Qui prépare sa course ?

On a le droit de preparer autrement ou c'est exclu ?

Au contraire tout est interressant ici, et comme je suis curieuse et aime comprendre.
A ton tour. 😉

PAT a dit :En prenant du recul avec tous les accidents survenus en 2009, on en déduit amateurs et profess commettent souvent la même erreur.
Quelle erreur d'après toi ?

le positionnement social en numéro 1.
L'obstination en 2.

Pour les guides, on ne peut pas jamais savoir?
si le prof passe avant le perso?
Je repense à Guillaume Gaimard des Arcs que j'ai connu et là je n'ai pas réussi à me faire une explication.

PAT a dit :Je repense à Guillaume Gaimard des Arcs que j'ai connu et là je n'ai pas réussi à me faire une explication.
Il ne faut pas non plus rechercher systématiquement une erreur quand il y a un accident, une décision peut être bonne d'après les critères habituels mais ça part quand même. Et on sait qu'il est peu probable qu'on maîtrise un jour entièrement l'analyse du risque donc il y aura toujours des accidents.
Pour le cas de Guillaume Gaimard je ne sais pas. Pour ce qui concerne l'avalanche de la Pointe du Grand Vallon à Val d'Isère d'après ce que j'en sais il n'y a eu aucune erreur évidente. Ils ont identifié un risque, ils se sont espacés pour le prendre en compte, c'est parti et il y a eu un mort. A partir du moment où on a décidé de s'espacer c'est qu'on sait que ça peut partir, c'est donc un risque accepté que l'on cherche à réduire et à en limiter les conséquences. Si notre approche de la montagne accepte la prise de risque alors elle doit également accepter les accidents.

Tout à fait, c'est humain de vouloir savoir ce qui c'est passé.
Et non pas chercher un "coupable".
C'est la montagne et on l'accepte ainsi, sinon on reste en bas.
😉

J2LH a dit :Il faudrait également arrêter de dire que le risque 0 n'existe pas,...
J2LH a dit :Et on sait qu'il est peu probable qu'on maîtrise un jour entièrement l'analyse du risque donc il y aura toujours des accidents.
Parfois j'ai un peu de mal à suivre...

ZaK a dit :On a le droit de preparer autrement ou c'est exclu ?


??

bens a dit :J2LH a dit :Il faudrait également arrêter de dire que le risque 0 n'existe pas,...
J2LH a dit :Et on sait qu'il est peu probable qu'on maîtrise un jour entièrement l'analyse du risque donc il y aura toujours des accidents.
Parfois j'ai un peu de mal à suivre...
Il y a des endroits où le risque d'avalanche n'existe pas mais on ne contentera jamais de ces endroits.
Mais ce que je veux également dire c'est en affirmant que le risque 0 n'existe pas on banalise la prise de risque. Je pense que beaucoup se disent "de toute façon le risque 0 n'existe pas" quand ils hésitent à aller sur un itinéraire qu'ils savent limite, et ils y vont.

Mais ce que je veux également dire c'est en affirmant que le risque 0 n'existe pas on banalise la prise de risque. Je pense que beaucoup se disent "de toute façon le risque 0 n'existe pas" quand ils hésitent à aller sur un itinéraire qu'ils savent limite, et ils y vont
Tout à fait, je suis d'accord avec toi. Le risque 0 existe, pour celui qui sait se contenter d'itinéraires adaptés. Pour les autres, ça passe à 99% des cas.

J2LH a dit :Bien sûr mais si je pense qu'elle a eu son intérêt à une époque elle est maintenant dépassée. Si on veut améliorer la sécurité il faut prendre en compte les dernières études sur le sujet qui ont l'avantage d'aller vers une simplification des critères.

Bonjour
Je ne vois pas en quoi la méthode 3x3 de Munter est dépassée, elle permet de se poser les bonnes questions. Après effectivement le choix d'y aller ou pas peut être complexe. 😄
Bonnes randos

Bonjour.

A titre d'exemple, pour montrer la subjectivité des avis...

Hier, nous avons fait un tour Les Roches-col de Gleysin-Charmet de l'Aiguille. 🙂

En basculant côté Nord-Ouest (donc côté France, par opposition à la Savoie), nous n'avons pas du tout aimé à tracer les 150 premiers mètres de D+, entre 2320 et 2470m environ, dans une pente à 30°, très très chargée, avec entre autre 20-30cm de neige roulée en surface et un enfoncement bâton très conséquent. 🤨
Nous avons, avec mon collègue, été bien contents de sortir dans une zone plus tranquille au dessus.
Pour info, c'est dans ce secteur que Alizé avait été prisé dans une plaque l'an passé. 🙁

Bref. Je lis dans un CR de personnes étant passé dans ce secteur, paru sur Skitour, "toutes les pentes sont saines"... 😮 😮

Comme quoi...

jan

jan le yéti a dit :"toutes les pentes sont saines"

ce genre de commentaires n'a aucune valeur puisque c'est une analyse. Penser qu'on peut faire une analyse juste en regardant les pentes autour de soi, c'est totalement illusoire. C'est juste de l'auto-conviction pour pouvoir continuer.
Les infos interessantes sur skitour ou c2c, ce sont les observations (une plaque qui est partie, entendu des whoumf, presences de corniches, enfoncement du batons... etc...).


jan le yéti a dit :nous n'avons pas du tout aimé à tracer les 150 premiers mètres de D+, entre 2320 et 2470m environ, dans une pente à 30°, très très chargée, avec entre autre 20-30cm de neige roulée en surface et un enfoncement bâton très conséquent.

Un jour ça partira (enfin je touche du bois pour que ça ne t'arrive jamais) et on dira "pourtant c'était quelqu'un de très experimenté!".
Raaaah, la passion du ski de rando qui fait qu'on ne renonce pas. Y'aura jamais aucune méthode (Munter ou autre) qui pourra compenser ça.

Merci pour le retour d'expérience.

jan le yéti a dit :dans une pente à 30°, très très chargée, avec entre autre 20-30cm de neige roulée en surface et un enfoncement bâton très conséquent.

Oula, potentiellement explosif après la prochaine chute.

jacky05 a dit :Je ne vois pas en quoi la méthode 3x3 de Munter est dépassée,
Münter considère par exemple à tort que des personnes expérimentées et avec des connaissances reconnues vont prendre moins de risque des des personnes moins expérimentées. Les personnes expérimentées pensent trop souvent à tort que leurs connaissances dans ce domaine vont leur permettre de passer là où d'autres se feraient piéger alors qu'au contraire ces connaissances devraient les inciter à aller ailleurs.

D'une manière générale, si on fait le bilan des facteurs de choix d'un itinéraire, les facteurs humains sont au mieux à ne pas prendre en compte (par exemple porter un ARVA), au pire à mettre au débit mais en tout cas jamais au crédit.

Je suis partisan d'une méthode qui ne prendrait en compte que ce qui est au débit de la prise de décision. C'est le cas du Nivotest mais le Nivotest a à mon avis de plus gros défaut que Münter, par exemple en ne différenciant pas la phase de préparation à la maison et les observations sur le terrain.