Départ : Pré de Madame Carle (1874 m)
Topo associé : Roche Faurio, Par le glacier Blanc
Sommet associé : Roche Faurio (3730 m)
Orientation : SE
Dénivelé : 2940 m.
Ski : 3.3
Sortie du mardi 8 mai 2012
Conditions nivologiques, accès & météo
dimanche : neige puis beau
lundi : beau
mardi : beau puis se couvrant en fin de matinéeEtat de la route : pont du ban (dimanche), pré Mme Carle (mardi)
Altitude du parking : 1840
Altitude de chaussage (montée) : 1840
Altitude de déchaussage (descente) : 1840
Activité avalancheuse observée : plaqué, cf commentaires.
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
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Mme Carle | 1874 | S | 8 | Poudre lourde | montée skis aux pieds grâce à la chute de la nuit | |
Roche Faurio | 3200-3500 | SE | 8 | Poudre | arrêt à 3500 | |
Agneaux (glacier en S) | 2500-3400 | S | 6-10 | Dure | très agréable à monter, sans couteaux | |
Agneaux (couloir final) | 3400-3500 | S | 10 | Croutée | en crampons, casse la croûte, profonde dessous |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par hobbes)
pré de Mme Carle - refuge des écrins - Roche Faurio - refuge glacier blanc - Agneaux (glacier en S) - pré de Mme Carle
week-end "but"...
1er jour : presque but pour atteindre le refuge des Ecrins.
On part de la maison, pluie battante, arrivée au pré, il neigeote, on fera la montée jusqu'au refuge du Glacier Blanc sans déchausser une seule fois (en finissant par se diriger à la boussole, à cause du brouillard) ! On a porté tellement de kilos sur les skis dans cette poudre (très) lourde profonde (parfois 50 cm), qu'on arrive explosé au refuge du Glacier Blanc, où l'on décide de s'arrêter finalement, pas le courage de faire les derniers 600 m pour atteindre le refuge suivant, d'autant que la trace n'est pas faite (pas envie de recommencer la galère). Et puis, le ciel bleuit, le groupe UMP partant faire la trace, chaud bouillant pour repartir dans ces conditions, il me faudra pas loin de 2h pour convaincre Calvin (déjà parti siester) de re-peauter ! Direction le refuge des Ecrins, pas de regrets malgré la fatigue, spectacle saisissant du coucher de soleil, et bonne rigolade ce soir des élections avec ce groupe de futurs exilés fiscaux :)
2ème jour : but à Roche Faurio
lundi grand beau, pas froid, on part pour Roche Faurio, tandis que les perdants de la veille se dirigent vers le dôme. On trace les premiers 400 m dans de la bonne poudreuse, prometteuse pour la descente. Sauf que régulièrement, des petits "woufs" se font entendre, ponctués de gros (voire très gros) "woufs"... rejoins par 2 sympathiques trailers venus chercher des globules rouges, nous décidons tous 4 de redescendre, tandis qu'une autre personne continue jusqu'au sommet. Excellente descente, nous partons vers le col de la Grande Sagne pour se consoler, où d'autres viennent de faire la trace : descente (courte) dans une neige démentielle !! De là, nous constatons que nos encartés Sarkosystes ont bifurqué du dôme (chargé semblait-il, mais sorti le lendemain. Barre Noire faite le lundi, toute en skis, à toute vitesse !) vers Roche Faurio, où il semblerait qu'ils aient sortis le sommet... ils n'auront pas tout perdu !
3ème jour : but "plaque" aux Agneaux, versant sud, glacier en S
On voulait faire la traversée des Agneaux S > N, avec un gros doute sur la nivo côté N, sur l'état de la calotte (la gardienne pas encourageante). On décide d'aller voir, quitte à redescendre côté Sud. La montée se passe nickel sur neige dure, même pas besoin des couteaux. Premier passage rocheux se fait bien, 100 m de déniv en crampons (perte d'un casque... inutile de préciser lequel :). Couloir final : nos 2 prédécesseurs nous ont fait une belle trace pour passer le goulet, puis ont énormément brassé au-delà. Ils peineront à sortir sur la calotte, cornichée côté N, et très chargée, avec le cirque d'Arsine dans la nébulosité. En entamant leur descente, ils nous font partir une plaque, qui nous passe juste à côté (on était protégé (?) par le rognon rocheux). Demi tour.
Malgré de nombreux changements de plans (au départ on voulait descendre la couloir N de Roche Faurio pour rejoindre la Grande Ruine, puis Neige Cordier par le col Emile Pic...), malgré tous ces buts, on a passé 3 bons jours, rencontré des gens bien sympas, et crapahuté dans des coins vraiment jolis !