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Il y a des fous partout! Mais relativisons. C'est ce que me dit mon voisin quand je pars en ski en montagne, hors piste, des fois tout seul, par risque 2 voire 3 et en plus sans DVA.
On peut mourrir dans son lit parfois et sans avoir fait de hors-piste ... malheureusement ! 😮
Sans DVA est quand meme limite... les secours aime bien de vous trouve vite...
"L'habit ne fait pas le moine"..... il est possible, que ce gars, a décidé de renoncer. Ou qu'il ai pu y arriver. Par contre des gars avec piolet et crampons (et tout l'attirail) qui sont rentrés entre "4 planches" il y en a du stock !
Bien sûr qu'il y a des pros super-bons qui sont morts en montagne, des Berhault, des Brosse, des Gervasutti, Goussault, Loretan, Couzy, Croz, Lachenal, Lafaille, Lecluse....
En inversant la rhétorique, on pourrait donc se dire qu'à plus forte raison, lorsque l'on pratique et que l'on sait que même des gens bien équipés et bien au fait des risques et des techniques se font piéger, et bien on s'entoure d'un matériel, d'une formation et d'une information adaptée. Il ne faut pas inverser le raisonnement.
Le matériel ne fait pas l'alpiniste, mais dans ce monde là demeure certaines tendances statistiques résultants de constats empiriques. Par exemple que dans un couloir tôlé en basquettes on est statistiquement plus exposé à la grande glissade qu'en crampons. On réduit le risque, on ne le supprime pas. La volonté et le courage n'ont rien à voir là dedans, un bon montagnard restera toujours celui qui aura su s'adapter voir renoncer plutôt que celui qui réussira à s'inventer une légende en forçant le destin en passant entre les balles. Et d'ailleurs, à lire un peu l'histoire des stars, bien peu passent au travers, sauf à savoir freiner à temps.
Aujourd'hui on constate une montée de l'accidentologie de trailers, ce n'est pas tant qu'ils soient tous aveuglés par leur aura sociale et qu'ils soient plus stupides que les autres, il s'agit probablement en grande partie plus d'un accompagnement statistique, plus de pratiquants, donc plus de probabilité de voir les accidents se produire. Reste qu'il faut bien constater qu'il s'agit d'une population à fort potentiel physique dont une partie n'a que peu de culture montagne. Lorsque l'on vous demande si il peut descendre en courant en short basquettes ou tu sors encordé casqué après trois longueurs au dessus de crevasses béantes, ou lorsqu'on vient de demander sur quel sommet ils sont, ou bien qu'ils te demandent si tu peux les encorder vu qu'ils sont à 4 pattes figés sur une arête, tu te poses tout de même des questions (vécu). Cela d'autant que le marketing du trail pousse tous les ans davantage les limites de ce sport, un jour skyrunners, un jours snowtrailers...Et bien à charge aux pros et aux montagnards de diffuser les infos et les conseils bienveillants plutôt que de juger la valeur de l'individu... l'ignorance ne fait pas forcément le fou.
@tim
Plussoiement appuyé. Pour la bienveillance et l'information. Le jugement pourquoi faire ?
Bon ski[AT]tous
tim a dit :Bien sûr qu'il y a des pros super-bons qui sont morts en montagne, des Berhault, des Brosse, des Gervasutti, Goussault, Loretan, Couzy, Croz, Lachenal, Lafaille, Lecluse....
En inversant la rhétorique, on pourrait donc se dire qu'à plus forte raison, lorsque l'on pratique et que l'on sait que même des gens bien équipés et bien au fait des risques et des techniques se font piéger, et bien on s'entoure d'un matériel, d'une formation et d'une information adaptée. Il ne faut pas inverser le raisonnement.
