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Accueil > Tous les forums > Neige & avalanches > avalanche dévoluy

avalanche dévoluy


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mitch
- Le 01/02/2006 11:13

bon un seul exemple car celui-là est systématique (et une prédiction)
regardez la N du grand colon un lendemain ou surlendemain d'une chute de 70cm (çà dépend quel jour de la semaine çà tombe): c'est déjà rempli de traces! 😮

faites les paris...

moi je prédis que d'ici pas longtemps ca va faire très mal.
il suffit d'avoir les conditions requises par un beau WE ensoleillé. on peut être sur qu'il y aura non une personne mais des dizaines pour y aller.
de plus quand on sait comme ce sommet peut-etre exposé aux vents...(il suffit de voir comment il peut changer de "gueule")...

vous avez déjà vu comment c'est là haut quand çà part vraiment?

mitch
- Le 01/02/2006 11:31

allez un autre:

les tentatives à répétitions dans les grands moulins N avec des conditions vraiment limites. voir les sorties de l'année dernière... c'était pathétique cette obstination à vouloir "accrocher" un 5.1 à son "palmarès" quelles que soient les conditions; mais c'était surtout très dangereux et irresponsable.
il y a en a en effet quelques uns qui ont une logique du genre: "cette année cette face je l'accroche à mon tableau de chasse", alors que certains sommets ne sont pas en bonnes conditions (niveau sécurité et plaisir de ski) chaque année.

ce n'est que mon avis mais j'ai bien peur que l'avenir ne me donne raison, j'en suis même certain!

bon ski à tous

UN BON RANDONNEUR EST UN RANDONNEUR VIVANT
UN BON ALPINISTE EST UN ALPINISTE VIVANT
... après une longue et belle vie...

B
Bubu
[309 posts] - Le 01/02/2006 11:40

Georges_38 a dit :La seule chose dont je suis aujourd'hui étonné, c'est qu'il n'y ait pas 20 fois plus de mort au compteur !!!
Et depuis le temps que tu fais ce constat, tu n'a jamais essayé de remettre en cause ton idée sur le risque au lieu d'attendre en vain l'hécatombe qui confirmerait ton jugement ?
Il y a 30 ans, le grand public avait beaucoup moins d'informations sur l'état réel du manteau, hormis qq relevés dans les stations. Aujourd'hui, avec les sorties sur les sites, on peut suivre presque jour par jour l'évolution de la neige dans un massif ou un vallon.
Ca ne veut pas dire qu'il y a moinde risque qu'il y a 30 ans. Mais avant, lorsqu'il y avait risque 3, on se disait "le risque 3 laisse des zones peu risquée, mais je ne conais pas les conditions dans ce coin, donc je ne connais pas ces zones, le risque de but est trop grand, je n'y vais pas, je me contente de cette ballade en forêt".
Aujourd'hui, on peut avoir une connaissance plus précise de zones à risques et de leur évolution, donc on peut tenter des sorties avec des risques de but plus faible.
Mais dans les années 70, par risque 3 on sortait qaund même, en forêt ou sur des pentes faibles, ou des croupes peu enneigées. Il y avait aussi des gars faisaient des trucs "osés". Sauf que l'on ne le savait pas.
Aujourd'hui, si tu regardes bien les sorties par risque 3, la grande majorité n'emprunte pas des itinéraire craignos ce jour là. Il y a aussi des sorties osées. La différence est que l'on en a connaissance.
Une chose qui a changé par rapport à 30 ans en arrière, est la fréquentation. Mais la proportion de sorties osées n'est pas forcément plus grande.

