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Sorties > Valais W - Alpes Pennines W > Tête Blanche, Patrouille des glaciers

Tête Blanche, Patrouille des glaciers

Massif : Valais W - Alpes Pennines W
Départ : Zermatt (1616 m)

Topo associé : Tête Blanche, Patrouille des glaciers

Sommet associé : Tête Blanche (3710 m)

Orientation : T

Dénivelé : 4095 m.
Ski : 2.1

Sortie du mercredi 30 avril 2014

christianjones

Conditions nivologiques, accès & météo

Couvert humide en début de course, Se dégage vers 2/3 heures, et fin sous un grand soleil. (la pluie se réinstallera en fin d'après-midi)
Etat de la route : Dégagée Altitude du parking :

Altitude de chaussage (montée) :Environ 2000
Altitude de déchaussage (descente) : Environ 1580 (juste avant la fin de la piste

Activité avalancheuse observée :

Skiabilité : 🙂 Bonne

Compte rendu

Avec Sébastien, David et Environ 350 autres patrouilleurs.

Le récit complet de cette épopée avec entrainement préparation et autre, serait vraiment long à écrire.
Donc en quelques lignes.
Dossart 253, Course Z1 Senior 2, équipe civile.
Arrivée en voiture à Martigny, comme conseillé on gare la voiture. (attention au choix du parking. la Suisse peut être très très cher...)
Montée en train à Zermatt via VISP.
16h15 Zermatt : contrôle du matos, tout est en règle. (Contrôle beaucoup plus strict que sur les autres courses. c'est militaire et tant mieux pour la sécurité).
17h hôtel préparation des sacs
18h brieffing dans l'Eglise. Le ton est donné. En résumé épreuve demandant abnégation, courage, ténacité et solidarité. Et c'est vrai...
Pour la météo : "condition acceptable". Bon on verra bien.
Chose que nous avons appris plus tard, jusqu'au brief ils n'étaient pas encore sur de donner le départ.
Ensuite nous allons manger.
Retour hôtlel pour finir la préparation, essayer de fermer les yeux une petite 1/2 heure. (juste fermer les yeux, pour dormir ce sera demain à ?h)
Dans mon sac :
Pelle/Sonde, Surpantalon, doudoune light, coupe vents, 2 paires de gants léger et chauds, Masque lunettes de soleil (2 paires), Poche d'eau 3 litres (j'ai du boire entre 4 et 5 litres), chaufrettes, trousse de secours, couverture de survie, de nombreux gels et barres énergétiques, Paires de peaux supplémentaire, Crampons (non obligatoire mais sur glacier ??)
Sur moi :
Casque avec 2 frontale (Tikka + pour la montée et Nao pour la descente), Bonnet de casque, buff, tee shirt technique, combinaison, Arva, Chaussures batons et skis.

21h45, on arrive vers la ligne de départ, au moment ou la seconde vague s'élance.
Après avoir déposé nos sacs que nous retrouverons à Verbier, récupération des puces GPS et du téléphone de secours.
Nous voila sur la ligne de départ. Quelques photos et on se met en place. plutôt vers la fin de la grille.
Le mot d'ordre, tranquille, le but est de finir entier et à 3.

22h30 départ. Le début se fait à pied, plus ou moins en courant, jusqu'à Stafel. Prévoir une paire de vieille basket et vieilles chaussettes qu'on abandonne au profit de ? un organisme humanitaire.
Nous partons en courant, et un peu aprés la sortie de Zermatt passage en marche rapide. le ciel est couvert, mais nous n'avons pas trop froid.
Stafel, changement de chaussettes, mise des chaussures de skis et c'est partis.

