Aller à la page : 1 2 Suivante
Bonjour à tous,
Quelqu'un peut-il m'expliquer où se trouve le cambre inversé dans un ski dit "à cambre inversé".
Pour rappel de ce que j'ai compris en me documentant un peu, un ski classique à un cambre que l'on peut qualifier de normal.
Quand on pose le ski sur une surface dure et plane, il repose sur deux zones : l'un se trouvant vers la spatule l'autre vers le talon (avec un schéma ce serait plus simple:-))
En regardant les skis dits "à cambre inversé", j'ai vu qu'on trouvait en fait soit un cambre normal mais avec une distance plus courte entre les deux zones d'appui plus en général un rocker (c'est à dire une spatule ou un talon qui se relève progressivement), soit un cambre plat.
Je n'arrive pas à identifier de modèles véritablement en cambre inversé, car sur internet on a que des vues de dessus sans le profil des skis
Question 1 : le véritable cambre inversé existe (ou a existé) mais ne sont concernés que quelques skis de poudreuses que je ne connais pas . Si oui lesquels ?
Question 2 : des skis sont désignés "à cambre inversé" mais en réalité il s'agit d'un cambre normal mais avec une distance raccourcie entre les deux points d'appui. Est-ce exact ?
Je me pose ces questions par simple curiosité intellectuelle, car pour l'instant pour la randonnée j'en suis juste aux skis classiques, genre Trab Stelvio XL.
Jacques
Le véritable cambre inversé n'existe que sur de très rares modèles de fats : Pontoon de K2 par ex.
La plupart ont seulement un rocker en spatule et en talon et un cambre normal au patin pour permettre d'avoir de la polyvalence. Car un véritable cambre inversé est impossible à skier sur la piste.
Merci Lucciorider pour cette réponse précise.
Ca confirme ce que je pensais, beaucoup de gens parlent de cambre inversé alors qu'il n'y en a pas en réalité.
Si il y a des cambres inversés comme le pontoon, le cholesteron de chez amplid (à moitié sur...), le EP pro de LINE...
Mais le rocker est arrivé et l'a détronné (presque).
<www.tvmountain.com/index.php?option=com_hwdvideoshare&task=viewvideo&Itemid=163&video_id=1515>
Un publi reportage de ZAG... Je ne sais pas ce que cela vaut....
Pas eu le temps de tester.
Merci pour le lien, une petite récréation qui fait toujours plaisir. J'aime bien cet humour.
Pour ouvrir le débat.
Le cambre inversé, rocker en rando, on en est où ?
Je disais que je posais la question par curiosité intellectuelle, mais en fait la question cachée était l'utilisation de ce type de ski en rando.
Moi j'ai toujours pas compris la différence rocker et cambre inversé.... 🤢 je pensais que c'était la meme chose....
En tout cas domage de monter des diamir explore sur de tels skis 😉
ZAG a sorti (en test cette année) un Purist Light (même sérigraphie que celui de cette année) avec un rocker. En magasin pour cette saison.
Le copain qui les a testés cette année en est super content... J'ai plutot tendance à lui faire confiance.
Le cambre inversé représente (à mes yeux) une révolution dans le ski presque équivalente à celle des skis "paraboliques".
Je m'explique :
C'est un moyen efficace de fabriquer des skis plus polyvalents. Par exemple, l'ensemble de la gamme freeski de K2 sera la saison prochaine conçu sur des cambre non traditionnels (rockers, cambres nul, double cambre, cambre inversé, etc.)
Ensuite, il faut le tester pour s'en rendre compte, mais le cambre inversé rend le ski encore plus facile, au point qu'un retour sur cambre normal après un moment sur un rocker par exemple est "surprenant".
Pour ceux que ça intéresse, un cambre inversé est super pratique en couloir étroit!
En effet, on a plus l'effet de la spatule qui ancre sur les bords du couloir, a fortiori quand le passage a été ravagé par des gentils raboteurs ;-)
Et en poudre, c'est le top, ça peut offrir à un ski très rigide de très bien déjauger dans du très profond, même avec peu de pente! Skier avec les mêmes appuis qu'en piste...dans la poudre!