Le matériel ne fait pas l'alpiniste, mais dans ce monde là demeure certaines tendances statistiques résultants de constats empiriques. Par exemple que dans un couloir tôlé en basquettes on est statistiquement plus exposé à la grande glissade qu'en crampons. On réduit le risque, on ne le supprime pas. La volonté et le courage n'ont rien à voir là dedans, un bon montagnard restera toujours celui qui aura su s'adapter voir renoncer plutôt que celui qui réussira à s'inventer une légende en forçant le destin en passant entre les balles. Et d'ailleurs, à lire un peu l'histoire des stars, bien peu passent au travers, sauf à savoir freiner à temps.
Aujourd'hui on constate une montée de l'accidentologie de trailers, ce n'est pas tant qu'ils soient tous aveuglés par leur aura sociale et qu'ils soient plus stupides que les autres, il s'agit probablement en grande partie plus d'un accompagnement statistique, plus de pratiquants, donc plus de probabilité de voir les accidents se produire. Reste qu'il faut bien constater qu'il s'agit d'une population à fort potentiel physique dont une partie n'a que peu de culture montagne. Lorsque l'on vous demande si il peut descendre en courant en short basquettes ou tu sors encordé casqué après trois longueurs au dessus de crevasses béantes, ou lorsqu'on vient de demander sur quel sommet ils sont, ou bien qu'ils te demandent si tu peux les encorder vu qu'ils sont à 4 pattes figés sur une arête, tu te poses tout de même des questions (vécu). Cela d'autant que le marketing du trail pousse tous les ans davantage les limites de ce sport, un jour skyrunners, un jours snowtrailers...Et bien à charge aux pros et aux montagnards de diffuser les infos et les conseils bienveillants plutôt que de juger la valeur de l'individu... l'ignorance ne fait pas forcément le fou.
Très belle argumentation qui se respecte tant elle respire l'expérience et la hauteur de vue.
Toutefois, je ne mettrais pas au même niveau la disparition (j'ai du mal avec mort) d'un trailer et celle, par exemple, de S. Goussault. Les tenants et les aboutissants ne sont pas les mêmes. Quand l'un s'envoie en l'air parce qu'il est en baskets améliorées là où il devrait être équipé comme un alpiniste et un alpiniste expérimenté, professionnel, qui disparaît dans une entreprise qui était au-dessus de ses forces tout en connaissant les enjeux et les risques encourus, je ressens beaucoup plus d'empathie pour cet alpiniste que pour le trailer qui s'affranchit des règles élémentaires de bon sens.
(Dans cette evocation, loin de moi l'idée de refaire le procès de R. Desmaison qui était mon modèle lorsque j'étais adolescent et le reste encore). 😉
Thomas69 a dit :sauf erreur de ma part, l'immense majorité des secours en montagne sont pour des personnes expérimentées et non néophytes et mal équipées...
Je dirais que c'est pas forcément le sujet, de savoir si les secours interviennent plus pour des personnes expérimentées ou inexpérimentées.
Pour moi c'est plus la nature des interventions qu'il faut regarder.
Un accident type chute, avec des os cassés peut arriver aussi bien à un néophyte qu'un pro et dans les deux cas, le secours n'est pas à remettre en cause. Il est là pour ça
En revanche, quand c'est la faute à :
- un mauvais équipement (pas assez de vêtement chaud, pas de corde alors qu'il en faudrait une, pas de piolet ou godasses trop légères alors qu'il y a un névé exposé à traverser sur une rando...)
- un mauvais choix d'horaire (partir à 16h après le boulot faire de la rando dans un coin qu'on connait mal, avec risque de se retrouver pris par la nuit par ex, ou partir faire une rando de printemps à 12h quand ça commence sérieusement à réchauffer...)
- une méconnaissance du terrain sans moyen de se situer (pas de carte, boussole, GPS...)
C'est pour moi nettement plus gênant.
Et finalement on se rend compte que ce sont des cas de secours qui sont très fréquents et qui concerne aussi bien néophytes que confirmés.
Le néophyte par manque d'expérience, ou le confirmé par excès de confiance...
Alors on ne jettera la pierre sur personne...
Perso je me considère comme confirmé (du moins en moyenne montagne, car pas spécialement pratiquant de haute altitude), et je m'estime heureux d'avoir toujours eu la chance de passer au travers, malgré que j'ai surement fait à peu près chaque connerie énumérée supra.
