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je viens sur le forum pour vous faire part de mon experience de ce week end dans le Massif du Mont Blanc.
Je fait ca pour un but pédagogique non pas pour me faire critiquer quoique...
je voudrai tout simplement faire prendre conscience aux débutants aux amateurs comme aux expérimenté(e)s que le montagne peut être dangeureuse et qu'il faut partir équipé même pour une ballade d'une heure.
Pour commencer,je souhaite vous dire que je pratique la moyenne et haute montagne depuis environ 8 ans date à laquelle je m'étais engagé dans les Chasseurs Alpins.
Il est 15h 30 ce dimanche, une amie de mon amie me contacte pour une toute petite ballade sur Argentière.
Je me dit qu'il est vraiment tard pour partir en rando a cette heure-ci et elle me confirme qu'il y a 1 toute petite heure de montée pour une dizaines de minutes de descente.
Je n'ai pas profite de cette "belle" journée et me dit que ca pourrai être cool de m'aérer alors me voila en directon d'Argentière, les peaux collées sur mes skis en tenue light et dans mon sac gore tex et camel bag.
J'arrive au point de rendez vous à 17h et nous voila partis pour une ascension qui va vite virer au cauchemar et qui aurait pû très mal se terminer.
Nous commençons l'ascension dans la neige pas encore tracée. Quel bonheur!! QUE nos traces.
Et très vite la nuit a pointée le bout de son nez avec le froid et un peu de brouillard qui jouait a cache-cache.
j'ai l'impression que le temps s'est arreté.C'est long très long trop long
Ma "guide" m'assure que c'est bien ce chemin la et qu'il faut continuer pour accéder au départ de la descente.
Nous continuons à marcher et la voila plus trop sûre du point de depart.
Je lui confirme qu'il était hors de question que je descende par la forêt de nuit.
Le doute m'envahit.Toutes les questions me passent par la tête
Va ton s'en sortir ?
Dois je faire 1/2 tour? dois-je m'arreter?
faut il apeler le pghm?
Faut il creuser un trou dans la neige pour passer la nuit?
Faut il faire encore confiance à mon "guide"?
Je commence à avoir peur et à avoir terriblement froid.
Le trou dans la neige était le meilleur moyen de mourir de froid.
Faire 1/2 tour aurai été la meilleure solution mais je n'avais pas ma frontale....
je lui demande quelle est la meilleure solution et me repond que si on continuait a marcher on rejoindrai la route qui monte au col des Montets.
Alors c'est decidé nous continuons à marcher déjà pour ne pas se refroidir et rejoindre le plus vite possible la civilisation.
le chemin devient de plus en plus scabreux et le doute m'envahit de nouveau quand soudain un bruit de moteur.
Ca y est nous sommes plus loin de la route je vois des phares.
Dix minutes plus tard nous étions sur la route et surtout tiré d'affaire.
Un bus passe par là net nous ramasse frigorifiés. il est 20h15.
toute cette histoire pour tirer 3 conclusions:
ne jamais partir trop tard en rando surtout l'hiver
partir equipé avoir un fond de sac correct
partir apres avoir etudié la ballade sur un carte
j'espere que mon experience servira à d'autres
merci de m'avoir lu
tom
[Edité par marika le 24/02/2009 08:11]
Bonsoir Tom,
Il m'arrive de partir seul mais dans mon fond de sac il y a toujours :
- une frontale,
- une veste chaude
- des gants et un sous-vêtement de rechange (impératif après une montée)
- une cagoule en polaire
- une pelle à neige (plus pour creuser un trou que pour les avalanches) + bougie + allumettes
- une carte
- un gps avec itinéraire en mémoire
- thé chaud dans thermos + vivres de courses
- etc ...
- et je choisis des itinéraires que je connais.
Les petits sacs ultralégers me surprennent toujours un peu
Maintenant, il est facile de réagir à postériori...
Pris dans le brouillard, cela peut très vite devenir tendu... il est à mon avis pire de skier dans le brouillard que de nuit...
Il n'y a jamais de sortie trop facile. Mais je parle comme un vieux c..