-Chuck
Un bémol néanmoins, pour avoir pratiqué des skis avec Rocker en rando cette saison, dans du raide à la montée l'accroche spatule et talon est par définition moins franche. De plus les skis avec rocker sont souvent larges au patin, ce qui en neige dure amplifie l'instabilité (à la montée tjs).
Du coup mon sentiment est qu'il s'agit bien d'une évolution sympat de l'outil ski mais pensée pour une pratique de descente et de glisse. A la montée (pente soutenue et en neige dure) attention car ce type de profil demande une très bonne maîtrise de la technique de progression (sortie de conversion, trace directe dure, passage gelée,...)
Bon d'un autre côté certains passages deviennent du coup plus rock'n roll avec ces skis rocker !!!! 🤣
Il ne faut pas confondre rocker, double rocker, cambre inversé, flat camber, lignes de cote inversées...
Sur un vrai cambre inversé, lorsque l'on pose les deux skis l'un contre l'autre, ceux-ci ne se touchent qu'au niveau des fixations sur une zone très réduite (de qui mettre la fixation) puis se séparent en banane, spatules et talons étant plus ou moins relevés et donc éloignées. Une fois sur la neige c'est la même chose. Exemples: Line EP Pro, Volkl Gotama (qui sont vendus en tant que double rocker mais sont, certes légèrement, complètement inversés).
C'est donc exactement l'inverse d'un cambre traditionnel où les points de contact sont situés en talon et spatule, le ski se relevant au milieu, ce qui, associé à la forme parabolique du ski lui permet de décrire un arc de cercle sur la neige (en fonction de son rayon), et donc de carver, lorsqu'on met le ski sur le chant et que l'on exerce une pression en son milieu. On voit bien l'intérêt sur neige damée, dans la poudreuse c'est évidemment un autre monde : le cambre traditionnel fait plonger la spatule et on se retrouve plus en arrière pour la faire déjauger, et en l'absence de surface dure le ski ne se déforme plus comme sur piste pour carver et talon et spatule ancrent dans le virage.
D'où l'intérêt d'un cambre inversé : il déjauge immédiatement et sa forme permet des appuis adaptés à une surface meuble puisqu'il n'y a plus besoin de le déformer pour qu'il tourne. C'est vrai qu'ils sont plus faciles et bien plus agréables en poudre, tout en y étant diablement efficaces. Sur neige dure ou sur piste ce n'est plus la même du tout, certains restent efficaces, d'autres moins ou beaucoup moins, mais on est en général surpris parce que ça marche quand même pas mal... Dire qu'ils sont inskiables est parfaitement faux. Et il n'y a pas que la poudre où ils excellent : ils lissent les neiges trafolées et facilitent toutes les neiges difficiles (croutées, souflées...).
Le pionnier de tout ça est le skieur Shane McConkey qui a développé pour la marque Volant le Spatula, un modèle à cambre inversé ET à lignes de cote inversées : c'est à dire que la zone la plus large du ski se situait au niveau des fixations. Il avait précédemment skié certaines pentes avec de vrais skis nautiques... Ce ski était formidable en poudre, mais inskiable sur le dur : les skis passaient leur temps à s'éloigner l'un de l'autre et il était bien sûr impossible de carver. Mais dans leur programme c'était de la folie... D'où les évolutions ultérieures, une fois passé chez K2 Shane a développé le Pontoon : un énorme double rocker (et pas un cambre inversé du tout comme j'ai lu plus haut, et un peu partout d'ailleurs) avec un flat camber en son centre (le ski est plat sur 1/4 de sa longueur) et des lignes de cote légèrement taillées au patin, mais inversées en talon (il est plus fin que le patin). On retrouve l'idée chez DPS avec le Lotus ou Armada avec le ARG. L'intérêt est bien sûr de garder les avantages d'un vrai cambre inversé tout en offrant une certaine skiabilité sur le dur et une petite aptitude à carver. Et cela marche très bien...
