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Du Criou au Criou 
Départ : Samoëns (700 m)
Sommet associé : Aouille de Criou (2227 m)
Orientation : S
Dénivelé : 1500 m.
Ski : 3.1
Sortie du mercredi 3 janvier 2024
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : plutôt ensoleillé, nuageux sur la plupart des sommets autour de la vallée. Fort vent de sud-est sur la crête. Température douce à l'abri.
Conditions d'accès/altitude du parking : dégagé
Altitude de chaussage/déchaussage : 1500m
Conditions pour le ski : correctes
Conditions nivo et activité avalancheuse : Ca paraissait assez sain, un fond bien dur sur toute la face sud. Assez irrégulier dans la pente finale avec des accumulations, on passe de 10cm à 40cm en quelques mètres. Mais bien posé avec cette neige humide qui colle.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Itinéraire suivi : Samoens, cinéma le Criou, Sous-La-Ville, Pertuet en montant par la première friche et les chemins les plus à gauche, Barme, Crête entre la Croix et l'Aouille.
Horaires : 9h45 ciné 11h10 Pertuet 12h15 Sommet 13h30 Pertuet 14h45 ciné
Réveil tardif, les sapins sont noirs jusqu'en haut des montagnes, les conditions incertaines, la limite de la neige élevée, la motivation inexistante... quitte à porter, autant partir depuis le fond de la vallée pour une mission débile !
Le sommet esthétique du Criou dominant Samoëns est à la fois attirant mais aussi très intimidant... il parait si loin, si haut ! Dans quelle galère est ce que je me lance ? Départ en baskets, et ça déroule finalement bien jusqu'à la neige, 800m plus haut. Le chemin est très efficace sur le bas puis plus roulant. Et propre, on reste les pieds au sec. On chausse dans l'alpage au dessus de Pertuet, à 1500m... quelques centimètres de neige molle sur un fond dur. Les pentes sont ensoleillés et agréables à remonter. On passe le petit verrou vers 1700m facilement, une dizaine de centimètres. Pendant une centaine de mètres, une croute cassante et verglacée laisse planer le doute sur la suite... mais on retrouve finalement une neige plus épaisse (et lourde) vers 1900m. Le sommet se dévoile en arrivant sur le replat vers Barme... et donne envie de l'atteindre !
La face est bien chargée, je suis circonspect... le fond reste dur, je passe au moins épais.
La fin est éprouvante pour les nerfs... un grain plus bas dans la vallée s'approche, la pente s'accentue, le gaz de la falaise toute proche n'invite pas à la glissade, le vent se lève, l'épaisseur de neige augmente (parfois 40cm sur les tas), on ne voit jamais le sommet, jusqu'au dernier moment. Arrivé là haut on ne rigole pas... des corniches énormes, les rafales qui poussent vraiment fort... une ambiance de grande montagne !
Puis la délivrance et le plaisir de la descente, plein soleil... mon formidable compagnon fonce droit dans la pente devant moi (32° sur 200m), il a choisi la meilleure ligne, 30-40cm de poudreuse, je le suis... et j'ai crié, crié, "wouh-ouuuuuuuuh" (d'où le nom du sommet).
Une mémorable et émouvante descente droit vers la vallée toute noire en bas. Tellement inattendu ce matin... neige bien humide mais terriblement bon. On allonge les courbes au fur et à mesure que la neige s'alourdit. Et on finit en slalom entre les requins et les églantiers vers 1500m. La descente à pied se passe ensuite très vite et la douceur est agréable dans les bois, c'est tout guilleret que je rentre à la maison presque en courant.
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