00h47 arrivée a Schonbiel.
Je pensais que l'on mettrait tant de temps pour 1000 de D+. Mais il y a beaucoup de longueur.
Même configuration que la mezza. David devant, seb au milieu, et je ferme la marche.
la tout se passe bien pendant quelques centaines de mètres. mais les tirs pour faire partir les avalanches de la veille ont laissé un terrain bien dure sur lequel on ripe. Même avec des peaux neuves.. Donc je vais laisser beaucoup d'Energie sur ce passage. La bonne nouvelle c'est que le ciel se dégage et les étoiles apparaissent. La mauvaise c'est que la conséquence et l'arrivée du froid, alors que nous sommes déjà bien mouillé de sueur et de brouillard humide.
A ce moment de la course, environ 1600 m de D+ de parcouru, la fatigue se fait déjà bien sentir, et je me demande comment je vais finir.
Le froid commence à être très mordant, je le sens particulière sur la nuque, pourtant protégée.
Le seul aspect un peu motivant, c'est le fait de rattraper quelques équipes du départ de 21H45.
L'arrivée à tête blanche se fait avec du vent et dans ce froid mordant, on doit être au environ des -20° en température ressentie. La fatigue est déjà bien présente. Mise en place des gants ou moufles de températures "extrêmes"

Tête blanche 2h58. (nous sommes un peu loin de nos rythme habituels)
Fatigués évidement, Nous avons aussi très froid, on met les doudounes et coupes vent.
Petite contrôle visuel des médecins militaire pour s'assurer que notre état de santé permet de continuer.
C'est bon, nous sommes prêts, donc début de la descente vers le col de Bertol. La neige est excellente, pourdreuse pas trop de passage, un vrai plaisir à skier. Comme souvent, nous dépassons plusieurs équipes sur la descente. Heureusement, ce n'est pas notre première pour une descente encordée à 3. (pour les suivants, dans votre entrainement, prévoyez également ce type d'entrainement). Ca demande une bonne coordination. D'autant plus en terrain accidenté, et au milieu de la nuit.
L'arrivée au col est assez magique, plein de lumière entre deux falaises.

3h46 : col de bertol:
Pas trop de monde. On enlève la corde qu'on ne remettra plus.
Comme à chaque passage, on se ravitaille un peu, les encouragements des militaires Suisse pour nous motivé et c'est reparti.
4h05 : Plans de Bertol :
Juste un passage, on ne s'arrête pas, et on enchaine direction Arolla.

4h27: Arolla
Ca y est la moitié de la course est derrière nous. Sans doute la partie la plus dure aussi.
Nous arrivons juste avant un départ. Sur notre course, c'est le premier sur deux ravitaillements. Bouillon, thé, orange, pomme et barre ovomaltine. Je dois avoué qu'un petit café serait bien passé, mais on ne va pas faire les difficiles.
Le bouillon est très agréable. On en profite aussi pour remettre de l'eau dans nos poches. Retrait des doudounes et coupe vents.
Et l'on repart vers le col de Riedmatten.
Le gros de cette ascension se fait sur piste. Piste bien gelé il nous faut un bon grippe, et bien choisir l'itinéraire afin d'éviter le glissade intempestive qui ne ferait que nous fatiguer un peu plus. Le rythme est vraiment lent. On reste sur notre volonté de privilégier l'économie des forces.
La fatigue devient aussi facteur très présent.
Juste sous le col, l'aube se lève, et l'on voit les premiers rayons de soleil allumer les sommets. J'attends avec impatience la chaleur des rayons en espérant qu'ils atténuerons les coups de couteaux que je ressens sur la nuque et les épaules en parti dû au froid.
On arrive à la zone de déchaussage. Il y a avec les départs d'Arolla beaucoup plus de monde que lors des passages précédents.
La zone a pied se passe assez rapidement, la passage est régulé pour éviter d'encombrer le col qui est très étroit.

6h08 : Col de Riedmatten
Trés joli passage, je m'attarde quelques secondes pour les photos et on redescends. Le passage est très étroit, 2 files de descente à pied. Neige très poudreuse sur un fond de caillou. En ensemble très casse-gueule... Alors que certains coureurs sont à l'aise est gambade comme des cabris, la plupart semblent quelques peu en difficultés.
Il nous faudra quand même presque 1 heure pour franchir ce couloir de descente.
- Pied du couloir.
On remet les skis aux pieds et direction le Pas du chat.
Petite traversée descendante, aidée par quelques poussage avec les bâtons. Alors que ce type de passage peut être beaucoup plus rapide, la encore le monde et la fatigue nous ralentissent.

