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Accueil > Tous les forums > Neige & avalanches > Expérience avalanches

Expérience avalanches


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B
bibou42
[17 posts] - Le 18/01/2009 20:23

SALUT,

Mes potes me conseillent de ôter les dragonnes et les sangles de sécurité sur les chaussures lorsque nous passons sur une zone à risque. Cela paraît un moyen préventif pour mieux nager ensuite.

si cela doit m'arriver je prendrais l'option d'une sortie latérale plutôt que d'essayer de distancer l'avalanche dans le sens de la pente.

autre moyen de sécurité peu porté qui doit servir en cas d'avalanche le port d'un casque doit permettre d'éviter un arrêt brutal ou définitif contre un rocher.

Bruno
- Le 18/01/2009 20:37

www.skitour.fr/forum/read_91098.html

Salut , jettes un oeil sur ce sujet ....
Bonne soirée et bon ski !

L
lemichson
[53 posts] - Le 18/01/2009 20:40

marika a dit :

Berf, quelle est la finalité de ta question, je ne saisis pas bien? 😯


La finalité, c'est tout simplement de m'enrichir de l'expérience des autres sur des phénomènes que je n'ai pas vécus.
Non pas pour espérer les dominer, mais juste pour essayer d'avoir le bon réflexe.

Concernant les récits sur "dat-avalanches" je n'en ai eu connaissance qu'après avoir fait ce post.

Je suis quand même un peu étonné qu'une telle demande ait suscité des remarques qu'à mon tour je ne comprends pas toujours.

Ma demande est quand même simple et saine.
Chaque jour ce site est renseigné par au moins 20 sorties, l'expérience acquise par chacun de nous sur les phénomènes d'avalanches devrait nous permettre de progresser dans nos prises de décision, en tous cas c'est ce que je pense.

Personnellement, je fais une synthèse de tous les témoignages et remarques afin de mettre toutes les chances de mon côté pour continuer de pratiquer ce sport que j'aime. Même si la part de risque doit être acceptée, la vraie finalité de ma question est que je vivre.

M
mpui
[363 posts] - Le 18/01/2009 20:47

"A votre avis, quelles sont les actions qui vous ont permises de vous échapper ?" :
à la descente:analyse rapide de la situation et si possible avant qu'il ne soit trop tard, essayer de sortir sur le bord le plus proche
(plus difficile, il est vrai, skis avec peaux de phoques à la montée)
le fait de garder les skis peut suffire à nous ensevelir plus rapidement mais comme la plupart qui skient dans les pentes fortes bloquent les fix, no comment...

- A votre avis, quelles sont les actions qui ne vous ont pas permises de vous échapper ?

pour mon cas, dieu merci, jamais, mais sait on ?.....

les quelques fois ou.....

www.webskirando.fr/Avalanches_index.htm

phil
- Le 18/01/2009 20:50

Bonsoir,
Cela fait quelques jours que j’hésite à publier ce texte qui relate mon expérience
d’ensevelissement , mais aujourd’hui suite au sujet du forum je décide de le faire connaître
afin de renseigner certaines questions que l’on peut se poser.
Bonne lecture !

