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Accueil > Tous les forums > Neige & avalanches > Je débloque ou quoi .... ?

Je débloque ou quoi .... ?


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steve74
- Le 07/04/2010 13:37

Je suis totalement dans ce cas de figure du mec entre 40 et 50 ans qui randonne depuis plus de 20 ans et je ne me reconnais pas du tout dans ce portrait approximatif de notre gendarme... Je ne me suis jamais fait prendre, mais en 25 ans de rando j'en ai vu de toutes les couleurs et j'ai perdu quelques bons potes... Je suis en permanence en éveil par rapport au risque et jamais je me considère plus confiant parce que je suis toujours vivant. Je pense surtout avoir eu de la chance plus qu'une expérience sans faille. J'ai vu tout un pan de montagne s'effondré derrière moi dix secondes après mon passage, j'ai vu un de mes skis passé à travers une corniche et me laisser en déséquilibre au dessus de 500 mètres de gaz, j'ai vu un bloc me passer à 50 cm du nez... L'expérience est un atout mais il ne protège en rien. C'est un peu comme l'ARVA: il peut vous sauver la vie, mais il vous empêchera pas de mourir... Je crois que si l'un d'entre nous n'a aucune crainte en montagnes, aucune conscience du risque potentiel qu'il court, si minime soit-il, celui-là est en réel danger de mort!...

F
Francoua
[340 posts] - Le 07/04/2010 14:09

Ouéééhhh... bah... moué, je suis dans le panel de la ménagère de plus de 60 ans. Comme dit le copain là-haut, depuis le temps, j'en ai vu de toutes les couleurs, et même en nouére et blanc (à l'époque). Ben faut dire que plus on avance en âge, plus on a de l'expérience. Mais faut dire que si on a de l'expérience, c'est qu'on pratique beaucoup. Or on nous chante sur tous les tons que plus on pratique, plus on s'expose (j'ai bon, là ? j'ai bien appris ma leçon ?). Alors ceci expliquerait celà, ouala mon humble avis...
Pour le reste, ben, bah ! y'a des tas de stages et formations en nivologie et avalanchologie.
Yaka... sufide...

H
Herji
[4 posts] - Le 07/04/2010 14:43

60 ans bientôt, je me sens concerné par cette affirmation un peu courte : "autrefois" :
- nous sortions plutôt à partir de mars quand le manteau neigeux était stabilisé ce qui ne nous empêchait pas de trouver de la poudre dans les combes N
- la philosophie de la rando était me semble-t'il différente : l'important était d'être ensemble même si on se tirait la bourre, de faire une belle descente sans stress sans ajouter à la difficulté musculaire de se faire un couloir, la menace du risque objectif lié aux conditions de neige
- nous n'étions pas aussi physiquement performants que vous autres, les athlètes nourris aux coktails énergétiques, donc nous limitions nos prétentions
- nous étions sans doute plus "humbles" face à la montagne; c'était l'état d'esprit de cette époque où les exploits étaient le fait d'une minorité de "sur hommes", ou en tout cas d'hommes que nous considérions comme tels ; dans quelque domaine que ce soit, on estime actuellement pouvoir faire aussi bien que les spécialistes. C'est sain de vouloir se dépasser, le problème est de savoir jusqu'où "on peut aller trop loin"
- bien sûr que nous avions conscience des risques et étions d'autant plus prudents que les prévisions étaient minimalistes et que l'ARVA était encore considéré comme un "luxe". La technologie et la multiplication des moyens de secours ne sont-elles pas faussement rassurantes et ne favorisent-elles pas la déresponsabilisation des pratiquants ?
Je ne connais pas la répartition par tranche d'âge des accidentés de la montagne, y-a-t'il une sur représentation des quinquas ?

kaiser38
- Le 07/04/2010 15:07

Herji, c'est un peu l'image que je me fais de la rando à ski de l'époque de mes parents qui ont à peu près ton age.

Ce problème de la performance à tout niveau (raide, poudre, déniv...) et à tout prix est à mon avis le piège principal dans lequel on tombe tous à un moment ou à un autre.

Images de performances colportées par l'essor de l'information en général (et je ne parle pas que d'internet) qui ne sais mettre que cela en avant.

baltringue
- Le 07/04/2010 15:30

Je suis d'accord avec le message de david, moi ce qui me fait peur, c'est cette espece de MONOMANIE qu'on certains pour le ski de rando, et la recherche du "hold up",du "gavage"

On a l'impression que, pour certains, un WE où ne skie pas est "perdu" , que si on ne fait pas du 4.X en poudre on fait une "bouse" , etc etc...

Le WE de paques était un super WE pour grimper. personnellement, j'avais prévu un mini-raid à skis. Evidemment, sans même regarder le BRA, j'ai annulé, 40cm de fraiche plus ou moins ventée + chute des jours précédents + soleil printanier = gros bazar. Pas grave, on est allé dans le sud, samedi on a fait du VTT et dimanche de la grimpe dans des conditions exceptionnelles.

Y'a pas que le ski de rando dans la vie......... la montagne permet de grimper, de faire du VTT, du canoe, de la rando à pied. Pourquoi chercher à tout prix à "sortir" comme si on était un loser à rester à la maison. Vraiment, ce besoin est étrange.

Je précise que j'ai un gamin en bas âge, et que je sors beaucoup moins qu'avant, et que je suis souvent en manque de montagne... bien plus que les mecs de 40-50 ans qui eux peuvent sortir tous les WE, leurs gamins étant casés.

