Départ : Courchevel 1650 (Pralin) (1722 m)
Topo associé : Petit Mont Blanc, combe des Roches en boucle
Sommet associé : Petit Mont Blanc (2677 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1040 m.
Ski : 2.1
Sortie du samedi 13 mars 2021
Conditions nivologiques, accès & météo
Grande fraîcheur entretenue par un vent de sud de plus en plus présent.
Matinée claire et lumineuse avant l'arrivée progressive des nuages après la mi-journée.
Etat de la route :
ras
Altitude du parking :
1730
Neige entretenue, damée sur le premier km.
Dans la vallée, neige damée, pas toujours très uniforme, par les passages de piétons et raquetteurs, recouverte de quelques cm de poudreuse .
Ensuite l'épaisseur de poudreuse croit pour atteindre plus de 30 cm au dessus de 2400 m. A cause du travail du vent, cette couche de poudreuse ne masque que partiellement le fond généralement bien dur. Conséquence: neige irrégulière où alternent poudreuse et neige dure
La skiabilité est correcte
Altitude de chaussage (montée) : 1730 m
Altitude de déchaussage (descente) : 1730 m
Activité avalancheuse observée : Grosses avalanches descendues dans la vallée des Avals notamment sous Portetta et Montagne de la Petite Val.
Chasse-neige par vent de sud, sud-ouest sur tous les sommets.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par veloski)
voir trace GPS
Désireux de profiter de la belle matinée promise par MF, Christian propose une incursion dans le vallon des Avals. Le parking du «Belvédère» (Courchevel Moriond) est encore bien calme au moment où nous empruntons la piste damée de la forêt du Laition, tournant le dos à la station, sous un ciel bien serein mais dans une atmosphère plutôt fraîche.
Rive droite du torrent de la Rosière, les abrupts couloirs de la Dent du Villard attirent inévitablement le regard. Cette extrusion de gypse est l'une des plus massives de France : le minéral perméable, en partie soluble dans l'eau de pluie engendre d'étranges reliefs avec arêtes vives et creux (entonnoirs de dissolution). Se dessine ensuite la crête dentelée du Mont Charvet alors que nous pénétrons dans la vallée des Avals, appréciant les troncs crevassés des pins sylvestres et ceux plus torturés des pins cembros. Les nombreuses avalanches ont redessiné les pentes de part et d'autre du torrent de la Rosière. Celles descendues des Dents de la Portette sont particulièrement impressionnantes tout comme les blocs erratiques disposés ça et là par Dame Nature ! Encadrés par la Montagne de la Grande Val et celle de la Petite Val, nous continuons notre progression, tandis que Maître Goupil trottine au loin. L'arrivée au soleil est la bienvenue, avec une belle brochette de sommets en toile de fond ( Petit Mont Blanc, Rocs du Mône et de la Pêche, Roche Nue et Aiguille du Râteau) dont la vue va nous accompagner, une bonne partie de la matinée !
Traçant avec plaisir, les quelques cms de poudre tombés récemment, nous gagnons la Combe du Rateau, appréciant la tranquillité sereine du secteur, avant de replonger dans l'ombre pour gagner la pente finale du Col du Rateau, où l'épaisseur de neige plus importante incite à nous relayer. Deux skieurs, en provenance du versant ouest, franchissent la corniche alors que nous effectuons nos derniers zig-zags.
Accueillis par la bise, nous admirons néanmoins le nouveau décor : Aiguilles de Chanrouge et des Corneillets conduisent le regard vers celle de Polset ; L’Aiguille du Fruit et sa face de calcaire clair domine la dépression des Lacs Merlet. Au-delà du Roc de la Pêche, se dressent Grande Casse, Aiguille de la Glière et Grand Bec et derrière le Rocher de Plassa, trônent Mont-Blanc, Aiguille du Géant et Grandes Jorasses. L'heure est à la descente, même si le relief ne se prête pas à du grand ski, d'autant plus que accumulations de poudre alternent avec portions durcies et lissées par le vent. Le fond dur est omniprésent mais la beauté du décor et l'amplitude des combes suffisent à notre bonheur ! Contournant l'Aiguille du Rateau, nous rallions les chalets de la Grande Val et revenons sur nos traces du matin. Le soleil apporte des lueurs ocrées aux reliefs de cargneule qui délimitent le petit goulet du ruisseau des Avals alors qu'à l'ouest le ciel s'est déjà assombri.
La proximité de « Courch' »se fait sentir : croisant raquetteurs, randonneurs, nous glissons sur la «piste» avant de repeauter, au Plan de la Porte, sous le cri sonore et enroué du casse-noix moucheté, et de retrouver la tranquillité de la forêt du Laition, nous remémorant notre dernier tour de l'Aiguille du Rateau, l'an dernier, à la veille du premier confinement !
merci à Florence pour son récit de la sortie !