Un rocker est un ski dont les spatules s'éloignent plus ou moins rapidement de la neige après la fixation avant. On a de petits rockers (comme sur le Stoke de Dynafit, 105 au patin et rocker spatule pour 3kg) ou de très gros rocker (comme le Megawatt de Black Diamond). Certains y associent aussi un rocker en talon, pour améliorer la skiabilité en poudre (le talon n'accroche pas) mais aussi pour faciliter le ride et les réceptions en switch (à l'envers). C'est le cas de beaucoup de skis, le Line Sir Francis Bacon par exemple. Ces rocker ou double rocker sont associés à un flat camber ou à un cambre traditionnel. On garde beaucoup des avantages des reverse camber et le ski avale aussi beaucoup mieux les irrégularités du terrain. D'autres variations sont possibles, comme sur le Line Prophet 130, qui a établit l'idée du rocker il y a quelques années : le point de contact avec la neige et la partie la plus large du skis sont simplement reculées en talon et spatule.
Après on trouve de tout : des marques qui savent ce qu'elles font et d'autres qui y vont au petit bonheur la chance parce que rocker, ces temps ci, ça fait vendre... Un peut comme du temps des premiers fat, à l'image de L*****x, tout dans le marketing (les skis avec diamants incrustés, c'est eux...) mais à la R&D préhistorique, qui recyclé en "fat" ses modèles de skwal (mais si, vous savez, le skwal...) en virant les inserts et en les vendant par paire. J'espère que Dynafit a fait ça correctement : des rocker tout mous qui passent leur temps à vibrer sur neige dure ou qui ne tiennent pas la vitesse il y en a déjà beaucoup!
Dynafit sort donc le premier rocker estampillé rando, Black D a sorti des peaux de 160mm, Marker sort les fixations Tour 10 et 12 (excellentes d'ailleurs), Salomon va faire des chaussures à inserts... Les frontières deviennent perméables, le monde de la rando va donc s'y mettre, un peu comme au skis larges, avec quelques années de retard, question d'adaptation, de compromis... et le temps de s'ouvrir l'esprit. Il faut dire que rien de tout ça ne facilite la montée (sauf à tracer dans la poudre où un rocker aide beaucoup), ni la forme, ni le poids, ni la largeur... Il faut les monter les 4.5kg et 160 en spatule des Pontoon! Ceci dit allez voir chez DPS : leurs nouveaux skis en carbone sont fantastiques. Un Lotus 138 de 192cm et ne pèse "que" 3,8kg la paire, vu la bête c'est pas grand chose. 1000 usd quand même.
Sur ce, la saison n'est pas finie ;)
chuck a dit :Pour ceux que ça intéresse, un cambre inversé est super pratique en couloir étroit!
En effet, on a plus l'effet de la spatule qui ancre sur les bords du couloir, a fortiori quand le passage a été ravagé par des gentils raboteurs ;-)
Effectivement, j'ai déjà entendu ça. Le rocker (pour le cambre inversé je ne sais pas) semble très adapté au raide, étroit (éventuellement crouté/cartonné). Très efficace pour ne pas planter les spatules.
A part ça les critiques sur la non adaptation éventuelle du rocker/cambre inversé à la montée me laissent songeur. On disait la même chose des paraboliques. Perso quand la neige est dure que c'est raide, en dévers, c'est à pied en crampons et les skis sur le dos. Faut juste s'assurer que le rocker ne gêne pas pour mettre les skis sur le sac 😜
A ben enfin je comprend ce que c'est la différence entre rocker, cambre inversé.... pour avoir essayé les bumtribe freebums qui sont des rockers il me semble, mais très progressifs, je les ai trouvé très stables en hors pistes, bon carve sur piste, j'ai meme été étonné, par contre super physique à skier. Par contre j'ai mis du temps pour comprendre que ça se skier "centré" dans la peuf, toujours tendance à etre sur les talons....
euhh.. j'ai toujours pas compris la différence entre un ski à cambre inversé et un double rocker ?
🤢