Tête du Véleray, couloir W

Massif : Beaufortain
Départ : Megève le Planay (1439 m)

Orientation : W

Dénivelé : 1050 m.
Ski : 4.2

Horaires : 9h30 - 12h30

  Surprise! Le peintre a passé une nouvelle couche pendant la nuit. Entre le Mont d'Arbois et le Planay, la route a blanchi... De bon augure... Au parking, duquel on chausse les skis, ce sont 3 à 4 cm supplémentaires, légers et bienvenus.

  Déjà venu ici à trois reprises il y a quelques jours (mes toutes premières fois à la tête du Véleray par ce versant), j'y retourne avec le plus grand plaisir, seul cette fois. La semaine dernière donc, avec Jé, c'était pour skier la face N, puis avec Pirate pour descendre depuis le point 2354 et avec Phil, le même col et le couloir W... Ce que je m'apprête à reprendre aujourd'hui.

  Au Planay, si on gomme les deux chalets de rêve qui se sont plantés là, c'est un peu comme si le temps s'était arrêté au XVIII ème siècle. De grosses fermes sont encore disséminées ça et là. Elles ont gardé leur cachet d'antan. Une chapelle restaurée, avec des trompe-l'oeil, finit de donner du chien à ce site écarté de toute agitation.    

  Montée douce sur ce nouveau tapis. L' accès au Leutellet (1777 m) se fait via un chemin large, raide dans sa partie supérieure. Plus je gagne en altitude, plus la couche de fraîche augmente, mais raisonnablement. La partie raide au-dessus du bois des Covagnes nécessite de refaire la trace. Mise des crampons vers 2000 m. Nos traces de la semaine dernière ont disparu, et ça enfonce pas mal par endroits.

  Un petit vent frais me saisit en me rétablissant au sommet. Vite, la veste! Je longe la large arête NE et plonge dans le couloir. Le premier virage déclenche un léger sluff de surface qui purge le couloir en douceur. Tout bon à skier ensuite, de haut en bas. La grande pente sous le couloir, en poudre (15 cm) permet de lâcher les skis en grands virages. En dessous de 1750 m, neige trafolée recouverte de fraîche, ça secoue un peu les chaussettes. Attention à ne pas venir buter au-dessus de la cascade de la Stassaz! La dernière partie de la descente donne à nouveau le sourire, avec ce relief joueur et la neige qui va bien!

  Traverser la forêt sous la Stassaz en direction des Blancs fait apparaître un déficit de neige dans la partie haute, ne nécessitant quand même pas de déchaussages. Partie basse impeccable.

  De retour au Planay, le temps de quelques photos de ce patrimoine préservé et je pose une fesse, puis les deux, sur le seuil d'une ferme. L'année 1799 orne sa façade! Face à l'astre du jour, parfois diminué par un léger voile... Pas pris le temps de faire les sandwichs qui accompagnent chacune de mes sorties... Aujourd'hui, c'est "Pépito". Je mange tout le paquet (Oui, bon ben, c'est comme boire un verre... Je préfère nettement goûter à ce qu'il y a à l'intérieur...)