A
alaindesalpes
[152 posts] - Le 07/04/2010 19:52

Ouais, bof, la population "à risque" des 45-50 ans avec beaucoup ( trop?) d'expérience et qui auraient de ce fait tendance à banaliser les risques inhérents à la randonnée ,me laisse un peu dubitatif même s'il y a un fond de vérité, mais quid de la profession des guides qui eux aussi payent un plus lourd tribut l'hiver que l'été?
En fait, la montagne est dangereuse en hiver, le niveau technique actuel fait que les pentes raides sont fréquentées tout l'hiver.
Prenons le cas du pic de la belle étoile dans Belledonne, c'est fait "presque" par tous temps et toutes conditions nivos, les vieux n'y auraient jamais mis les spatules en Février, quant au Rocher Blanc par la combe madame, (combe dangereuse par nivo douteuse, s'il en est) regardez l'historique des sorties, c'est édifiant!!!!
L'humilité face à la nature serait elle une vertu à redécouvrir, et ce, pour tous les pratiquants, qu'ils soient jeunes, vieux, amateurs ou professionnels?

kaiser38
- Le 07/04/2010 20:41

On a l'impression que, pour certains, un WE où ne skie pas est "perdu"

c'est aussi assez typiquement Grenoblois, ce besoin d'optimiser son w-e systématiquement, comme si rester chez soi était un crime !
c'est en tout cas ce que me disais avec beaucoup d'humour une collègue par natif d'ici

a++

P
Philippe
[759 posts] - Le 07/04/2010 20:57

En gros je suis d'accord avec David. Il ne faut pas vouloir trouver des erreurs partout, on fait de la montagne, il y aura toujours des risques....
On se focalise sur les morts (regrettables bien sûr) du week-end, mais il n'y a pas tant d'accidents mortels par rapport au nombre de pratiquants: ce week-end combien y avait-il de randonneurs dans Belledonne???
Qui pourrait donner les vrais statistiques: nombre d'accident par rapport au nombre de pratiquant et de journées skiées.
Par rapport à l'évolution de la pratique: je ne suis pas d'accord pour dire qu'avant on commençait en mars. J'ai débuté le ski de randonnée dans les années 70 et on sortait en décembre si on pouvait; la différence, c'est qu'il y avait très peu de randonneurs, et on était beaucoup plus patient, quitte à louper un week-end si c'était dangereux. Et skier en station, c'était moins chiant que maintenant, on n'hésitait pas à y retourner quand ça craignait...
Les classiques n'étaient pas surtracées 2 jours après une chute de ski par exemple, on pouvait attendre quelques jours.... 🤣
Par contre, je trouve que les randonneurs ont faits de gros progrès au niveau de la connaissance de la neige, par rapport à il y a 20 ans, la très grosse majorité des pratiquants est quand même bien prudente...

Seb
- Le 07/04/2010 21:22

@alaindesalpes :
J'ai fais la même remarque que toi courant Janvier de cette année à propos du Pic de la Belle Etoile où j'hallucinais sur les conditions d'une sortie et je me suis fais "incendier"....comme quoi quand on est pas sur place, on ne peut pas juger des conditions etc...bref, du blabla peu convaincant à mon sens.
Je reste persuadé (sans le souhaiter !!!!) qu'un accident de très grande envergure va se produire un jour ou l'autre sur un de ces itinéraires lors d'un we de beau temps (indépendamment des conditions nivo). La fréquentation de lundi dernier sur ce parcours était impressionnante. Une fois de plus, pas d'accident, mais au regard de tous les départs enregistrés à cette date...certains n'ont -ils pas grillés un joker ce jour ?
Comment évoluera la règlementation le jour où un accident fait 20-30 morts d'un coup ?
Quand on voit certains jours de cet hiver où les pisteurs des 7 laux ont sécurisé la combe du Pra par tirs d'explosifs ou à l'hélico, et que ça part de partout, à très grande échelle, certains se contentent de rentrer un compte-rendu l'a-m même, en écrivant malgré tout s'être arrêtés 50m sous le sommet de la Belle Etoile, histoire de se donner bonne conscience, alors que le niveau de risque acceptable était clairement dépassé depuis Belle Lurette !!!

Je crois que le vrai problème face à tout ça, c'est que la majorité des skieurs de rando ne sont vraiment pas rationnels quand un beau champ de poudre se présente, et ce malgré un degré de connaissance de la neige assez bon dans l'ensemble. Tout le monde sait ce qu'est une plaque à vent, un aérosol ou une avalanche de neige lourde, les conditions qui sont propices à leur présence/déclenchement. Mais l'envie de skier est plus forte !!!

Faut-il inventer un simulateur d'avalanche pour "brasser" violemment en 3D les skieurs afin que chacun puisse prendre conscience des efforts en jeu et notre extrême faiblesse face aux éléments ?

Pour finir, j'ai un jour croisé un ancien en montagne qui m'a avoué que l'arva le faisait bien rigoler (c'est son droit...) et qu'il n'en voyait pas l'utilité pour lui vu son type de pratique aujourd'hui (printemps uniquement, de retour à 11h00 au départ, le tout souvent seul). Il a ensuite embrayé sur le fait que plus jeune, quand il sortait avec ses potes, aucun n'avaient d'arva, par contre, tous avaient un cerveau en état de marche, sur des itinéraires à taille "humaine", fréquentés à des horaires décents.
Tout n'est pas forcément à prendre au pied de la lettre dans de tels propos mais je me dis que sa longévité est tout de même un signe et que si j'arrive à faire autant de sommets/couloirs que lui, à voir autant de paysages de montagne qu'il en a vu au cours de sa vie...ben, c'est que j'ai déjà eu une existence particulièrement remplie (même si on est tous d'accord pour dire qu'il n'y a pas QUE le ski de rando dans la vie) et que finalement, ces excès de prudence qu'ils ont peut-être eu par le passé ne sont pas forcément "pénalisant" sur le long terme.

Bonne glisse et prudence.

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