Georges_38 a dit :Aujourd'hui, pour la même annonce, 30 sorties sont rentrées sur "skitour", pareil sur "camp to camp", et un peu moins sur "volopress". Je vous laisse imaginer le nombre de personnes réellement en rando ce jour là...
Et quelle est ce nombre d'après toi ?
Je sors par risque 3, et j'ai pu vérifier que certains WE et dans certaines zones, plus 90% des traces étaient identifiables sur une sortie sur le net (c'est à dire une vingtaine de traces par vallon). D'autres fois c'est plutôt 40%, et par endroit il y a quasiment jamais de sorties sur le net alors que c'est très fréquenté.
J'étais même surpris par la faible fréquentation dans certains coins de Belledonne mi janvier par risque 2, alors que j'y avais déjà vu 150 personnes à la même date avec des conditions similaires ! Soit les randonneurs ne sont pas sortis, soit ils se sont plus répartis entre les vallons: dans ce cas, le comportement grégaire qui est dénoncé depuis longtemps aurait disparu, et je m'en réjouis.

P
Phil
[399 posts] - Le 01/02/2006 11:43

J'apprécie le post de georges_38. C'est vrai que le nombre de skieurs est plus important, que le niveau augmente, que le matériel évolue et rend la montée plus facile et la descente plus agréable, qu'il y a de plus en plus de skieurs experts, et que la tentation de se lancer plus vite dans des voies plus exposées est grande... Mais il y a une chose qui ne change pas : nous sommes 100% responsable de la douleur que nous infligeons à nos proches en cas d'accident... Il n'y a aucune gloire, plutôt une grande lâcheté, à laisser derrière soi, par inconscience, des personnes effondrées...
Phil

G
grizzlyski
[711 posts] - Le 01/02/2006 11:47

Mes plus sincères condoléances aux familles des miltaires et quelques remarques sur ce que j'ai lu précedemment notamment de la part des "anciens":

- le délai de 48h après une chute, c'est une recette de grand-mère et surtout une immense c..... 😡
L'ANENA passe son temps à l'expliquer pendant ses conférences (prise de cohésion, les dendrites, les grains fins, etc ...).

- à propos de notre comportement, je ne saurai vous recommander 2 articles de Ian Mc Cammon passés dans le revue de l'ANENA sur les pièges heuristiques (l'obstination, la sensation de rareté, l'aura de l'expert, l'habitude, le désir de séduction et le positionnement social) qui nous poussent à nous faire coffrer et en quelque sorte la suite parue en décembre 2005 sur l'échec d'une formation classique sur les avalanches (ce n'est pas en augmentant le niveau de connaissances sur la neige des skieurs que l'on diminuera le nombre d'ensevelis).

A lire absolument 😎

Arvi
Danny

Tof
- Le 01/02/2006 12:01

Merci à Bubu de relativiser un peu les choses.

>>>>Mais il y a une chose qui ne change pas : nous sommes 100% responsable de la douleur que nous infligeons à nos proches en cas d'accident... Il n'y a aucune gloire, plutôt une grande lâcheté, à laisser derrière soi, par inconscience, des personnes effondrées...>>>

C'est vrai. Mais en étant dans une démocratie, je vous rappelle que nous sommes libres de nous suicider. Si je souhaite prendre des risques en montagne, cela me concerne ainsi que mes proches. Mais je n'en ai rien à foutre de l'opinion qu'aurait les autres pratiquants ou le grand public. En ce qui concerne les secours, il est clair qu'ils n'ont pas à intervenir s'il a un risque de sur-accident. De toute façon le timing étant tellement critique en cas d'avalanche, que les secours ne servent bien souvent qu'à retrouver un cadavre.
Cela ne veut pas dire que je prends beaucoup de risque car que je souhaite faire de la montagne pendant encore beaucoup d’année. Mais franchement, les discours moralisateurs me gonflent. Cela fait partie de nos libertés individuelles que d’avoir le droit de prendre des risques.

D
davidg
[1240 posts] - Le 01/02/2006 12:03

grizzlyski a dit :à propos de notre comportement, je ne saurai vous recommander 2 articles de Ian Mc Cammon passés dans le revue de l'ANENA

www.skirando.ch/article751-20.html

G
grizzlyski
[711 posts] - Le 01/02/2006 12:05

Oups, merci pour le lien.