Samedi matin, 20 décembre, nous sommes parti pour faire une rando dans le Tessin, une vallée qui se situe juste après le passage du tunnel du Gotthard. Nous sommes 9 personnes, 7 hommes et 2 femmes que je ne connais pas car c’est la première fois pour moi. Le plus jeune a 26 ans et ensuite la moyenne est plutôt de quarante. L’ambiance est sympathique.
La météo qui est annoncée n’est pas au plus beau, mais nous sommes confiant car il s’agit d’une région qui est souvent abritée du mauvais temps lorsque celui-ci vient du nord comme c’est le cas aujourd’hui ! En effet le massif du Gotthard fait barrage aux perturbations.
Au niveau de Luzerne il pleut très fort, et en montant vers le tunnel ce n’est pas moins de 5 centimètres de neige qui ce trouve sur l’autoroute.
Les 17 kils du tunnel nous font trouver une météo plus clémente dans le Tessin, comme prévu.
La quantité de neige sur les toits des maisons est vraiment impressionnante.
La température est de 3° à 1450m, lieu de départ de la course.
Nous voulons atteindre un sommet vers 2600m, d’en bas il ne fait aucuns doutes que le vent est fort et que la visibilité en altitude ne sera pas optimale, mais nous attaquons la montée au travers d’une belle forêt de mélèze.
La neige est lourde, nous progressons lentement en se relayant pour faire la trace, peu à peu
la qualité de neige s’améliore.
Vers 2000m, nous devons atteindre un col au fond d’une combe assez raide, nous venons de traverser un éboulis d’avalanche qui n’est pas récent mais impressionnant.
Cette partie ayant été purgé nous rassure, car il n’aurait pas fallut se trouver à ce moment là!
Nous atteignons notre col dans le brouillard, mais par moment le soleil perce, la visibilité s’améliore, le paysage est somptueux et tout cela nous encourage à faire les 300 derniers mètres de dénivelé qui nous sépare du sommet. Il est vrai que la météo devait s’améliorer dans l’après-midi d’après les prévisions.
A cet instant je mets mes gants et je passe une main dans la dragonne d’un bâton, chose que je n’avais pas encore fait aujourd’hui car il était plus facile de tenir les bâtons plus bas à cause de la pente et de l’épaisseur de neige par endroit. Pour ce qui est des gants, j’ai rarement froid aux mains pendant l’effort !
Le reste de ce parcours se veut très rassurant, car nous évoluons dans une grosse combe dont l’issue est notre sommet, avec plus beaucoup de pente, une neige bonne, qui durcit même et qui porte très bien. En fait, nous venons de changer de versant et ne sommes plus sous le vent, mais au vent, et celui-ci souffle à environ 60 kmh et la neige vole.
Nous évoluons depuis un certain temps avec une distance de sécurité d’environs 20 mètres entre chaque participant en faisant le maximum pour ne pas se perdre de vu !
La progression accélère un peu, je faisais la trace depuis quelques minutes lorsque je passe le relais et me retrouve en 3ème position.
Je me trouve à environ 7m du second, 20 m le sépare du premier, et 20 m me sépare du 4ème. Les 5 autres sont derrière nous et chacun regarde ses spatules car l’effort commence à ce faire sentir. En fait je me suis rapproché du second sans vraiment le savoir.
Nous évoluons dans cette combe rassurante, car là ou nous traçons, la pente ne dépasse pas les 25°d’inclinaison, et le fond de cette combe ce trouve environs 50 m plus bas et ensuite ça remonte de l’autre coté. Bel endroit me dis-je !
Au dessus de nous la pente se redresse sur environ 100 m.

C’est pourtant à cet instant, que tout va basculer………..

Je sens soudainement le sol bouger sous mes pieds, de la neige passe sur mes skis, en levant le regard j’aperçois qu’un immense puzzle est en train de se propager à une vitesse hallucinante…comme dans les films… j’ai à peine le temps de comprendre que nous sommes au centre…
La neige était à cet endroit très dur, les skis ne faisaient quasiment pas de traces et l’enfoncement des bâtons ne dépassait pas la rosace !
Nous avons à peine le temps de crier « ça part, ça part » avant de se sentir basculé et tiré vers le fond avec une force énorme !
Les skis sont comme une ancre de bateau et me tire vers la profondeur, je suis à ce moment là sur le dos et la neige commence à recouvrir mon visage…le ciel disparaît… tout cela à une vitesse impressionnante malgré la faible pente !
La suite est une drôle de sensation avec un genre de flottement ou je me sens impuissant et attend que cela s’arrête, je ne sais plus dans quelle position je suis et cela dure une éternité.
Puis, d’un coup, plus rien…le calme…sensation bizarre et totalement inconnue…..
Le silence profond…très profond…
J’ai juste une minuscule poche d’air devant la bouche et le nez, ma respiration est celle d’un chien qui vient de courir, ou celle de quelqu’un à qui on a tenu la tête sous l’eau…
Je me dis qu’il faut me calmer, reprendre le contrôle de ma respiration mais en vain ; je dois être en état de choc. Je ne dispose en fait pas d’un volume d’air assez important pour faire de grandes inspirations !
Je sens mes mains à environs 30cm de part et d’autre de mon visage et me dit que je vais pouvoir agrandir la poche devant ma bouche.
C’est à ce moment là que je constate avec horreur que… je ne peu rien bouger, même pas un doigt, je suis littéralement immobilisé par du béton et l’angoisse reprend du terrain.
Le réflex est de vouloir se relever, mais impossible, je suis plaqué au sol !
Même pas un mouvement de tête n’est possible, j’arrive juste à lever mon visage d’environ 3 centimètres pour qu’il ne soit pas en contact avec la neige et pour pouvoir avoir un peu d’air.
Cette action m’indique que je suis à plat ventre et c’est effectivement un peu moins sombre au dessus de ma tête.
Tout ce passe très vite dans ma tête et je comprend que ma vie ne dépend plus de moi, je ne peu plus rien faire, elle dépend maintenant des autres !
Etrange sensation…
Attendre …attendre quoi…
Je me sens partir…
Un dernier moment de lucidité me fait penser que si les autres sont dans la même posture,
je vie certainement mes derniers instant………
Je me sens partir le noir s’installe…peu à peu… c’est donc ainsi….
En fait, je m’asphyxie doucement en respirant mon gaz carbonique.
Je me sens lâcher prise en même temps que le noir devient profond…
Depuis combien de temps suis je là ??

