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J'ai toujours entendu dire que le risque d'avalanche de plaques augmentait si celles ci étaient exposées au soleil, est-ce vrai?
Si oui, quel en est le mécanisme? le manteau s'alourdis? Le risque est-il un départ "au terrain"?
Si non, quels sont les facteurs climatologiques qui majorent le risque de départ de plaques? froid persistant, redoux?...
Merci des réponses à venir!
rfg a dit :le risque d'avalanche de plaques augmentait si celles ci étaient exposées au soleil, est-ce vrai?
Non. Les pisteurs artificiers essayent souvent de tirer avant que les pentes ne prennent le soleil, à juste titre semble-t-il. Les cas de plaques déclenchées à l'ombre et par grand froid sont innombrables.
rfg a dit :les facteurs climatologiques qui majorent le risque de départ de plaques?
La SURCHARGE par de la NOUVELLE NEIGE, comme aujourd'hui par exemple, avec l'effet du vent. Les accumulations sur la vieille neige transformée par les grands froids des jours passés (fragile) seront certainement instables dans les pentes inclinées à 30° et davantage 🤢 . Je suis inquiet pour aujourd'hui et les jours qui viennent.
Grosso-modo, le reste, c'est pipo 😮
Le redoux et la fonte, c'est un autre sujet 😉
Cependant, malgré les chutes de neige annoncées ce jour (certes limitées à 15 cm dans les Ararvis, et sur l'ensemble du 73), le BERA estime le risque à 1 ou 2.
En écoutant Munter, on fonce dans pratiquement toutes les pentes et toutes les orientations 😄
En écoutant Alain Duclos, on garde les voyants sur orange 🤨
Alors... Quid ?
Perso demain je vais tricoter à Sulens (option Duclos)
yoy
yoy a dit : limitées à 15 cm dans les Ararvis, et sur l'ensemble du 73
Oui, mais le vent 🤢 !
Ça souffle à plus de 70 km/h en ce moment à Bonneval sur Arc
<www.isaw.ch/index.php?nav=data_meteo_station&lang=en&code=FBON1&country=France>
Des télésièges d'Aussois ne fonctionnent pas à cause du vent, etc.
Mais 15 cm sans vent : OK pour ne pas se faire trop de soucis 😉
yoy a dit :voyants sur orange 🤨
Mode "méfiance". Évitement du danger (surveillance de l'importance des accumulations et de l'inclinaison de la pente) ... parfait ! 🙂
rfg a dit :redoux?...
Oui, un redoux violent et/ou prolongé peut être terriblement efficace.
C'est ce que nous avons observé début avril l'an dernier. Illustré ici par exemple :
<www.data-avalanche.org/static/dataavalanche/joomla/index.php?option=com_wrapper&view=wrapper&Itemid=134&aval_id=50000648>
ou
<www.data-avalanche.org/static/dataavalanche/joomla/index.php?option=com_wrapper&view=wrapper&Itemid=134&aval_id=50000651>
... Mais il faut garder en tête que les plaques de neige froide et sèche sont les plus piégeuses... parce qu'inattendues 🤢
yoy a dit :Cependant, malgré les chutes de neige annoncées ce jour (certes limitées à 15 cm dans les Ararvis, et sur l'ensemble du 73), le BERA estime le risque à 1 ou 2.
En écoutant Munter, on fonce dans pratiquement toutes les pentes et toutes les orientations 😄
En écoutant Alain Duclos, on garde les voyants sur orange 🤨
Alors... Quid ?
yoy
N'oubliez pas que 3 sur 4 des avalanches mortelles étaient à risque 2 cette année. Les plaques sont peut-être petite, mais le risque peut être grand si vous êtes au-dessus des arbes, des pièges du terrain, des falaises (par-ex l'avalanche de Sommand) etc.
Pour revenir au sujet de départ. Bruce Tremper dit que un redoux peut être un facteur si la chaleur a pénètré la plaque, mais n'a pas encore atteint la couche fragile.
davidg a dit : redoux peut être un facteur si la chaleur a pénètré la plaque, mais n'a pas encore atteint la couche fragile.
Comme quoi, on peut dire à peu près tout et n'importe quoi sur le sujet 😡 .
J'avais observé exactement l'inverse avec l'exemple ci dessous. Les avalanches (en plaque ou en poire) se sont mises à partir le jour où l'humidification a atteint la couche fragile.
