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Ils l’ont fait : depuis cet hiver, mise en place d’une redevance obligatoire pour les piétons et raquettistes qui empruntent les itinéraires balisés de la station de Puy Saint Vincent. Les-dits itinéraires s’étendent sur les domaines du Col de la Pousterle, de Tournoux et des Têtes.
Depuis 2005-2006, il est légal d’instaurer un péage pour l’utilisation de parcours aménagés, ce qui se fait également dans d’autres stations.
Donc voilà, je lance le débat : êtes-vous de ceux qui considèrent que, tout comme le ski de rando, la raquette est par définition, une activité hors-piste, de pleine nature et que par conséquent il ne faut pas encourager sa pratique sous une forme «aseptisée », monétisée qui déresponsabilise ses pratiquants ? On pourrait rétorquer que, pour l’initiation, la découverte, et pour permettre une « prise en main » facile de l’activité par les néophytes, le damage/ balisage se défend sur des « petites » zones. Néanmoins, ce raisonnement est une fuite en avant : quelles limites à ces zones payantes ? Comment s’empêcher d’équiper/aseptiser les années suivantes toujours davantage de parcours conçus pour cette clientèle, qui se sera initiée dans cet état d’esprit où l’on aura pensé leur sécurité à leur place ? Je plaide pour l’apprentissage de la raquette dans l’esprit « sport de pleine nature », indépendamment des infrastructures : responsabiliser le pratiquant, c’est plus long et complexe. N’est-ce pas pourtant beaucoup plus satisfaisant à long terme ? Connaître le milieu et apprécier d’y évoluer de manière autonome ? Le but des péages n’est que mercantile.
Enfin, tant que pratiquant, je déplore, égoïstement certes, que des zones qui étaient jusque-là accessibles « gratuitement » sont désormais réglementées. Et bien que cela ne soit pas (encore) prévu par la loi, on peut très bien imaginer des péages du même genre pour les randos à ski et pourquoi pas sur les GR en été…
Janvier 2020, échanges sur le parking de Casserousse :
« - C’était bon ? Vous redescendez d’où ? - J’ai fait Gd Eulier > Gd Van pour profiter de la réduction deuxième à moitié prix. – Moi, j’aimerais bien fait le Gd Sorbier car c’est plus sauvage mais c’est pas le même prix non plus ! – Oui, c’est vrai que vu son prix, on n’y voit plus personne».
En attendant, profitez-bien de vos sorties et de votre liberté ! 😎
A orcières merlette il y a un forfait de 15,00 euros pour les randonneurs à ski.
ça donne droit à une montée jusqu'au max. le télésiège du gnourou et peauter pour monter au col de fressinières.
C'est pour démocratiser le ski de rando et récupérer des clients et cela empêche un peu d'emprunter les pistes à la montée, ce qui faut l'avouer est dangereux.
Quand on voit les personnes avec des raquettes qui ne sont pas fichus de mettre un pied à côté des traces! et de ne pas se donner la peine de lire une carte.
Pourquoi pas faire payer car faire la trace revient cher. Je crois que c'est 1 euro le kilomètre en ski de fond.
VIVE LE SKI NATURE. Bien heureusement que c'est un sport physique, ça limite les pratiquants.
😉
Pour moi, la seule question qui vaille est : payer, pourquoi pas, MAIS POUR QUEL SERVICE RENDU ??? Payer sur les pistes de fond, ça se justifie : un ratrack, ça coûte un bras. Accrocher les fanions aux branches pour indiquer un itinéraire, ça coûte aussi (beaucoup moins) et le travail est à refaire à chaque début de saison. S'il n'y a aucun service rendu, c'est effectivement du racket. Si la redevance est du même ordre que pour le ski de fond, c'en est aussi. Quant au principe, on peut toujours faire des grandes tirades sur les activités de pleine nature, mais il ne faut pas nier les contraintes économiques des petites communes.
pat05 a dit :Pourquoi pas faire payer car faire la trace revient cher. Je crois que c'est 1 euro le kilomètre en ski de fond.
Plutôt 10...
Au foyer du Barioz, c'est 2€ pour utiliser les pistes de raquettes (+1 conso offerte !), les pistes sont bien balisées et suffisamment longues, je trouve ca tout à fait honnête, et si ca peut aider le foyer...
