Sommet : Cime du Gélas (3143 m)
Orientation : T
Dénivelé : 4300 m.
Difficulté de montée : PD-
Difficulté ski : 4.2 E2
Pente : 45° max sur de courtes portions
Aller jusqu'au terminus de la route, à la limite du déneigement.
D+ : 1100m / D- : 650m ; F+ 3.3
Du Pont du Countet, prendre le PR menant dans le vallon d'Empuonrame. Vers 2100m traverser la conduite forcée et se diriger vers le col bien marqué donnant sur le vallon des Verrairiers. Redescendre légèrement dans ce dernier sans dépeauter et atteindre rapidement le Pas du Trem (2480m). Monter alors à la Cime du Diable (2685m) par son arête Est (F+, crampons utiles). Du sommet, descendre en face SE avant de tirer à flanc à gauche vers le col (par bonnes conditions on peut aussi descendre le couloir NW, plus raide et exposé). Au col, remettre les peaux et remonter en face une centaine de mètre pour gravir la Cime du Trem (2571m). Il reste alors à descendre dans la combe du Lac de l'Huile pour atteindre le refuge des Merveilles.
Variante : Du Pas du Trem descendre aux Lacs du Diable puis gravir le Mont Macruera (2556m) par sa belle face N. On descend alors au refuge des Merveilles par cette face puis par les lacs de la Muta et Fourca (+200m de dénivelé).
Jour 2 : Refuge des Merveilles --> Refuge de Valmasque, par les Monts des Merveilles et du Grand Capelet
D+ : 900m / D- : 800m ; PD- 4.1
Du refuge remonter dans la Vallée des Merveilles. Après un petit lac allongé, tourner à gauche vers le Pas des Conques. Peu avant ce col, se diriger plein N, franchir deux ressauts un peu plus raides, et atteindre par une belle pente finale le sommet du Grand Capelet (2935m). Du sommet, progresser sur l'arête N (PD-, crampons utiles) jusqu'à la brèche sous la Cime de Muffié (descente directe du sommet en ski possible, mais itinéraire un peu tortueux). Skier alors les pentes globalement NE jusqu'au lac du Basto, en passant sous la Tête Sud éponyme. Au lac remettre les peaux et monter une centaine de mètres en rive droite pour atteindre l'extrémité S des Rochers du Basto (2460m). Il reste alors à skier la large crête jusqu'au refuge de Valmasque.
Variante : Du refuge des Merveilles on peut aussi monter au Grand Capelet par le lac de l'Huile et gravir au passage le Mont des Merveilles (2720m), mais cela nécessite de dépeauter au dessus du Pas des Conques pour pas grand chose (+100 de dénivelé).
Jour 3 : Refuge de Valmasque --> Refuge de Nice, par la Cime Ouest de l'Agnel et le Mont Clapier
D+ : 1000m / D- : 1000m ; F 3.2
Du refuge, traverser le Lac Vert vers l'Ouest et remonter un couloir bien visible, se divisant en deux branches sur sa partie supérieure (les deux sont possibles), pour atteindre le Lac Gelé. Faire alors un crochet par le SO pour rejoindre le Pas de la Fous. Monter alors rapidement au Pas Est du Clapier, descendre le beau vallon côté italien jusqu'au replat vers 2650m, et remonter plein Ouest au Pas Ouest du Clapier. De là descendre légèrement sans dépeauter pour contourner la barre et gravir les pentes SE pour atteindre le sommet du Mont Clapier (3045m). Descente au refuge de Nice soit par le Vallon du Mont Clapier, soit par le vallon de la Fous que l'on rejoint en passant par le petit couloir Asquasciati qui raye la barre descendant de la cime éponyme (50m à 40°).
Variante : On peut au cours de cette étape gravir la Cime Ouest de l'Agnel (2794m). Pour cela, au niveau du Lac Gelé partir plein N jusqu'au Collet de la Charnassère : la Cime Ouest est en face, toujours plein N. À la descente basculer côté italien par le Pas de l'Agnel. Vers 2400m remettre les peaux et monter le vallon jusqu'au Pas Ouest du Clapier (+500m de dénivelé).
