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Accueil > Tous les forums > Neige & avalanches > Analyse critique des accidents mêmes mortels ...

Analyse critique des accidents mêmes mortels ...


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X
xdo
[2908 posts] - Le 14/04/2010 17:51

@ivan
La comparaison ente escalade sportive (aseptisée) et escalade en milieu naturel est en effet très frappante.
La première (pour des raisons de compétition) a supprimé de ses paramètres la partie aléatoire de la seconde : la connaissance d'un support "piégeux".

On s'aperçoit ainsi que la grosse différence de comportement c'est la capacité à savoir renoncer.
Elle est inutile (et même déconseillée) dans un sport aseptisé et littéralement vitale dans un sport à risques.

Le renoncement qui peut être un changement d'itinéraire, d'objectif voir un retour au bercail est en fait une adaptation au milieu.

Cette nécessité d'une permanente adaptation au milieu est, pour moi, le coté le plus attractif de notre activité : cela donne un indéniable gout d'aventure, un spirit "into the wild".

ivan
- Le 14/04/2010 18:42

Quel beau rapprochement que "Into the Wild" et le fait de ne pas savoir renoncer... 😎

dans le film le gars fini par mourrir dans son bus parce que c'est un bel entêté !

C'est sûre que le renoncement n'est jamais simple.. après plus de 15 ans de pratique, des raisons à la con (la simple envie de ne pas prendre un but, de ne pas revenir broucouille, les 10€ de matos à abandonner...) me font souvent "forcer" des passages expos en alpi, en cascade ou en ski de rando...

Mais comme souvent, savoir dire NON est beaucoup plus dur que de dire OUI ! Et le fait de savoir renoncer est un sacré aprentissage et un sacré signe de sagesse !

J'ai trouvé une raison au fait que le choix Oui soit plus facile que le Non y a pas longtemps en réfléchissant assez globalement à la vie :

- dire Oui, c'est l'obéissance c'est ce qu'on apprend aux enfant... se taire et obéir aux adultes qui savent. C'estc e qui nous a régit pendant les 7 premières années de notre vie

- dire NON, c'est être adulte...et il faudra bien 80 ans pour ce défaire du concept du Oui appris avant !

Philo à 2 balles mais pourtant nécaissaire pour comprendre les rouages qui poussent à être con en Montagne... ou Ailleurs !

Merci beaucoup xdo pour tes réflexions intéressantes

A
Alain_Duclos
[677 posts] - Le 15/04/2010 09:58

ivan a dit :
Merci beaucoup xdo pour tes réflexions intéressantes

Bien sûr ! Pareil pour toi, Ivan, ça élargit la vision des choses 😊

On semble d'accord sur le fait que le risque peut être réduit, mais pas éliminé.

Concernant la réduction, j'ai vu que Fred Jary rappelle le grand nombre de décès de personnes randonnant seules. Facile à traiter pour celui (celle) qui le souhaite.

Mon dada serait les bonnes distances pour ne plus voir x personnes coffrées dans la même avalanche.
Que diriez vous de ce challenge pour les skitouriens ?
- "une seule personnes emportée dans le pire des cas"
- comme c'est pas gagné quand même, il serait utile d'avoir les récits des cas où ça ne c'est pas passé comme ça. Quel a été le loupé ? aurait on pu l'éviter ? comment ?

L'idée vient de Claude Rey, qui me l'avait confiée il y a une quinzaine d'années. Il n'imaginait pas que l'on en serait encore là aujourd'hui 🤢

Jerome (en face)
- Le 15/04/2010 13:56

xdo a dit :.....
Cette nécessité d'une permanente adaptation au milieu est, pour moi, le coté le plus attractif de notre activité : cela donne un indéniable gout d'aventure, un spirit "into the wild".


S'adapter, c'est bien le mot !
Pour aller prendre l'air en montagne, les solutions sont diverses et variées.
Savoir utiliser la plus adaptée en fonction des circonstances, ce n'est pas difficile, sauf quand il y confusion entre le but et les moyens.
Et le ski de rando n'est qu'un moyen comme un autre pour aller prendre l'air en montagne.
Il faut savoir y renoncer et faire autre chose, parfois.

G
gdl
[104 posts] - Le 15/04/2010 17:38

je note que l'expert rappelle l'importance de la distance de sécurité, des que ça sent le piege, ou en pente raide, ou dans pas mal de situations
d'autant plus important si on est que 2
c'est sur que pour causer en montée c'est moins pratique...

X
xdo
[2908 posts] - Le 15/04/2010 19:33

@Alain
Ne pas s'engager à plusieurs dans une pente sensible est une excellente résolution.
On notera en particulier le cas où on monte en zigzag (trés fréquent...) : ne pas être plusieurs dans la pente signifie que la montée des personnes doit être alternée (1 seul marche pendant que les autres se planquent dans un coin sur).

Moi mon dada : c'est de ne pas me faire prendre dans une coulée : la probabilité de mort lorsque l'avalanche s'arrête est de 20% (chocs, noyade, barres, ...) : c'est déjà trop (le chiffre de 80% de survie après 20' : c'est si le gars est vivant lors de l'arrêt ...)
C'est pour ça que je coche la règle 2 d'Anselme Baud :
"
2- Avant de s'engager dans l'itinéraire à la montée et surtout à la descente, oublier que l'on est équipé de matériels types Arva, pelle, sonde ou sac ABS et que les secours peuvent venir.
"
Ca met dans le bon état d'esprit !

jcr74
[193 posts] - Le 15/04/2010 20:30

J'ai commencé à randonner sans ARVA et effectivement à l'époque on prenait moins de risque.

Dans ma tête, l'ARVA, je n'y pense jamais et ce n'est pas un parachute de secours.

J'ai grandi, car aujourd'hui je sais faire demi-tour sans remords.

E
Etienne-H-
[3447 posts] - Le 16/04/2010 09:27

xdo a dit :le chiffre de 80% de survie après 20' : c'est si le gars est vivant lors de l'arrêt ...

Source?

F
Francoua
[340 posts] - Le 16/04/2010 10:07

Ça traine partout. C'est dans la courbe de Brugger. Seulement tout le monde ou presque est hypnotisé par la courbe et ne lit pas les commentaires qui l'accompagnent.
On estime que 20 à 25% des ensevelis sont morts dès l'arrêt de l'avalanche pour différentes raisons expliquées plus haut.
De sorte que les chances de survie après 1/4 d'heure sont en réalité de 67 à 70%. On est loin des fameux 90%.

E
Etienne-H-
[3447 posts] - Le 16/04/2010 10:16

Francoua a dit :Ça traine partout. C'est dans la courbe de Brugger.

Si on s'en tient aux courbes de Brugger, c'est faux.

F
Francoua
[340 posts] - Le 16/04/2010 10:26

Bon, je me suis mal exprimé. Ce n'est pas dans la courbe stricto sensu, c'est dans les commentaires qui l'accompagnent généralement.

Seb
- Le 16/04/2010 11:51

Ce qu'il veut dire, c'est que la fameuse courbe en question n'est applicable que si la personne ensevelie est encore vivante au moment où elle potentiellement secourable.

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