Bonjour à tous ,
Pour moi, les raquettes c'est d'abord fait pour ne pas s'enfoncer dans la neige vierge ( ou non damée ) ; c'est à dire la ballade dans la nature .
Si certains empruntent un itinéraire préparé avec du matériel de damage ( donc usage de matériels et de salariés spécialisés ) c'est donc comme si ils prenaient l'autoroute avec leur voiture et là , la redevance se justifie .
je pense qu'il n'y arien à redire . personnellement je ne vois pas trop l'intérêt mais si il y en a qui aiment !!!....
Il ne faut pas confondre, itinėraire balisė et amėnagė (securisė) et itinėraire nature de votre choix. Personne ne peut vous interdire ni vous faire payer pour la seconde solution. Il y a dėja eu dėbat, ne vous laissez pas influencer, quitte a ėviter le centre des stations. L'accee a la montagne "sauvage" est libre jusqu'a nouvel ordre...
Moi je serais d'accord de payer pour pratiquer le ski de rando si ils installent des remontées mécaniques partout.
Bientôt ils mettront de petits drapeaux au bout de grandes perches sur des ittinéraires de ski de rando pas craignos qu'on aime par risque fort, genre Grand Rocher, et ils diront il y a une redevance à payer. 🤢 😠 😠
Et pourquoi pas payer l'été pour emprunter des GR ou autres sentiers balisés.
M'enfin s'il n'y avait pas des gogo pour trouver normal de payer pour faire de la marche en raquette ...
En clair 100% d'accord avec Françoisc, prenons garde à ce qui pourrait nous tomber dessus.
Trop de gens trouvent pas normal de payer des impots, mais payent à coté pour tout et n'importe quoi et sont heureux de le faire!
Pourquoi allez sur des sites payants à raquettes alors qu'il y a pleins d'espaces vierges !
Ceux qui payent le veulent bien donc il n'y a rien à dire ! 🙂
C'est la logique de la fuite en avant vers le parc d'attraction.
Auparavant le touriste venait visiter un pays de montagne, s'il souhaitait pratiquer ski, raquette, alpi, il se formait, prenait un guide...
Il s'adaptait au milieu et à la pratique. Si tu n'avais pas le niveau pour monter en haut de la station, tu restais en bas et tu prenais des cours.
A présent, sous la poussée des grands gestionnaires (Compagnie des Alpes, Labelmontagne et j'en passe) le gestionnaire de station doit se conformer au marché et pour cela adapter l'équipement à la demande.
D’où les travaux pour lisser et faciliter le ski: ce n'est plus le visiteur qui s'adapte mais le produit qui s'adapte au client.
Et dans ce mouvement, tout doit être accessible pour être mis en avant dans l'offre commerciale. Donc tout facile, damé, sécurisé, balisé. tout est vendu: tour de dameuses (séance de pilotage même), visite du service des pistes, luge, raquettes, patinoire, fiesta...
Et les maires, et les petites stations en régie directe et bien ils suivent, pour continuer d'exister dans cette offre concurrentielle et bien forcé de se conformer aux lois que d'autre ont poussés en avant.
L'aménagement et les coups de bulldozer n'ont pas fini de secouer le milieu pour rendre la montagne plus facile à commercialiser.
Du coup les randonneurs alpiniste et compagnie, pas rentables, ca fait pas partie de l'équation financière.
Nul doute qu'ils finiront par trouver le moyen de nous virer définitivement sauf à payer un ticket d'entrée dans le parc pour suivre l'itinéraire "dingo" ou "oui oui".
neness a dit :Pourquoi allez sur des sites payants à raquettes alors qu'il y a pleins d'espaces vierges !
Ceux qui payent le veulent bien donc il n'y a rien à dire ! 🙂
Les sites payants ne m'attirent pas mais justement, ce que je conteste c'est que l'espace payant empiète de plus en plus sur les espaces vierges. On est tous bien content d'avoir des coins de "repli" lorsque les conditions météo/nivologiques sont défavorables pour sortir malgré tout. Rien n'exclue que ces zones deviennent davantage privatisées à l'avenir: elles sont propices à une "sécurisation réglementée" car de fait il n'y a pas grand chose à sécuriser.