Jour 4 : Refuge de Nice --> Pont du Countet, par la Cime du Gélas et le Mont Colomb
D+ : 1300m / D- : 1900m ; PD- 4.2
Du refuge, partir au NO et passer en rive droite du Lac Long. Remonter les pentes raides au dessus du lac pour arriver vers 2900m sur les Terrasses du Gélas. Gravir alors le couloir Est bien visible, laisser les skis à la baisse puis atteindre par la voie normale (PD-) le sommet N du Gélas (3143m). Redescendre par le même itinéraire (4.2) jusqu'aux Terrasses ; on peut rapidement monter jusqu'au Balcon (3085m, +150m de dénivelé). Redescendre alors coté Madone de Fenestre, par le Vallon Cabret, jusque vers 2150m. Il faut à ce niveau gravir une petite pente en direction des Caïres pour pendre prendre pied dans la combe Ouest du Pas du Mont Colomb (2548m), que l'on atteint aisément. Descendre enfin le versant Est, qui comment par un petit couloir étroit (40° sur 50m). On rejoint le Pont du Countet par le vallon principal, avec un peu de plat sur la fin.
Variante : Au lieu de passer par le Pas du Mont Colomb, on peut gravir directement le Mont Colomb (2816m) : dan la combe Ouest partir vers le NE jusqu'au sommet, et redescendre plein S en contournant une barre par la droite (+270m de dénivelé).
La route de la Gordolasque est généralement fermée au niveau de la centrale hydroélectrique jusqu'au 30 avril.
Les étapes peuvent facilement être doublées, mais avec le risque en fin de saison d'avoir de la soupe l'après-midi.
Au cours de la troisième étape, on peut aller dormir au refuge Pagari côté italien. On peut aussi scinder la dernière étape en deux en dormant à la Madone de Fenestre.
En cas de nivologie douteuse il est préférable de monter au Gélas par le versant Madone de Fenestre, en passant par le Pas du Mont Colomb à l'aller également.
1. Cimes de l'Agnel et Guilié, Versant S (900 m, ski 3.1, S)
On peut rajouter une étape et aller chercher les Cimes de l'Agnel (2927m) et Guilié (2999m) en dormant au refuge de la Cougourde et en passant par le Pas des Ladres en aller-retour.
Valable jusqu'au 27.12 en soirée
Indice de risque faible.
Risque Accidentel : petites plaques en place en Haute Tinée
Risque Naturel : peu probables.
Résumé : Départs spontanés : peu probables. Déclenchements skieurs : petites plaques en place en Haute Tinée
Stabilité : RARES INSTABILITÉS SUPERFICIELLES EN HAUTE-TINÉE En Haute Tinée uniquement : Déclenchements provoqués : des plaques minces sont en place suite aux dernières chutes de neige dans le secteur. Les plaques dures formées par le vent peuvent être présentes en toute orientation, principalement dans les zones d'accumulation, et sont encore faciles à déclencher. En cas de rupture, elles engendrent des avalanches de taille petite (cassure typique 10/20 cm), au vu des faibles quantités de neige mobilisable. Départs spontanés : peu probables. Sur le reste du massif : Déclenchements provoqués : le risque reste faible. Des plaques minces résiduelles peuvent persister mais elles sont difficiles à déclencher et ne mobilisent que de très faibles volumes de neige. Départs spontanés : peu probables.
Qualité : Enneigement très déficitaire pour la saison. À la station nivôse de Millefonts à 2430 m, la hauteur de neige au sol est de seulement 6 cm, 2ème valeur la plus faible pour un 26 décembre depuis le début des mesures en 2007. Limite de l'enneigement skiable : pas d'itinéraire sereinement skiable en dehors des pistes alimentées en neige artificielle. État de la neige de surface : 5 à très localement 10 cm de neige récente travaillée par le vent sont présents en Haute-Tinée. Ailleurs, en ubacs, vieille neige souvent compactée ou durcie par les épisodes de vent successifs, plus rarement vieille poudreuse sans cohésion dans les secteurs abrités au dessus de 2300/2400m. En adrets, sols nus ou peu enneigés sous 2500/2600 m. Abords des crêtes et sommets souvent pelés.