C'est amusant,quand c'est un mec qui ne pratique pas le meme sport que vous et qu'i prend de gros risque sur un terrain certe inaproprié(et c'est vrai)c'est un fou,un malade.Par contre voir K Jornet avec des skis sur un mur vertical en glace vous allez trouvé ça normal 😉
La légère différence, c'est que Jornet (ou un autre, y'a pas que Jornet que fait de la pente raide...) a conscience de sa prise de risque, a repéré l'itinéraire, checké les conditions de neige...
Là on parle bien d'un mec qui visiblement n'a pas topoté un seul instant (n'est pas sur de l'itinéraire) et n'a visiblement pas conscience du risque d'être en basket dans une zone où la chute est mortelle (E4).
Même si techniquement il est peut-être excellent en basket sur de la neige, le simple fait de s'interroger sur son cheminement est la preuve d'un manque de sérieux dans la pratique...
Ce qui me parait toujours important, c'est de mettre en adéquation, dans la pratique des sports de montagne (ski, rando, alpinisme, trail ...), été comme hiver, l'équipement approprié à cette pratique en fonction des conditions de terrain pour évoluer efficacement ou au mieux, en toute sécurité.
Mais comme on s'appui sur des évaluations liés à sa propre expérience et à son propre niveau (technique et physique du moment), cela n'est pas toujours si évident.
C'est pourquoi, c'est comme ça que je pratique souvent, je préfère avoir plus d'équipement de progression:sécurité dans le sac (crampons, piolets, couteaux ... crème solaire 😄 ) que moins ... et les mettre quand ce n'est pas trop tard !
Parfois 😯 , on fait une erreur pour des raisons qui vont de l’excès de confiance, ou/et par manque d'expérience ou d'un mauvais jugement ...
Une course cela se prépare avant de partir aussi, avec le plus d'infos disponibles (météo, nivologique, retour de courses sur internet 😉 ) !
Parfois, je n’emmène rien dans le sac, et si il faut les crampons ou le piolet ou les couteaux, je réfléchi à deux fois pour monter ou pour renoncer.
Apprendre à renoncer n'est pas toujours si facile ... mais lorsque l'on a frisé la correctionnel au moins une fois, on a moins de scrupule à faire demi tour. 😉
Bref je me trompe aussi, et tout le monde peut avoir un jour un manque de lucidité, personne n'est parfait ... d'ailleurs une fois, pour un excès de confiance trop prononcé ou/et d'un mauvais jugement de conditions de terrain (au choix), il a fallu appeler l'hélico et encore heureux pour moi, cela aurait plus mal finir !
Il faut aussi avoir un peu de chance en montagne et dans la vie en général ! 😯
Depuis novembre 2016, port obligatoire des gants en moto!!! Mis en place sous la présidence d'un obèse qui prenait des risques tous les jours en rentrant dans un restaurant... Encore un sportif de l'extrême donneur de leçons et bienveillant pour les autres.
Parce que la moto sans gants c'est intelligent ?
Autant que fumer, rouler en vélo en ville, aller dans du E4, ne pas faire de sport, ... Le problème n'est pas le risque mon cher Kaiser38. Le problème est la conscience du risque et l'intervention extérieure sur la décision de l'individu par des tiers qui n'ont pas toutes les informations. Donner son avis et son expérience est plutôt bienveillant. En tirer un jugement oblige à nettoyer sa personne en premier. Et là, y a du boulot.
Je me méfie comme Diogène de ceux qui me veulent du bien en me secouant le tonneau malgré moi. Désolé de ne pas avoir parlé d'intelligence, je n'en voyais pas le rapport. Et je continuerai à rouler sans gant, en débardeur, voire en bermuda. C'est tellement bon... 😉
kaiser38 a dit :Parce que la moto sans gants c'est intelligent ?
Pas plus que le ski sans gants. Mêmes causes même effets !
Mais en ski c'est autorisé 🙄
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