Ravi que vous ayez retrouvé votre point de départ. 😉
Bravo Dahut pour ton honnêteté et merci de nous faire part de cette mauvaise expérience qui (nous) sert d'injection de rappel
Forcemment, il y aura des donneurs de leçons, des qui font de la montagne devant leur TV, ou des qui ont fait de la montagne dans le passé mais qui ont oublié dans la vraie vie qui risquent de se dechainer sur toi dans ce post.
Mais parmi tout ceux de la communauté ourienne:
-qui n'est jamais sorti à l'arrache, après le boulot et fini à la nuit
-qui n'est jamais sorti avec le brouillard en espérant "ça va se dechirer" puis se paumer dans la purée de poids
-qui ne s'est jamais retrouvé en haut du télécabine de la meige coincé après le départ de la dernière benne (ça c'est pour pascal, BENJ', yann et moi)
-qui ne s'est jamais planté d'itinéraire, de vallons, de couloirs, de dortoir dans un refuge (de femme)
-qui ne s'est jamais rendu compte qu'il avait oublié dans son sac: son couteau suisse, son casse croûte, sa thermos, sa femme...
-qui ne s'est jamais dit: pour gagner du poids: j'enlève les grosses moufles, la grosse polaire, la couverture de survie..
-etc...
Probablement ceux qui ne courent pas la montagne
Dès qu'on sort, la notion d'engagement apparaît . Malheureusement, comme ça se passe bien en général, la notion de "ça n'arrive qu'aux autres" s'installe jusqu'au jours où ya l'helico qui évacue ton pote qui s'est ouvert le genou sur un rocher (hein, guillaume)
Dahut, tu as très bien décrit cette situation et tu as prouvé qu'il faut garder la tête froide:
1/ analyse de la situation: ça craint, c'est pas normal, c'est pas le bon itinéraire
2/proposer une alternative: comment on va s'echapper en prenant le moins de risque possible
3/ rapidité de prise de décision: ne pas trop tergiverser car le temps joue contre nous dans ces moments là
En pratique, tu as fait les bons choix car tu t'en es sortie sain et sauf
En revanche, tu ne nous a pas dit ce qu'a fait ton amie pour se faire pardonner, est ce qu'elle t'as au moins rechauffé après?
salut genepy
merci pour ton post
pour repondre a ta question elle est rentre chez elle et moi j'ai fini chez des ams sur chamonix avec un bon erre de vin et du sauc' et des tortellinis a la carbonara (pas lyophilisé)
ca me touche que des gens comme toi reagisssent comme tu la fait
a plus tom
salut jean christophe
merci pour ta com mais d'habitude je pars avec un fond de sac quasi le meme que le tien mais cette fois ci je ne sais pas pouquoi je suis parti sans
enfin voila
mais comme j'explique on etait censé être parti pour 1h dnc pas de souci
a priori ...
meci de ta com
Faire une ballade de nuit à podefoc n'a rien d'exceptionnelle.
Chaqu'un est libre de charger son sac avec ce qu'il souhaite. Mais, si je part à 17h (ou même à 20h) pour me tirer la bourre pendant quelques heures, je ne prends pas nécessairement l'artillerie lourde.
Cela n'engage que moi, mais la leçon qui tu devrais en tirer est plutôt qu'on ne suit pas une personne sans avoir un minimum d'esprit critique. Le reste en découle. Notamment qu'un départ à 17h au mois de février peut nécessiter une frontale.
De rien Tom,
Parfois on fait des choses bizarres... je n'ai aucune leçon à donner car il y a dix ans, en solo, je me suis pris un glaçon sur la tête dans une cascade facile à côté de Thônes (sans casque). Il faisait trop chaud, je n'avais pas regardé en haut, j'ai pris la voiture et je suis allé me faire recoudre. 🤢
Beaucoup de bêtises en peu de temps... malgré l'expérience et la prudence.
L'accident est toujours stupide. 🤭
Et je grimpais normalement toujours avec un casque...
