Je me pose des questions quant aux entraînement qui sont faits par les skieurs sur le maniement des ARVA. Est-ce qu'on oublie pas le plus souvent d'installer pour l'exercice des conditions de recherche qui soient le plus réalistes possible ?
On s'entraîne sur un terrain presque plat, grand beau temps, neige assez damée pour qu'on puisse s'y déplacer à pieds sans trop enfoncer, le chercheur ferme les yeux, l'arva prêt dans la main, la pelle dans l'autre, pendant que les copains planquent l'arva en émission sous un petit tas de neige (pas trop loin, genre 20m maxi).
Est-ce qu'on ne risque pas de se donner une illusion de maîtrise qui pourrait inciter, sans qu'on s'en rende compte, à accepter un petit peu plus de risque ?
Je dis ça parce que j'ai lu sur un forum un récit dans lequel un membre d'un club (CAF) racontait un exercice de recherche au cours d'une sortie. Pendant cet exercice il a réussit quatre recherches successives dans des temps qui allaient de 50 s à 1 mn 15 s.
Vous en pensez quoi ?
bin tu peux aussi t'entrainer à grande échelle, arvas dans des sacs, les gens qui arrives à skis, enterrés à 2m dans de la pente. En se motivant, on peut rendre les choses réalistes mais tu y consacre ta sortie...
UN "vrai" exercice doit être conduit dans des conditions qui se rapprochent au mieux de la situation d'imprévision ( de l'accident ), par conditions météo non idéales, sur un terrain ressemblant effectivement à celui d'une avalanche ( voire même dans une avalanche déjà descendue, on se rend compte que se déplacer dans un champ de labour, à skis, à pieds, etc c'est pas du tout facile .... ), etc etc
C'est ce qui est normalement pris en compte dans le cadre d 'une formation Nivo bien conçue
Par exemple, j'ai constaté perso la difficulté qu'il y a à sortir son Arva pour le prendre en main, quand on est dans une ambiance genre -10°, du vent, versant à l'ombre, etc
Pensant gagner du temps, on se contente au début de sortir l'appareil du dessous de sa goretex, et puis quand vient la recherche fine, faut bien le sortir complètement, le prendre en mains, alors dans l'urgence on se dépoile ( l' arva est bien sur toujours gardé au chaud ... ), on pose son sac, avec la sonde, la pelle dans la neige, on hésite à se repoiler ( donc un AR supplémentaire à faire qqs minutes plus tard ), puis on revient chercher son sac, etc ou la sonde déjà sortie et qui a toute chance d'avoir été un peu recouverte par la neige remuée, etc
Ces emmerds peuvent faire perdre autant de temps que la recherche elle même
Moralité : j'ai équipé mon Arva d'un système de clics qui me permet de le libérer instantanément, sans avoir ni à me dépoiler ni à poser le sac parterre, etc
C'est vrai que généralement, on n'a pas vraiment la motivation de faire une recherche par -10°C et vent glacial...
Le mieux est d'être un minimum de personnes (3/4) pour pouvoir déjà "ravager" la plus grande partie du terrain possible. Mettre plusieurs ARVA sous la neige, sans rien dire. Planter des skis et bâtons par-ci par-là. Jouer le rôle de la personne qui panique et ralentit considérablement la recherche. Et un qui observe toutes les erreurs 😉
En tout cas, c'est comme ça qu'on fait de notre côté 🙂
Faire la recherche en partant ski au pied est aussi un exercice très instructif.
je me rappelle au cours d'un exercice arva avoir regardé le temps qu'il fallait aux gens pour sortir leur arva et monter leur sonde. faut pas être enseveli profond pour être sorti dans le quart d'heure.