Comme demandé par jean Christophe, j'ai lancé un sondage "Accident d'avalanche"
N'hésitez pas à contribuer et à témoigner ici, pour bien remettre les choses à leur place. Multiplier les sorties multiplie aussi les risques d'accident. Même si on reste trés prudent ça arrive forcément un jour ou l'autre.
Pour ma part une grosse alerte l'an passé, avec de la chance personne n'a été emporté.
Malgrè mes 15ans j'ai vécu le 1er jancier 2006 un accident. C'était au couloir de la Sallettaz (Tête de la Sallaz), une grosse plaque en aérosol est partie toute seule et nous a emporté mon père et moi. Je suis resté 10min dessous et d'autres randonneurs (merci le arva) mon dégagé. Et bien ça fait réfléchir! Surtout que ce jour-là on avait rien à faire ici.
Donc restez prudents!
Une expérience sans conséquences aux Grands Moulins: bousculé à la montée dans le couloir NW par une plaque, j'évite de peu de dévaler le couloir avec la coulée...
Ce jour là, toutes les pentes supérieures étaient instables, et la descente ressembla plus à une retraite qu'autre chose, pas très à même d'apprécier un ski par ailleurs plutôt bon.
Cette sortie fut d'ailleurs ma première contribution sur Skitour, manière d'avertir sur le risque nivo pour le secteur à ce moment.
02/03/2006, Dalles du charmant som, une petite plaque de rien du tout 3m*20cm a pris un skieur sur 20 metres, rencontré au sommet, qui s'est arrété quelques mètres avant le grand saut. 🤢
En 1990, juste après une belle chute de neige (30-40 cm probablement), j'enmène quelques débutants au col du Sabot. Vers 12h, plein soleil, 4 personnes montent dans le versant plein Ouest des Aiguillettes avec un soleil de mars. Arrivés à mi-pente, toute la face part depuis le haut et dévale jusqu'au fond du vallon.
Les deux premiers dans un couloir sont emportés, deux autres sur un ressaut bénéficient du fait que la coulée s'est séparée devant eux.
Descente en urgence pour prévenir le secours qui arrivent en 30 mn. Au moins une dizaine de personnes était déja présente et dégageait une zone assez large. Les deux personnes ensevelies avaient des arva.
Arrivée des secours avec pelle à neige, sondes et chien. Il leur faudra près d'une heure pour sortir les corps sous 4 à 5 m de neige.
Dans ces conditions, une pelle à neige en plastique est à peu près inutile.
Cette journée m'a calmé un peu pour le ski après une chute de neige et les débutants, certains n'ont jamais repris le ski de rando. Dur dur comme première expérience.
Une grosse alerte au Clocher d'Arpette.
J'ai fait partir une plaque à la descente. On avait eu des doutes à la montée (mais on avait quand même sous-estimé le risque). Vu la configuration du terrain, elle n'aurait laissé aucune chance si l'un de nous s'était fait embarquer. Pas de conséquences mais grosse alerte.
Une grosse alerte aussi l'hiver dernier après une bonne chute de neige au Grand Ballon dans les Vosges. J'ai déclenché une plaque qui a déboulé assez rapidement et surtout avec un bruit d'enfer, ce qui m'a alerté. J'ai pu m'échaper sur le coté pour éviter le gros de la plaque et heuresement elle s'est arretée juste à ma hauteur.
il y a qqes années dans les Rocheuses canadiennes
J'ai le choix entre une zone de crevasses sur la gauche ou une pente neigeuse qui ne m'inspire pas confiance. Je prends de la vitesse dans le pente et je me lance dans une traversée descendante vers une croupe plus loin. Tout d'un coup, je vois passer la ligne de fracture juste au dessus de moi, et le sol se met à trembler. Instinctivement je me jette dans la pente et j'arrive à sortir de la plaque qui se désagrège, par une grande courbe. Plaque peu épaisse (10cm) mais de dimensions respectables(50mx100m). Puisque c'est purgé, je dis à la copine qui me suit de descendre dans la coulée . Rebelotte, une autre plaque (plus petite) part au même endroit : c'était un feuilleté! Heureusement encore, la plaque inférieure est peu épaisse, et la copine reste en surface.
Avec du recul, il me semble que le décrochement de la plaque a été assez lent (3-4 s) et qu'il y a plusieurs phases bien distinctes : propagation de la fracture, puis vibration de la plaque, puis l'ensemble de la plaque qui se brise en petits morceaux et ensuite seulement tout dégage vers le bas. Alors il me semble qu'on a le le temps de prendre une décision, et ce d'autant plus si on est attentif (et sensibilisé) au risque, et si on y a déjà réfléchi avant (si ça part, je me jette de ce côté-là, etc.) Je suis aussi persuadé, que la vitesse initiale et un bon niveau de ski augmentent les chances de survie (parce qu'une plaque en mouvement, ça secoue son homme). Ce n'est pas une incitation à faire n'importe quoi, mais pour témoigner que quand ça part, ça vaut le coup de se battre.