Je crois que nous avons tous connus ce genre de situation un jour ou l'autre quelque soit notre niveau ou expérience. Il n'y a que ceux qui ne sortent pas auxquels il n'arrive rien. 😜
Merci et bravo pour ton récit. Je pense qu'on est pas mal à qui c'est arrivé un jour ou l'autre, à des degrés divers...pas plus tard qu'hier soir, je me suis fait une petite "vespérale" proche de mon bureau à Fribourg, un modeste sommet à 1600m, même pas 800m de montée...Il a fallu tracer une partie, sommet au crépuscule rougeoyant, ambiance extraordinaire. Vraiment addictif.
Je n'avais qu'à suivre mes traces pour descendre, facile en haut, je me croyais déjà arrivé, mais...avec une frontale faiblissante, une nuit d'encre et des passages étroits entre chalets et zones boisés, j'ai commencé à me perdre sur le bas, 1er paumage rattrapé par un peu d'acrobatie en forêt + barbelés, le 2ème fut plus sérieux, descente directe involontaire dans le ravin du torrent du Lac Noir, 1/2 tour impossible, il a fallu traverser skis aux pieds avec de l'eau aux mollets. Avant de passer 15 minutes pour gravir un talus de 5 mètres semi vertical composé de neige sans fond et de branchages...pour regagner une route...je m'en suis sorti en tractant sur un barbelé inespéré juste au dessus !
Je me suis remis de mes émotions bien au chaud devant le dernier Woody Allen. Moralité : ben y'en a pas, si je repartais je referais peut-être la même bêtise, cela dit pas d'affolement, j'étais calme et bien équipé, je n'ai jamais risqué rien de plus que de rater le RV au cinéma. Cela fera juste un petit souvenir amusant.
salut bertrand
c'et cool que tu t'en soit sorti vivant
mais contrairement a moi tu etait equipe mais comme tu dit "pas d'affolement"
alors quoique en disent le monde c'est ceux qui font rien qui font pas de connerie
mais une question
quand tu etait au fond du ravin tu etait perdu ou tu savais ou tu etais??
merci pour ta participation
Voilà ce qui arrive quand on fait confiance à une femme 🙄
🤢 wahou ca c'est du commentaire merci de ta participation mieuxvautseul.... 😯
François 1er vous l'avez bien dit " Souvent femme varie bien fol est qui s'y fie " 🤨 le tout est de connaitre la déclinaison de sa compagne 😄 la mienne c'est 180 ° 🤣
et jacques releve le niveau ohohoho lol allez les gars racontez nous vos experiences plutot que des conn....eries 😠 😄
Coool Dahut, cooool...
C'est pas parce que tu t'es perdu aux Grand Montets à la tombée de la nuit (et oui en février à 17h la nuit arrive vite, même près des pistes des Grands Montets et surtout en slip ) qu'il faut en perdre le sens de l'humour 😉 !
Passer la nuit en montagne, c'est pas ce qu'on appelle l'aguerrissement chez les chasseurs?
on etait allés grimper à St Jeannet, au Baou, à Pâques , c' était en 75 je crois, il fait encore frisquet dans le sud au printemps, et on a attaqué une voie un peu tard dans l' après midi, c' était une D+ je crois en 4+ avec un peu de 5, vu notre niveau ( surtout le mien) c' était une belle voie pour nous , on grimpait en "grosses" , la voie était patinée et on a mis du temps, ....trop de temps, si bien que la nuit nous a surpris dans le tiers supèrieur de la voie, il y a une grande vire au milieu de la face, on est redescendus sur cette vire eton a ..bivouaqué là avec un k-way pour le copain et une doudoune pour moi. le repas du soir a consisté en 1 demi gourde d' eau et le p' tit dèj du lendemain en la seconde moitié, fort heureusement, le fumeur ( moi) avait un briquet( j' oubliais du matos mais ça ,jamais!!!!) .La vire est un peu boisée et on a pu faire un peu de feu, la vue de la lumière au milieu du baou a dû en etonner plus d'un!!! C'est un bon souvenir car ce n' etait pas en altitude, le temps s'est maintenu, c' est un petit témoignage heureux d'une situation où nous a mené notre inexpèrience.