Mais alors quand est-ce qu'on peut skier un couloir nord un peu raide sans risque et en poudre?

La question est dans le titre.
Les couloirs, nord, raides sont toujours présentés comme craignos : attendre que ça purge, attendre que ça serre, attendre que ça se tasse, faire gaffe aux plaques ...
Comment faire alors pour skier un couloir tout en poudre, raide et sans prise de risque excessive? Quelles peuvent être les conditions, disons plus favorables?
Merci

oui, je me suis souvent posé la question. C'est pour ça que, pour les couloirs, en général j'attends que ce soit transfo et bien mou. Je déteste faire du ski avec, comme perspective, de prendre la montagne sur la tête.

Jamais 😮

sans risque
Jamais.
sans prise de risque excessive
Si par là t'entends "risque socialement acceptable", la méthode de Munter pourra peut être répondre à cette question.

Une chute tardive de poudre légère et pas trop épaisse(10-20cm) sans vent le tout sur un fond bien regelé et pas trop lisse.
ça vous parait correcte?

avec approche en boucle histoire de tout purger depuis le haut ça limite bien les risques aussi 😉
Par contre un truc auquel on ne pense pas forcément c'est les purges venant des falaises qui dominent le couloir et qui prennent le soleil, donc même si la pente est nord faut adapter son horaire 😯

Perso je dépasse pas le 4 en ski pour le moment, mais je pars du principe que c'est mieux de remonter un couloir où une face pour se rendre compte des conditions... mais je me trompe peut etre...

nicom a dit :mais je me trompe peut etre...
Ça dépend...

En effet si tu n'as pas d'infos concernant le remplissage et d'éventuels ressauts ou étroitures, il est mieux de remonter. C'est ce qui se fait le plus souvent.
Par contre si tu as des infos, il peut être intéressant d'arriver en boucle si c'est possible...ça limite certains risques mais en comporte d'autres... 🤭

brize08 a dit :Si par là t'entends "risque socialement acceptable", la méthode de Munter pourra peut être répondre à cette question.
Je ne suis pas un grand spécialiste mais il me semble qu'une limite communément admise de la méthode de Munter est qu'elle ne s'applique pas aux pentes raides.

lolo22 a dit :Comment faire alors pour skier un couloir tout en poudre, raide et sans prise de risque excessive? Quelles peuvent être les conditions, disons plus favorables?
Allez, je me lance :
de mon point de vue : 3 conditions prioritaires :
- absence de neige "nouvelle" depuis une dizaine de jours (variable selon la période ; stabilisation plus longue en début d'hiver).
- Pas vu ou entendu parler d'avalanches depuis plusieurs jours (BERA, Skitour, etc.),
- pas de réchauffement en cours, bien sûr (même si ça ne fond pas).

Sur le principe, ça parait simple, mais pas tant :
Sur le terrain, il faut être capable de distinguer sans erreur :
- poudre de fraiche (neige nouvelle) et poudre de faces planes (vieille neige).
- neige dure de transport par le vent récent (neige nouvelle) et neige dure de faible gradient (vieille neige).

Il est certain qu'en cherchant dans ce sens, on réduit très considérablement les risques.

Enfin, il y a des périodes bénies (on trouve de la poudre 3 semaines après la chute de neige, et rien ne bouge nulle part), et des hivers particulièrement difficiles (2009-2010 🤢 ).

Et puis, vos observations sont souvent excellentes 😊 :

-tonio- a dit :approche en boucle
-tonio- a dit :les purges venant des falaises qui dominent le couloir

Je ne suis pas un grand spécialiste mais il me semble qu'une limite communément admise de la méthode de Munter est qu'elle ne s'applique pas aux pentes raides.

Ouais, c'est pourquoi j'ai mis "peut être". Ca dépend comment on entend le "un peu raide" du titre, (35-45° ou 50°...). 😉

J'oubliais 🤭 :
Savoir identifier aussi la poudre issue de transport de neige par le vent récent : particulièrement piégeux en ce moment 😮

- Il y a des fois où c'est évident (mais je me suis fait prendre quand même 😉 ) :
www.data-avalanche.org/alea_avalanches/view_item/Avalanche/50000470
d'autres fois moins...

Le problème de tout ce qui est exposé au nord est long à se transformer. Alors avec la neige et le vent de ces dernieres semaines, je pense que je vais attendre encore un peu que le manteau se tasse un peu plus.

Alain Duclos a dit :Allez, je me lance :
de mon point de vue : 3 conditions prioritaires :
- absence de neige "nouvelle" depuis une dizaine de jours (variable selon la période ; stabilisation plus longue en début d'hiver).
- Pas vu ou entendu parler d'avalanches depuis plusieurs jours (BERA, Skitour, etc.),
- pas de réchauffement en cours, bien sûr (même si ça ne fond pas).

POurtant dans ces 3 conditions que tu cites on a vu pas mal de sortie dans des pentes raides allant du 4 au 5 juste après de bonnes chutes (ça concerne donc le premier et deuxieme point). Alors prises de risques élevée? connaissance du terrain??? (attention je porte aucun jugement).
Il parrait que dans les faces bien raide ça purge beaucoup plus vite, la neige s'accumule moins, c'est une idée reçu???