A partir de cet instant, je ne sais plus si réellement je suis resté conscient.

Puis, au loin il me semble entendre des bip, réel ou hallucinations ?
Certainement les deux…
La neige bouge autour de moi, se tasse, des voix me semble t’il ?
« La tête, la tête…dégagé lui la tête »
En fait, les camarades m’ont localisé grâce à mon bâton que j’avais pris par la dragonne quelques minutes auparavant.
Celui-ci dépassait encore de quelques centimètres de l’enchevêtrement de boules de neiges d’un mètre cube pour certaines.
Je me trouve environ 30 m plus bas que mon point de départ.
Ils me dégagent un pied, mais il cherche la tête, je suis enfoui à environs 70cm de profondeur
dans une neige qui doit peser environ 300kg au mètre cube ce qui explique l’effet béton.

Lorsque ma tête refait surface mes dernières forces viennent de je ne sais où (certainement l’envie de vivre encore…) et me permettent de prendre une bouffé d’air tel qu’un nouveau né le fait ; je suis persuadé qu’à cet instant je renaît pour la seconde fois…et que c’était l’extrême limite………..

Puis j’entends cette agitation autour de moi en même temps que je reprends vie par des cris mêlés de remerciement et ma première question est combien, combien en dessous ?
En fait celui qui était devant est à 3 mètres de moi dans une posture identique et ils sont en train de le dégager. Pour lui il peut respirer car un conduit c’est formé et lui apporte l’oxygène si précieuse à la vie, mais il a une cheville qui lui fait mal et vu la torsion
qu’elle subit, ça impressionne tout le monde.
Il faut plus d’un quart d’heure pour être dégagé, le plus dur reste les jambes complètement
enchevêtré avec les skis, il faut couper les lanières pour la libération complète.
J’ai froid comme jamais, mes gants se sont remplis de neige et lorsque je regarde mes mains je suis effaré car se sont des mains de mort, toutes bleu et la douleur est intense.
(Mes sauveteurs m’avoueront bien plus tard que mon visage avait la même couleur…..)
Nous étions 2 à être ensevelis complètement et 2 autres jusque la poitrine !
La vision de la coulée est impressionnante, environs 80m de largeur sur une distance de 60m avec une cassure franche d’environs 1 m de hauteur ! Beaucoup de mètres cubes et d’énormes blocs dans une pente très faible !
Nous étions sur une plaque à vent impossible à distinguer. Ces fameuses plaques…
A ce moment là j’entend un hélicoptère qui survol un autre vallon, l’alerte a été donné par un membre du groupe, puis il apparaît en nous disant au téléphone qu’il lui est impossible de venir se poser.
Nous reprenons esprit, les plus lucides font l’inventaire du matériel, tout est là sauf 3 bâtons.
Le plus vital est d’avoir encore les skis.
Il faut vite se mettre à l’abri d’une autre coulée car à cet instant plus rien ne retient la neige au dessus de la cassure, et entamer la descente car personne ne peu nous aider rapidement…
Mes tremblements dus à l’hypothermie et à l’asphyxie s’estompent peu à peu, je reprends vie et c’est clair que je reviens certainement de très loin…
Nous arriverons rejoindre la vallée avec le survol par moment de l’hélicoptère qui s’assure que tout va bien !
Pour ma part, j’ai été enfoui totalement, d’après les autres entre 5 et 10 minutes, je n’écrirais certainement pas ces mots là avec 5 de plus…le manque d’oxygène n’est pas une expérience
intéressante à vivre…
Mon collègue, est resté quelques minutes de plus.

Merci à l’arva si précieux, car le bâton visible aurait pu être l’autre que j’ai lâché…
Merci à ceux qui nous on dégagé…car sans eux…
Merci à la vie tout simplement…

Ce que je voudrais ajouter à cela, c’est que essayer de nager n’est pas facile car les skis
tirent très fort par le fond ! Vous essayez de retrouver un équilibre mais en vain !
Mon collègue n’a même pas eu le temps de prendre son avalung en bouche !
Le fait d’être surpris à la montée complique également les choses car vous n’avez aucune glisse pour fuir !