J'avais les pieds dedans et c'était assez spectaculaire. Pour la première fois depuis plusieurs jours, nous nous enfoncions brutalement à skis dans la couche fragile après avoir traversé la neige humide du dessus. Je l'ai observé à nouveau depuis...
<www.data-avalanche.org/static/dataavalanche/joomla/index.php?option=com_wrapper&view=wrapper&Itemid=134&aval_id=50000044>
Alain Duclos a dit :davidg a dit : redoux peut être un facteur si la chaleur a pénètré la plaque, mais n'a pas encore atteint la couche fragile.
Comme quoi, on peut dire à peu près tout et n'importe quoi sur le sujet 😡 .
J'avais observé exactement l'inverse avec l'exemple ci dessous. Les avalanches (en plaque ou en poire) se sont mises à partir le jour où l'humidification a atteint la couche fragile.
J'avais les pieds dedans et c'était assez spectaculaire. Pour la première fois depuis plusieurs jours, nous nous enfoncions brutalement à skis dans la couche fragile après avoir traversé la neige humide du dessus. Je l'ai observé à nouveau depuis...
<www.data-avalanche.org/static/dataavalanche/joomla/index.php?option=com_wrapper&view=wrapper&Itemid=134&aval_id=50000044>
🙂 c'est interessant.
voici la texte de tremper en anglais
When I measured the temperature profile of the snowpack I found that the warmer temperatures had penetrated much of the slab, but the warmth had not yet reached the weak layer. In other words, the warmer temperatures caused avalanches by affecting the properties of the slab, not the weak layer. a commonly accepted explaination is that as the slab warms up, it increases the settlement and creep rate of the slab, which accelerates the shear within the still cold and brittle weak layer
Je ne sais pas si c'est le fait de la chaleur qui a atteint la couche fragile ou qui a simplement pénétré la plaque en surface mais les exemples de plaques qui n'ont pas bougé au froid et qui partent toutes seules sans nouvelle surcharge lors d'un redoux me semblent assez fréquents
Pïerre* a dit : exemples de plaques qui n'ont pas bougé au froid et qui partent toutes seules sans nouvelle surcharge lors d'un redoux me semblent assez fréquents
Oui Pierre, des fois oui, mais des fois non 😮
C'est pourquoi :
- je pense que ces considérations n'ont aucune utilité pratique pour l'estimation de risque,
- Les explications proposées sont toujours hasardeuses (surtout si elles s'appuient sur des bases "scientifiques" 😉 ).
Le problème, c'est qu'on trouvera toujours quelqu'un pour tirer des règles de quelques observations (juste mais ponctuelles), ce que je trouve dangereux.
Alain Duclos a dit :Oui Pierre, des fois oui, mais des fois non
Dans le domaine des avalanches c'est la base de la réflexion effectivement 😉 🙁
Ce que je voulais dire c'est que je me méfie tout particulièrement (peut-être à tort) des première heures d'un épisode de radoucissement ou de soleil. Ce qui ne veut pas dire naturellement que sans radoucissement je pense qu'il n'y a pas de risque.
Dans ces situations de redoux après une période de grand froid, ne doit on pas reviser à la baisse le critère des 30°?Ou du moins etre très vigilant par rapport à l'inclinaison du terrain.
rominet a dit :Dans ces situations de redoux après une période de grand froid, ne doit on pas reviser à la baisse le critère des 30°?
Non.
Prenons déjà l'habitude de mesurer correctement cette valeur sur le terrain comme sur les carte 😎 . On verra plus tard (peut-être) pour les nuances 😜
Ceci dit, ça doit faire environ une dizaine d'années que les Suisses ont intégré cette valeur, qui induit un figuré particulier sur certaines cartes. Ils précisent alors que la neige mouillée peut déroger à la règle.
Alain Duclos a dit :J'avais les pieds dedans et c'était assez spectaculaire. Pour la première fois depuis plusieurs jours, nous nous enfoncions brutalement à skis dans la couche fragile après avoir traversé la neige humide du dessus. Je l'ai observé à nouveau depuis...
www.data-avalanche.org/static/dataavalanche/joomla/index.php?option=com_wrapper&view=wrapper&Itemid=134&aval_id=50000044
Ou il est écrit "Avalanches de fontes en poire et en plaques, déclenchées volontairement par passage à ski...". Quand vous faites ça comment vous vous protégé?