L'autre aspect concerne l'approche "parc d'attraction" qui génère des pratiquants "assistés dès leur initiation": c'est leur donner du poisson plutôt que de leur apprendre à pêcher. A la longue, il faudra toujours plus de domaines aseptisés pour répondre à leur demande commerciale. Et la fin progressive des espaces vierges dont tu parles...
Et puis, entre nous, le damage en raquette dans un espace fréquenté c'est l'affaire de 5-6 passages un peu lourdauds. Rien en comparaison du damage des pistes en ski Alpin dont l'utilisation demeure, paradoxalement, gratuite (seul le titre de transport à la montée est requis).
Chacun son point de vu...
francoisc a dit :Le but des péages n’est que mercantile.
Tu as tout dit ! 😡
Il y a du pour et du contre dans tout cela.
Oui par participer d'une certaine façon par une redevance raisonnable (1 ou 2€) parce que l'on emprunte partiellement ou seulement une fois dans la journée un chemin ou itinéraire qui a été préparé, je ne suis pas fondamentalement contre.
La même chose pour une remontée mécanique (jusqu'à 5€) qui permettra l’accès à un itinéraire hors domaine : après libre à chacun de l'emprunter ou pas !
Non dans la mesure où c'est la porte ouverte à des excès tarifaires qui ne feront qu'augmenter dans le temps (le fameux effet "cliquet") et permettront encore aux stations pomper du fric sous des prétextes pseudo égalitaires (tout le monde paie puisque tout le monde évolue sur le domaine ...)
Oui, on peut encore faire des raquettes dans des itinéraires vierges loin de toute habitation ou station (dans les Coulmes la semaine dernière, j'ai tracé dans 50 cm de neige lourde sur des sentiers d'été en croisant 3 personnes dans la journée), mais je crois qu'il faut aussi laisser la facilité aux "touristes" de profiter de la neige en relative sécurité sans que cela entraine une extension irraisonnée de l'emprise des stations de sports d'hiver.
Les stations ont certes sauvé des régions de montagne, mais l'offre est suffisamment conséquente maintenant pour arrêter les frais.
Mais comment rester raisonnable face la cupidité et le mercantilisme actuel ?
Et oui et il ne faut pas oublier que nous sommes dans un monde 'd'assistés', donc partisan du moindre effort en vacances.
Nous ne sommes qu'une fine cliente à ne pas consommer comme 'tout le monde'.
😉
Bon le débat ne sera jamais clos avec ce thème de discussion.
d’un côté les aventuriers de la randonnée qui à l’aide de la carte, de leur expérience et de leur savoir, créent leurs sorties en fonctions de nombreuses variables non maîtrisables et avec prise de risque calculée.
De l’autre, le consommateur qui souhaite « communier avec la nature ». Sans risque.
Liberté choisie et assumée ou consommation d'activité
Que préférez-vous ? J’exagère un gros peu.
À chacun de voir.
Ce qui m’inquiète c’est la pression de l’exploitation commerciale des territoires sauvages. On balise et on fait payer le balisage. Le profit est pour quelques-uns et le dommage pour tous. Pourquoi laisse-t-on faire ?
Tout comme la construction de nouvelles télécabines qui condamnent certaines randonnées notamment en Autriche. Il faut bien vivre de quelque chose, disent les communes et les exploitants de domaines skiables. Les randonneurs paient leur repas et leur bière au refuge, pas plus. Pas moins.
Que faire ? Remonter les pistes à peau de phoque en signe de protestation ?
Je connais au moins un individu qui veut faire du sport et pratique la remontée en peau de phoque exclusivement sur piste parce qu’il refuse les risques d’avalanche. Libre à lui. Il ne sait pas ce qu’il perd.
Autre aspect, le prix des remontées mécaniques monte d’année en année. les revenus des ménages stagnent. C’est logique économiquement de penser faire de la randonnée y compris en raquettes.
Le seul marché pour skis qui est en croissance c’est celui de la randonnée. pour les raisons économique sus-citées ? Parce que les médias vendent le matériel de randonnée après celui du free-ride ?
Je n’ai pas la réponse à moi tout seul.
Allez bon ski à tous