La plaque a cédée à cause de la surcharge de 2 personnes, moi et celui qui était devant moi. Je porte certainement une grande responsabilité car je n’ai pas gardé la marge de sécurité qu’il fallait !
Lorsque j’ai été emporté et que mon visage a touché la neige et a été ensevelie j’ai eu l’impression d’y être préparé et me suis dit ; tu vois, ça y est, tu es dedans… aujourd’hui c’est ton tour…
Notre chance est aussi d’avoir été un groupe de 9 personnes, car à 2 ou 3 les chances diminuent très vite…

Dorénavant lorsque j’entendrai parler d’un accident d’avalanche, en moi-même et en secret
(car je n’ai pas pu en parler à mon entourage…) je me dirai; c’est hélas du vécu ! et je saurai exactement ce que ces gens là auront ressenti…
Leurs derniers instants de vie mais j’espère qu’ils auront la même chance que nous !
Je leur souhaite de pouvoir eux aussi témoigner de leur expérience, car cela peut
peut-être éviter d’autres accidents du genre.
Hélas, nous ne sommes pas les premiers et malheureusement pas les derniers…
La montagne c’est ça !
Ils y rarement un « jokers » dans la vie, pourtant samedi je pense que quelqu’un a décidé de nous en octroyer un, un immense merci à lui !

Tout se termine heureusement bien. Heureux que tout le monde soit rentré à la maison le soir.
A part des courbatures et une sensation de m’être fait passé dessus par un rouleau compresseur tout le monde est heureux !
Les nuit suivantes ont été difficiles, encore parfois quelques cauchemars…le plus dur était cette sensation de ne plus rien maîtriser, même plus sa vie…
Essayons surtout de vivre pleinement chaque jour comme si c’était le dernier, sans le savoir…

BONNES RANDOS !

christophe cortassa
- Le 18/01/2009 21:14

es tu retourné sur les lieux depuis ? es tu remonté sur les planches ?

stephRS
- Le 18/01/2009 21:25

Février 2008, Combe à Marion ( au dessus du col des Aravis ) : avec Serge nous projetons d'aller faire le couloir Combaz de l'Etale, une course que nous avons faite plusieurs fois.
Le temps est au beau mais en montant en voiture nous voyons nettement le fohen souffler sur les sommets : "ça va faire des plaques" nous disons nous, mais sans doute petites et sans conséquence COMME D'HABITUDE !
Il avait neigé l'avant veille (20-30cm sans vent), le BRA du jour annonçait risque 2.
Mais j'arrive à ce qui nous importe ( il va se faire prendre ou bien ? attendent certains ) : lors de la montée, 100m sous le sommet, dans un retrécissement, une plaque cède sous mes skis ! J'ai à peine le temps de regarder que personne n'est dessous, que je me fais coffrer par ce qui restait de la plaque au dessus de moi...
Et c'est parti pour un tour de lessiveuse qui semble durer une éternité. Je suis complètement englouti mais j'essaie de nager pour revenir à la surface. Est-ce que cette action a payé ou bien le volume de l'avalanche s'est-il dispersé en atteignant le bas de la combe ? Toujours est-il que ma tête s'était retrouvée dehors mais je tombais encore ! 😮
Toute mon énergie passe à respirer de nouveau : je ne peux qu'attendre que la coulée s'arrête d'elle-même... ce qu'elle fait tout doucement pour "mourir" 🤭 à qqu m d'un gros rocher...
Incroyable, je suis indemne, je me dégage tout seul, et j'ai encore mes skis et les peaux aux pieds ! Serge et d'autres randonneurs me rejoignent.
Après avoir lancé plusieurs "Incroyable !" je convaincs Serge de remonter... En effet je sais que si j'arrête une sortie de cette façon, je ne reskierais pas tout de suite et puis je suis trop choqué pour m'arrêter. "Le ménage est fait" me souviens-je avoir dit et nous sortons un peu plus tard au sommet de la combe à Marion.
Au final 450 m de dénivelé parcourus dans l'avalanche et 1 semaine passée avec un mal de gorge dû à l'ingestion importante de neige...
Je m'en suis assurément mieux sorti que Jean-Luc M pris le même jour. 😯