G
grizzlyski
[711 posts] - Le 01/02/2006 12:09

Pour l'autre article :

www.anena.org/avalanche/info_prev/sexe_drogues_mort_blanche.html

P
Phil
[399 posts] - Le 01/02/2006 12:22

Tof a dit :Merci à Bubu de relativiser un peu les choses.

...Mais en étant dans une démocratie, je vous rappelle que nous sommes libres de nous suicider. ...Mais franchement, les discours moralisateurs me gonflent. Cela fait partie de nos libertés individuelles que d’avoir le droit de prendre des risques.


A mon avis la question du suicide est un autre problème. Il est question ici de prendre ou non des risques "conscients" ou "inconscients". Nous faisons du ski de rando parceque nous aimons ça. Parceque nos proches nous aiment, ils l'acceptent, parfois nous encouragent. Notre responsabilité est là : "vivre" notre passion sans trahir nos proches. Ensuite le niveau de risque acceptable est différent pour chacun de nous ; Et c'est vrai qu'il y a plus d'"experts" qu'autrefois, capable de juger précisément ce "risque". Il y a sûrement problème quand d'autres moins experts les imitent trop vite. Mais bon, tout le monde n'est pas obligé de penser comme ça et je n'impose pas mon point de vue... c'est une discussion...
Phil

Tof
- Le 01/02/2006 13:00

>>>je n'impose pas mon point de vue... c'est une discussion

Nous sommes totalement d'accord.

Tout comme cela fait partie de nos libertés individuelles d’avoir le droit de prendre des risques conscients, je pense que cela fait également partie de nos libertés individuelles d'être un "imbécile" et de prendre des risques inconsciement. Bien évidement, ma liberté s'arrête ou commence celle de l'autre. Le probème se pose avec les gamins qui n'ont pas d'autres choix que d'accepter les conséquences de tes actes.

Le problème est similaire à la ceinture de sécurité. Je la porte car je souhaite amélioré ma sécurité au volant. Mais je suis contre son port obligatoire. A chaqu'un d'être assez grand pour savoir ce qui est bien pour lui et sa famille.

P
PatdeGap
[915 posts] - Le 01/02/2006 14:06

Chacun est libre de pratiquer la montagne comme il l'entend (pourvu que ça dure) , mais je rejoints Georges 38 sur beaucoup de points. Je pense moi aussi que la montagne n'est pas si meurtière que ça, au vu de certains comportements que l'on peut constater sur le terrain. (d'ailleurs ce n'est pas la montagne qui tue, comme se plaisent à le dire les médias, mais les gens qui se tuent en montagne)
Comme le dit Bubu, les sites de ski de rando permettent effectivement de connaitre presque au jour le jour l'évolution des conditions nivologiques, ou du moins l'interpretation qu'en font ceux qui sortent, car cela reste très subjectif (tout comme l'évaluation de la difficulté d'une course) et les commentaires sur ces conditions sont fait par des personnes qui n'ont pas forcement la compétence pour le faire.
Un effet pervers de ces sites est qu'il y a une banalisation du ski en toute neige et du ski de pente raide. Mais les gens qui lisent les comptes rendus n'ont pas necessairement l'aptitude à faire la part des choses.
Restons vigilants sur ce que l'on dit ou sur ce que l'on écrit, car contrairement à la formule consacrée, cela n'engage pas forcement que nous.

Tof
- Le 01/02/2006 14:26

>>>>Mais les gens qui lisent les comptes rendus n'ont pas necessairement l'aptitude à faire la part des choses.

Tu as raison mais c'est le problème de ces gens. Libre à eux de faire n'importe quoi tant que leur liberté s'arrète là où commence celle des autres.

>>>> Restons vigilants sur ce que l'on dit ou sur ce que l'on écrit, car contrairement à la formule consacrée, cela n'engage pas forcement que nous.>>>>

Je ne suis pas d'accord. L'information sur le web n'engage que ce qui y croient. C'est vrai d'une façon générale mais encore plus ence qui concerne notre domaine de pratique.

