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Pour revenir au sujet, les conditions n'étaient pas bonnes : fortes chutes de neiges, vent, pente raide, risque 3 et visibilité mauvaise -> cocktail explosif.
Ils sont partis en connaissant les risques je pense, vu leur expérience.
A mon avis, ils ont été surpris par la soudaineté, la mauvaise visibilité, et à la montée, on est pratiquement statique, on se fait balayer avant d'avoir pu essayer quoique ce soit.
Tout à fait d'accord avec Pierre. Il est très important de faire un retour d'expérience, sans être tenté, si possible, de dire ce qu'il aurait fallu faire ou pas. En ce qui me concerne, je vois très bien l'endroit de l'accident car je m'y suis trouvé une fois avec mon frère, à la descente, par conditions dangereuses (grosses chutes). C'est court et plutôt raide et nous avions peur de faire partir la pente, avec le risque d'être coincés par les arbres dans la partie basse de cette clairière très pentue, raison pour laquelle nous étions passés l'un après l'autre, en se surveillant mutuellement. Il est possible de penser que s'ils s'étaient espacés, sur cette zone courte, l'un aurait pu secourir l'autre et donner l'alerte mais le vrai sujet est d'avoir conscience de cette nécessité; or, bien souvent, on va estimer que ce n'est pas justifié, pour plein de raisons ou tout simplement, ne même pas y penser. Cet accident est bien triste, plus peut-être que d'autres, car on a pas l'impression qu'ils aient "tenté le diable" au cas particulier. 🙁
Si le passage est court, les conditions mauvaises, les pratiquants expérimentés... je me demande pourquoi ils étaient proches au point de partir tous les deux ?
Les forces de l'habitude ?
Le simple espacement aurait peut-être permis à l'un de dégager l'autre....
en conditions mauvaise on a tendance à rester à vue, donc proche..compliqué.
La passage raide est court, mais une fois le décrochement fait, la propagation s'est étendue vers le haut, et toute la largeur de la combe a été balayée, et sur 70 - 80 m de dénivelé en dessous des deux victimes. Dans ce cas l'espacement, qui d'ailleurs existait peut-être, n'aurait sans doute pas changé grand'chose.
Une précision sur la localisation de l'accident:
Etait-ce à la sortie de la forêt, en venant du monastère de la Grande Chartreuse, avant d'arriver au Habert de Bovinant? Je me suis déjà retrouvé seul dans ce secteur à tracer et me suis interrogé à cet endroit ?...
C'est bien en venant du monastère mais en direction du col de léchaud...
Jeroen avait posté la localisation en début de discussion...
www.visugpx.com/7x89UjN2vz
Oui, et c'est très précisément là que nous avions eu notre coup de chaud une fois à la descente, comme relaté plus haut: ce coin précis, dans lequel j'ai observé des coulées dans le passé fait manifestement partie des "zones exposées" où il faut redoubler de prudence.
La première fois que j'ai fait le petit Som je suis passé par là (plus en dessous dans la forêt) en venant du col de la Ruchère, il y avait eu une monstre avalanche avec des énormes blocs dans la forêt.
La zone donnée sur VisuGPX n'est pas tout à fait exacte: les corps ont été retrouvés envrion 150m plus loin sur la même courbe de niveau (1600m) en lisière de le dernière "rangée d'arbres" avant que le chemin d'été remonte vers le col de Lechaud. Je me suis retrouvé sur place avec les gendarmes à ce jour là 🙁.
Cela a son importance dans la compréhension du drame car la zone réelle semble moins exposée que celle indiquée sur le point VisuGPX. Pour déclencher eux mêmes ils ont du passer (bien) plus haut. On voyait le départ de la plaque ( sur une largeur importante) juste sous la falaise au niveau du col ( altitude vers 1700m), où la neige avait du s'accumuler après un vent du nord fort. (propagation possible ?)
Il semblerait donc moins risqué de continuer à monter jusqu'au habert de Bovinant, et rejoindre sous le col de Léchaud par la face sud-est ?
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