L
lemichson
[53 posts] - Le 18/01/2009 21:32

Merci Phil pour ton témoignage.
Se faire prendre à la montée ne donne pas beaucoup de chance de s'échapper.
Ton expérience et ce que tu as ressenti rejoins celle de ceux qui ont été totalement enseveli. C'est terrible.

phil
- Le 19/01/2009 21:11

christophe cortassa a dit :es tu retourné sur les lieux depuis ? es tu remonté sur les planches ?

sur le coup, je ne me voyais pas remonter sur des skis rapidement, mais le week-end d'après je suis quand même reparti pour une belle petite rando à la journée! la peur au ventre...j'ai fait 2 sorties depuis. on dit toujours qu'il ne faut pas rester sur du négatif!
il est clair que j'ai l'impression que cela peu recommencer à tout moment,
je n'ai plus du tout la même confiance qu'avant. je suis méfiant de tout et craintif!
j'ai hélas constater que la neige si bonne à skier peu être un piège redoutable, il faut être très vigilant!
ne plus partir seul comme je l'ai souvent fait...
sur les lieux je ne suis pas retourné pour l'instant car je n'habite pas cette région.
un jour viendra

Nicolas
- Le 20/01/2009 09:01

Eh bien, pas très cool le ton du post !!
Que les intéressés répondent à la question du Monsieur, les autres, passez votre chemin...

Pour ma part, complètement enseveli. Une grosse plaque qui a craqué sous mes skis, je n'ai rien vu venir, rien pu faire.
Mes skis se sont fait prendre dessous et m' ont irrémédiablement tiré vers le bas.
Au moment ou on est encore un peu dessus et pas entièrement dessous, grosse panique, on se débat mais avec les skis et les dragonnes des batons, ca n'a eu aucun effet.
Une fois immobilisé, j'étais en croix, sur le ventre. Impossible de bouger. J'ai fait des grands mouvements de tête pour me faire un espace vitale et de quoi respirer.
Puis rapidement; du bruit, mes collègues qui appellent.
Ce qui m'a sauvé : l'arva et rien d'autre sinon la compétence de mes collègues.

Résultat une fois sorti : les inserts avants des chaussures à moitié arrachés tant ca a forcé dans tous les sens sur la fix.
Une énorme flippe, j'étais tellement ému que j'ai eu beaucoup de mal à retourner à la voiture, j'étais tétanisé.
Le lendemain, j'ai tout vendu à un pote.
Depuis, je ne fais plus que des montées à Chamrousse et je me lance jusqu'aux Vans quand le risque est de 1 et qu'il n'y a plus que des cailloux...


Voila ma petite expérience du sujet.
Nico

zigual
[179 posts] - Le 20/01/2009 11:05

C'est quand même impressionnant l'impact qu'a le fait d'être complètement enseveli ou non ;

Car pour ma part, j'étais ensevelie, je ne pouvais pas bouger, mais j'avais tout juste la bouche et le nez dégagés, et un bras à l'air libre. Donc je pouvais respirer. Et étant en surf (ayant donc des minis-skis aux pieds) je n'ai pas ressenti cette sensation de tirage vers le bas. Je suis ressortie le lendemain, l'après-lendemain, car l'après-coup (bien difficile...) ne s'est pas fait ressentir tout de suite de mon côté.
Mais maintenant je sors presque toujours autant, mais beaucoup moins seule, et surtout je trace beaucoup moins à la montée, ce craquement sinistre me hantant trop souvent. L'été est passé, ça va mieux mais ce n'est pas optimum 🙄

Voilà pour la petite parenthèse de l'impact psychologique 😉

L
lemichson
[53 posts] - Le 20/01/2009 19:31

Nicolas

T'es tu fait attraper à la montée ou à la descente ?

Ta réaction après coup est bien compréhensible, déjà qu'à force de perdre des gens dans mon entourage je remets toujours ça en question alors si je vis un jour une telle expérience je crois bien que j'arrêterais tout. 🙁

Nicolas
- Le 22/01/2009 09:33

C'était à la montée, à 2 doigts du sommet...

La réaction du lendemain me parait encore aujourd'hui normale et si un copain m'avait pas tout acheté immédiatement (plus par bontée de coeur pour me débarasser) , je crois que j'aurais tout mis à la poubelle dans la foulée.

Ca me fait aujourd'hui sourire, mais sourire jaune quand même....

Nicolas

phil
- Le 30/04/2009 21:17

pour jean-jacques, françois et les autres qui étaient sur les lieux le 20 décembre et qui ne trouvent pas le récit.
merci encore

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