A relire :

>>>>L'auteur ou Skitour ne pourront en aucun cas être tenus responsables d'accidents résultant d'une (mauvaise) utilisation des informations contenues dans ce site. La montagne présente des dangers et doit être pratiquée de façon responsable.>>>>

Responsable et coupable me semblent être des valeurs importantes dans la vie de tous les jours mais encore plus dans la pratique de notre hobby favori pour lequel les erreurs de jugement se payent souvent cash.

mitch
- Le 01/02/2006 14:35

en parti d'acord sur le point des libertés individuelles avec quelques limites toutefois qui viennent du fait que l'on vit en société et que la liberté et les droits de chacun doit respecter ceux des autres:

1) personne n'est à l'abri des accidents, mais des randonneurs accidentés dans des zones où il est notoire que quand çà vient de poser "çà craint" (ex: combes partant de st-collomband- des-villards en belledonne nord; les raquetistes pris dans les bauges l'année dernière secteur chaurionde en conditions de neige de printemps à 5 heures de l'après-midi!!) jettent le discrédit sur tous les autres et ajoutent de l'eau au moulin de ceux qui veulent rendre les secours payants.

2) le droit de nos proches à avoir une vie heureuse.

3) le droit qu'ont nos enfants d'être éduqués, et non livrés à eux-mêmes prématurément.

4)le droit des autres randonneurs à de pas être victimes des risques pris:
exemples: quelqu'un qui monte à deux heures de l'après-midi au printemps au dessus du refuge de combe madame dans les pentes soutenues et exposées globalement Sud met en danger les éventuels randonneurs devant traverser en dessous sur le chemin du retour de leurs propres sorties.
idem en poudre (cf le premier accident de Chapoutot.)

après on peut très bien sortir par risque 5, je le fais d'ailleurs souvent, mais je sélectionne les courses, l'exposition (ce qui peut partir sur l'itinéraire, ce qui peut venir d'au dessus (ex: montée au rognolet quand on quitte la route pour prendre la combe...), la pente, la direction et l'intensité des vents les jours précédents et lors des épisodes neigeux précédents (sous-couches)...)

la liste des éléments à prendre en compte est donc longue mais à mon avis le problème du risque est mal posé car il est donné sur l'ensemble d'un massif et (sauf cas extrèmes) ne reflète pas la réalité du risque sur tous les itinéraires. aucun problème donc pour les sorties en risque 5, mais çà dépend où.

c'est comme quand le risque diminue ou change , selon les expositions il n'évolue pas dans le même sens ni à la même vitesse.

pour ce qui est des itinéraires rentrés qui sont osés, chacun doit à mon avis garder à l'esprit que ce n'est pas parce que c'est passé cette fois-ci que çà passera la fois prochaine, où pour le suivant sur le même itinéraire....cf les recommandations habituelles que beaucoup connaissent...

bon ski à tous

N
nat
[626 posts] - Le 01/02/2006 14:39

Evaluer le risque....
Voila quelque chose de difficile. On entend souvent "Je prends des risques, mais je les mesure bien, je sais ce que je fais". C'est aussi en gros ce que je disais avant mon accident qui m'a laissé paraplégique.

Ce que je veux dire c'est que ce n'est pas une question de liberté, d'interdiction, de condition ou meme de pente raide !
Non, c'est evaluer le risque et repondre a cette simple question en presence d'un danger : est-ce que ca en vaut la peine ?
Contrairement à un jeu de dé ou de Poker (on évalue les risques, on parie dessus, ou on "se couche"), il y a une issue qui ne permet pas de rejouer ...
L'évaluation de ce risque n'est pas rationelle, mais relève du domaine de l'affectif, ce qui la rend encore plus difficile...
Je pense que la grande majorité des personnes n'evalue pas correctement ce risque et ses implications.

Bon j'arête mon blabla, lisez plutot l'article le l'Anena : sexe, drogues et mort blanche...

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