6h57 Pas du Chat.
Une magnifique cascade provoquée par un déversoir. Nous sommes au début du lac des 10. une longue traversée descendante nous attends avant de remontée vers la Barma.
La traversée est vraiment longue nous la faisons avec les peaux. beaucoup de monde. Seb ouvre la marche avec un rythme que je trouve un peu trop élevé, c'est décidé étant le plus entamé, je prends la tête pour donner le rythme. Heureusement, 2 traces on continue à dépasser régulièrement des équipes souvent du départ d'Arolla, mais aussi de Zermatt. Au bout de cette traversé, une légère remontée pour arriver à la Barma.

8h08 la Barma
Second et dernier ravitaillement officiel. Notre halte est rapide, potage orange et thé avec quelques barres. Et c'est parti pour l'interminable montée vers Rosablanche.
C'est seulement la que le soleil commence à nous toucher.
En réalité la montée ne fait que 700 mètres de D+ mais la on commence à être très usés. Je donne toujours le rythme. On va vraiment doucement. Beaucoup de monde. Même si quelques équipes semblent avoir encore du jus, ce n'est que celle des derniers départs d'Arolla. Toutes les patrouilles semblent vraiment usées. Je me suis même fait la reflexion qu'avec cette fatigue je pourrais m'écrouler. Je ne penses plus qu'à une chose, un pas après l'autre...
Juste avant Rosablanche. On déchausse pour remontée le couloir. Toujours beaucoup de monde, certains encore plus fatigués que nous. Le couloir doit faire 200m de montée. Mais je dois avouer que dans mon état, j'ai du mal à évaluer les distances et l'horaire.
L'arrivée au col se fait sous les acclamation d'un publique assez nombreux, des mots d'encouragements plus que bienvenue.

9h56 Rosablanche:
C'est la que je me suis dis si pas de casse, on va finir.
On met les skis au pieds, une petite descente et on remonte vers le col de la chaux. Presque plus de barres énergétiques ou de gels. La traversée et la remontée me paraissent rapide. La neige de descente est toujours bonne. Du monde à la remontée, mais celle ci est rapide, encore un peu du supporter au col. Et la c'est sur, on enlève les peaux pour la dernière fois.

10h49 Col de la Chaux
Le début de la descente est très bon, mais également très court en hors pistes. Nous rejoignons vite les pistes pour ne plus les quitter.
D'abord descente puis un long plat. Là, le pas du patineur nous aide beaucoup, mais que c'est difficile. J'ai l'impression qu'une crampe va me paralyser un pas sur deux, surtout que la neige devient de plus en plus soupe.

11h01 Les ruinettes :
La fin des pistes n'est plus très loin. La fin de la neige également...
Cette partie n'est en fait qu'un slalom entre les caillous et motte de terre. Les skis souffrent beaucoup que les cuisses. Nous déchaussons un peu au dessus du départ des cabines.
La fin se fait par un "sprint" dans les rue de Verbier.
Pas vraiment en sprint, mais nous faisons quand même toute la partie terminal en courant, sous les acclamations de tout le monde présent.
On va y arriver. Mais même en courant, des pistes jusqu'à la ligne d'arrivée nous faisons une course de 8min. Ca parait bien long quand même.

11h17 Verbier arrivée.
Ca y est nous franchissons la ligne. Explosions d'émotions...
La joie, la rage d'avoir vaincu, l'épuisement...
Au final 12h47min de course. On est rincée.
Classement 32/123 dans notre catégorie (Civile Senior 2)
Et 86/300 Général (Sur le départ de Zermatt militaire et civile homme).
Pour information les douches de la patinoire ne sont pas chaudes et le sol et également froid (évidement c'est une patinoire). A prévoir...

Nous sommes d'accord tout les 3. c'est la course de ski alpiniste la plus dure et éprouvante que nous ayons fait. (Pierra Menta et Mezzalama plus d'autres...).






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