent
À la nativité du temps,
Et que tous les siècles révèrent,
Être encore aussi beaux et verts
Qu’aux premiers jours de l’univers
(traduction de Rosemary Standley)
Plus prosaïquement, le moment de solitude, je l'ai eu rapidement. Au sortir du tunnel des Agneaux dont l'entrée est près d'être bouchée (jamais je n'ai vu ça), je me suis retrouvée au milieu des dalles qui n'avaient pas encore entièrement déchargé et dont la traversée chaotique et exposée, encombrée par les coulées, demande à prendre sur soi. La route nécessitait un certain effort d'imagination pour en visualiser les bords. Ma prof de yoga m'aurait dit qu'il fallait en ce cas calmer le mental. Mais ma prof de yoga n'a sans doute jamais vu un endroit pareil.
Encore une fois la littérature m'a tirée d'affaire. Ma lecture actuelle m'a fait penser comme Jacques le Fataliste : si je tombe dans ce ravin, c'est que c'était écrit là-haut, on ne peut rien contre cela. Alors, j'ai avancé, résignée à mon sort, mais l'orientant cependant par un surcroît de concentration. On ne sait jamais, peut-être peut-on corriger la page écrite là-haut....Et bien sûr, j'ai tout de suite modifié mon plan pour ne pas avoir à repasser au retour par cet endroit de malheur !
La seconde fois où j'ai serré les fesses, c'est au Cul de Lampe. Ne me croyez pas soudainement devenue vulgaire ! J'ai déjà eu l'occasion d'expliquer ce qu'est un cul de lampe : c'est un ornement architectural, sur un pilier dans une église. Mais ornement architectural ou non, autant l'arrivée au lieu dit Cul de Lampe a été relativement aisée, autant la traversée en montagne russe jusqu'à la forêt ne l'a pas trop été. Une pente lisse de poudre profonde rapportée. Mais quoiqu'il en soit : rien n'a bougé. Il était sans doute écrit là-haut qu'aujourd'hui ne serait pas encore le point final. Amen.
Le reste de la journée : pur bonheur. Mes images parleront mieux que moi.
La tête pleine de visions de beauté et de solitude (vu 4 skieurs en tout et pour tout, ils doivent tous être à Celliers), je vous laisse regarder....



















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Échine de la Grande Vache, tour des Charmilles et solitude de la Prairie de la Sure 




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