Prise de désision sur le terrain: question à Alain Duclos et à vous tous

denis a dit :ma phrase était peut être mal formulée ou mal comprise
Désolé, Denis 🤭
Tu sais comment je suis : j'attrape une phrase au vol, puis la fais rebondir où j'ai envie.
Manifestement, on est d'accord sur les distances 🙂 .
Quand à remonter la pente avant, bien souvent, c'est se mettre en danger sans possibilité de s'échapper.
Mes excuses, Denis, si je t'ai blessé 🤨

Dans cette discution on parle beaucoup d'humilité.
C'est pour moi une attitude fondamentale à préserver, et même à cultiver au fur et à mesure que l'on acquiert l'expérience de la nivo.
Au début on a trés peur des risques. Puis , à chaque fois que l'on se pose la question devant la pente, que l'on passe et que ça passe, on "démistifie" le risque ( même si le raisonnement reste valable, la composante émotionelle a diminuée). Chaque nouvelle situation qui entraine une telle prise de décision nous apporte peu être de l'expérience, mais nous pousse à cotoyer le danger sans en prendre sa juste mesure.

Une bonne connaissance nivo est fondamentale, ça permet de choisir sa course et l'itinéraire. Mais lorsque que l'on est devant la pente et qu'on se tate, ce n'est plus qu'une aide à la décision. Et pour un gars qui en est à sa 20ème sortie en risque 3 sans avoir rien vu partir sous ses spatules, le poid du BRA est faible.
En mars 2008, un beau dimanche de fohen, je suis parti sur une plaque sous le pic Coutet alors que le couloir avait été tracé la veille. Tout devait être STABLE. En fait j'avais bien évalué le risque avec le vent, mais ma décision était de toute façon prise, même pas peur!. Aprés m'être dégagé et ébrouer au dessus du lac blanc, je suis remonté à taton au col de Freydière comme si tout allait me tomber dessus. J'ai retrouvé mon comportement de débutant en me disant que cette mise en garde était le rappel de tous les risques que j'avais pris puis oubliés.
Donc maintenand, même si je sais que je prend des risques dans certaines situations, je ne les oublie plus. ça donne plus de place à la peur et je l'accueille comme un ange gardien.

@Alain Duclos : non sans rancune aucune, mon intervention écrite était par ailleurs mal rédigée. merci par ailleurs de tes conseils avisés qui nous intéressent tous : on apprend toujours !