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Jip a dit :jean a dit :... vu que le topo n'éxiste pas sur Skitour (qui est LA référence 😉 )
Si, si tu peux faire l'Aiguille de Polset depuis l'Orgère 😉
C'est juste un peu plus long et tiré par les cheveux 😄
Je pense le faire en face EST, direct (dré dans l'pentu, comme on dit chez nous !) 😄
@ Jip
C'est vrai que le Polset par le Gébroulaz est facile. Je le fait a pied en été.
Je pense même que la cote du ski doit être un petit peu sur estime.
Mais je suis pas sur que ça soit pareille de l'autre cote?
@Jean
Tu veux le faire en une seul journée? Ou par le refuge de l'orgere (www.skitour.fr/refuges/refuge-de-l'orgere,3.html)?
Je étudierai la carte IGN ce soir et deciderai entre la Lauziere et le Polset.
Jeroen a dit :Fred a dit :Moi je suis partant pour le grand pic de Lauzière, mais il faut vraiment des crampons pour cette sortie ?
Non, pas de crampons pour cette sortie, sauf si vous voulez "sortir le sommet". Mais pour ça il faudra aussi prévoir un piolet, et peut-être corde et quincaillerie aussi, tout dépend de votre aisance 😉
Juste un petit retour ...
Le dimanche 2 avril dernier, on a fait le Grand pic de la Lauzière, par une matinée magnifique de ciel bleu sans vent, à la suite d'un samedi belledonien pluvieux neigeux qui ne nous avait pas permis d'aller plus haut que le col de Comberousse. Pour la pente finale d'accès à la crête du Grand Pic, j'étais seul en crampons + piolet, non encordé, devant une cordée de 3 autres avec qui je faisais cette sortie. Deux personnes m'avaient précédé, en libre aussi. Bon, no problemo jusqu'à la crête bien cornichée, avec un accès final sur un bout de rocher dans du III bien sympatoche. Le premier de la cordée accède aussi à la crête un peu plus loin. On discute... on se le fait ou pas ce sommet. Bon allez on y va ! Je prend toute mesure pour anticiper un problème éventuel, et traverse au plus loin que je le pouvais en aval de cette crête cornichée, afin de rejoindre la base du sommet rocheux. Et bien ça n'était pas suffisant... !!! La corniche crètine a cédé, et je suis parti comme un boulet, au départ tout à fait verticalement, dans la pente d'accès, mi neige, mi rochers. Chute rapide de 100 m de dénivelé au total, au cours de laquelle j'aurai dû mourir la tête éclatée sur un rocher. Choc très dur dans le dos, sur le coté ensuite, aucune visibilité dans la chute compte tenu du nuage de la neige de la corniche dans lequel je me trouvais. Les autres m'ont dit que j'avais roulé comme un crayon, mais sans trop rebondir. Puis arrêt sans perte de connaissance, tête vers le bas s'enfouissant dans la neige, bouche ouverte et pleine...! Trop bête de finir étouffé, dans un dernier sursaut je me retourne et me trouve assis tourné vers l'aval, mais pas frais du tout, avec mon sac à dos qui était passé en ventral. Un signe du bras gauche encore valide pour dire aux autres derrière moi sur la crête que je pense bien à eux 😉 ! Ils arrivent enfin, j'ai mal partout, impossible de me relever. L'hélico est appelé. Les Gentil Hommes des Montagnes débarquent, et m'évacuent sur l'hopital d'Albertvillle, où je passerai une petite semaine. En final, une épaule droite luxée (par la bretelle de mon sac à mon avis), deux côtes cassées, ainsi que cinq apophyses lombaires, un énorme hématome rouge violacé sur tout le côté gauche, plus un magistral IISSR. Le toubib m'a dit que j'avais les os solides. Sans doute, car c'est effectivement la première fois que je me casse quelque chose, mais il est vrai, c'est aussi mon premier accident sérieux en montagne, après de nombreuses années de pratique. (Je ne sais pas si j'ai encore l'âge d'intervenir ici 😯 ).
Maintenant ça va mieux, mais je dois dire que l'aspect psychologique n'est pas à négliger dans de telles affaires? J'ai mis du temps à retrouver mon sommeil, la nuit assis au bord de mon lit à ressasser cette chute, surtout parce qu'il s'agissait d'une erreur magistrale de ma part, dans les conditions de cette corniche. Le pas de trop, la fausse assurance donnée par l'absence de tout problème dans des années de pratique ayant précédé cet accident.
J'ai eu une grande chance que la trajectoire de ma chute ait été légèrement déviée par ma position lors de l'impact, me faisant passer non pas tout droit dans la grosse caillasse, mais légèrement à droite en descendant, dans un passage mixte aux rochers plus affleurants. Difficile de rester agnostique après de tels évènements. Non, il y a bien quelqu'un qui veille sur nous 😉 .
PS : IISSR = Interruption Involontaire de Saison de Ski de Rando. Et dire qu'il me restait encore 3 semaines de vacances programmées avant fin mai, pour faire des raids divers et variés...! Bah ! la vie est belle, isn'it ? Je me retape, bien que je me sente encore bien cassé, et espère quand même finir cette saison skis aux pieds, avant de recommencer à grimper.
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