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Bonjour,
il m'est arrivé l'année dernière en mai d'entendre des woumf sur la moraine du glacier d'arsine. Il y avait eut très peu de regel et la croute de regel s'affaissait à mon passage avec un "woumf". Le jour précédent alors que le regel était excellent aucun woumf ni affaissement sur le même lieu. J'en ait déduis qu'il n'y avait pas de couche fragile au sens "classique" mais est-ce qu'un mauvais regel peut faire office de couche fragile pour la croute du dessus qui aurait regelé et engendrer une plaque (de croute et neige mouillé donc) sur une pente > 30° ?
Loïsyann Prost a dit :est-ce qu'un mauvais regel peut faire office de couche fragile
Non non 😯
C'est juste que dans un cas la croûte tient (très bon regel), et dans l'autre non (elle est fondante).
Ça peut être complètement indépendant des propriétés de la couche fragile en dessous.
Par ailleurs, l'effondrement serait indépendant de l'inclinaison de la pente. Elle est déterminante pour le glissement (ou non ) de la plaque, mais ni pour l'amorce de rupture dans la couche fragile, ni pour sa propagation.
Mais peut-être ai-je mal compris la question ? 😮
Bonjour,
Merci pour la réponse.
En fait je n'ai pas décelé de couche fragile sous la croute de regel. Il y avait peu de regel ce jour là donc qq cm regelé sur de la neige humide. A mon passage ça a fait woumf et on sentait bien la croute qui avait regelé s'affaisser sur la neige humide dessous avec des fissures sur la partie affaissé. Ça a fait comme ça sur toute la moraine du glacier d'Arsine. Une fois au pied du couloir Piaget plus rien car le regel était meilleur et dans les zones plus raide orienté nord la neige était resté froide.
D'où ma question : Est-ce qu'avec une inclinaison > 30° il est possible que cette croute de regel glisse sur la neige humide dessous (un peu comme une plaque de neige froide sur une couche fragile) ?
Loïsyann Prost a dit : Est-ce qu'avec une inclinaison > 30° il est possible que cette croute de regel glisse sur la neige humide dessous
Oui, sans doute, par exemple comme ça :
www.data-avalanche.org/listAvalanche/50000526
Ah... 🤢 C'est vraiment un cas dangereux car justement on ne se méfie pas: risque 1, neige transformée... et si c'est expo... 🤢 🤢
Le risque annoncé par le BERA ne devrait il pas être au moins de 2 dans cette configuration (ex: mauvais regel, risque de coulée superficielle sur certaines pentes suffisamment raides)?
Sinon déjà eu le même cas de craquement avec une croûte de regel superficielle, avec un léger affaissement vertical (env 2-3 cm?), et une fissuration tout autour on a l'impression que ça va glisser (flippant), mais c'était sur un grand plat!
Loïsyann Prost a dit :Est-ce qu'avec une inclinaison > 30° il est possible que cette croute de regel glisse sur la neige humide dessous (un peu comme une plaque de neige froide sur une couche fragile) ?
Oui.
De toute façon, si ça fait wouff, c'est qu'il y a un effondrement de couche fragile (l'inverse n'est pas vrai, un effondrement peut être silencieux). Et donc si on arrive à faire le même wouf dans une pente suffisante, pas d raison qu'on n'arrive pas à déclencher des plaques.
Ce qui est change de nos habitudes, c'est qu'il y a un risque de plaque au printemps, en versant S, sur neige transfo (grain rond sur une bonne épaisseur en surface). Le genre d'endroit où on surveille des coulées de neige lourde, mais pas du tout des plaques !
Le pire est que le risque augmente jour après jour au fur et à mesure que la couche fragile se fabrique, ce qui est aussi contraire à l'habitude d'une stabilisation progressive.
Depuis que j'ai été emporté par une telle plaque (pourtant j'avais découvert les même wouf que toi 5 ans plus tôt, mais je ne croyais pas que ça pouvait faire des plaques, erreur...), j'ai complètement changé mon évaluation du risque sur neige transfo. Et parfois le résultat fait peur !
Laurent Bernardet a dit :Le risque annoncé par le BERA ne devrait il pas être au moins de 2 dans cette configuration
On est dans le domaine de l'évaluation, de la prévision, de l'estimation pas dans celui de la constatation sur le terrain.
L'objectif étant de fournir aux pratiquants et professionnels de la montagne une indication utile sur le risque d'avalanche. Indication qu'il devra bien sûr confronter aux observations du terrain.
Laurent Bernardet a dit :Le risque annoncé par le BERA ne devrait il pas être au moins de 2
Hum, question intéressante, mais est-ce la bonne ? 😯
Un chiffre répond-t-il à notre besoin ?
Le nombre d'avalanches par risque 2 (exemple), parfois grosses, parfois mortelles, est troublant.
Notre questionnement concerne la possibilité que l'on se fasse embarquer par une avalanche, ainsi que son éventuelle taille (réglage des distances entre les participants et choix des îlots de sécurité).
Dans l'état actuel des choses, le chiffre du BERA n'est pas nécessairement la meilleure réponse à cette dernière question 😮
Bonjour,
Ces dernières semaines j'ai également entendu à de multiple reprise des woufs. J'ai bien assimilé qu'il est la conséquence d'un effoudrement d'une couche fragile dans le manteau neigeux. Ce qui peut entrainer en fonction du terrain une avalanche à très court terme. Je me demande qu'elle est l'effet de cet effondrement à plus long terme sur la stabilité du manteau neigeux.
La couche fragile n'ayant pas disparue est-ce que cette zone va rester dangereuse plusieurs jours/semaines ? Ou est-ce qu'au contraire cette effondrement, qui entraine un tassement peut évoluer vers une forme de stabilisation (fritage, autre?). Cela peut t-il dépendre de la hauteur de neige au dessus de la couche fragile ? De la qualité des grains qui constitue la couche fragile ? J'imagine que si celle-ci est constituée de grains ronds ou gobelets, aucune stabilisation n'est envisageble, mais avec des grains à faces planes quant est-il ?
Merci
Ben a dit :grains ronds
???
Ben a dit :est-ce qu'au contraire cette effondrement, qui entraine un tassement peut évoluer vers une forme de stabilisation
Théoriquement, oui,
Mais en fait il n'est pas rare qu'un effondrement à un endroit soit rapidement suivi d'un autre au même endroit... qui peut avoir des conséquences plus graves.
Un vieil exemple ici, mais qui m'avait marqué 😉
www.data-avalanche.org/listAvalanche/50000041
Oui, pardon, des grains ronds ne peuvent constituer une couche d'effondrement.
Merci pour la réponse.
@ Alain : hier un petit Wouff en zone plane surcharge 1 skieur (je l'ai entendu en étant à 50m) et en regardant les pentes environnantes visiblement un départ synchrone dans une pente 35° mais à plus de 500m de distance (vérifié sur carte) : nota poudreuse continue jusqu'à ce pieds de pente.
Pour nous 3 il nous a semblé évident que c'est notre petit wouff qui a créé l'avalanche !!!
notre wouff peut il créer une onde de choc dans le manteau neigeux sur 500m , suffisamment forte pour être à l'origine de ce départ ?
L-Ric a dit :notre wouff peut il créer une onde de choc dans le manteau neigeux sur 500m , suffisamment forte pour être à l'origine de ce départ ?
Oui, bien sûr.
Sauf qu'il ne s'agit pas précisément d'une "onde de choc", mais plus simplement d'un écroulement de la couche fragile qui se propage 😉
... et quand ça arrive dans une pente à plus de 30°, il y a de fortes chances que ce qui est au dessus glisse : c'est ce que l'on appelle une plaque !
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