Départ : Villar d'Arêne (Pont d'Arsine) (1667 m)
Topo associé : Grand Pic de la Meije, tour de la Meije par la Casse Déserte
Sommet associé : Grand Pic de la Meije (3983 m)
Orientation : T
Dénivelé : 4400 m.
Ski : 3.3
Sortie du dimanche 8 mai 2016
Conditions nivologiques, accès & météo
beau J1 à J3, brouillard entre 3600 et 2500 J4
Etat de la route :
Altitude du parking : 1718
globalement pas top, sauf le bas des deux grandes descentes ( Casse déserte avec un horaire tardif et sous glacier du Lautaret )
Altitude de chaussage (montée) : 2050
Altitude de déchaussage (descente) :1800
Activité avalancheuse observée : RAS pendant les 4 jours, un gigantesque champ de boules en dessous du glacier du Lautaret
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
grande Ruine | E | 9h30 | Croutée | ramollie dans les contre pentes plein EST | ||
Casse déserte | W | 12h30 | Croutée | puis dure puis moquette en descendant | ||
brêche de la Meije | NW | 8h30 | Poudre tassée | ou cartonnée | ||
sous Meije orientale | N | Irrégulière | ||||
glacier de l'homme | E | Dure | ||||
sous glacier du Lautaret | E | Névé | une zone en cours de transformation entre les deux |
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par loulou38)
topo + grande Ruine + Meije orientale
J1 : montée au refuge Adèle Planchard, toujours une bavante, à skis comme à pieds ...on peut chausser au plan de Valfourche, mais emportée par mon élan ( qui ne durera pas jusqu'au refuge ), comme ça porte bien bien, je ne chausse qu'à la fin de l'interminable plat... On se fait un peu rattraper par un groupe de 7 partis juste après nous du parking, sans savoir que nous finirons le tour avec eux.
sieste au soleil sur les transat, repas succulent, coucher avec un réveil programmé une heure plus tard que ceux qui vont à la grande Ruine car nous ne comptons aller qu'à la brêche Giraud Lézin.
J2 : finalement en arrivant sur place, je ne résiste pas à l'envie d'aller dire bonjour au sommet que je ne connais pas, Jean-Claude finit par me suivre, on traîne un peu, et on ne rechausse les skis qu'à 9h45 ... la montée finale au sommet est en bonnes petites marches, la descente à skis assez infâme avec quand même quelques virages sympas en transfo lourde plein EST juste avant d'arriver au col des neiges, descente à pieds dans de bonnes marches pour nous, certains passent à ski en dérapage sur une neige très dure.
remontée au col de la Casse déserte d'abord à ski puis à pieds sans crampons.
De l'autre côté même topo qu'au col des neiges. Le soleil commence à bien éclairer la rive droite, on rêve d'une bonne moquette que nous ne trouverons qu'en dessous de 2800, le haut étant en croûte trafollée ou neige dure...
Jean-Claude déchausse les deux skis et casse une liche dans un virage dans la zone dure et rattrapera le ski au vol !
La fin de la descente est beaucoup mieux, on se dit qu'on a finalement bien fait de partir tard, et on s'offre même un vrai pic-nique en dessous du Châtelleret où nous referons le plein en eau pour la rude montée qui nous attend encore.
Nous repartons vers 15h, heureusement la trace porte encore bien même si dans certaines courtes zones j'enfonce pas mal, ce qui achève de m'épuiser ...
Arrivés au Promontoire à 18h, les derniers ayant réservé, mais un groupe de 3 s'est quand même pointé après minuit !
Le gardien nous annonce encore du beau temps pour samedi et dimanche matin, ça semble être une affaire qui roule pour finir en beauté !
Comme nous dormons à l'aigle le lendemain nous seront dans la deuxième fournée, réveil à 6h30 :-)
J3 : Nous nous greffons au groupe des joyeux montagnards bisontins que nous côtoyons depuis le début pour finir le tour avec eux puisque nous partageons dortoir, table et rythme de montée !
La descente versant nord de la brêche est très bien tracée et facile, le Serret du savon aussi, et l'ambiance y est vraiment belle. De même que l'arrivée sur le glacier du Tabuchet qui contraste vraiment. Un pic-nique s'y impose avant de finir tranquillou jusqu'au refuge.
Je n'ai pas connu l'ancien, mais en tout cas le nouveau est génial, très bien conçu pour s'y sentir à l'aise avec une impression d'espace que je n'ai vue dans aucun autre refuge, et ses super hamacs pour dormir ( en plus des traditionnels matelas en dortoir ).
Jean-Claude ne veut plus aller à la Meije orientale le lendemain, je prévois donc de faire cordée avec Philippe et Florence pour y aller, Bertrand restant aussi au refuge, et nous devons nous regrouper pour la descente du glacier de l'homme.
Mais ça c'était au début du repas, avant que le gardien ne nous donne la météo ... : ciel couvert en fin de nuit avec petites chutes de neige, puis nuages accrochant les relief avec encore un peu de neige, iso à 2300m .... ça casse un peu l'ambiance !
Du coup on arrête de se gaver car on ne fera probablement pas de montée le lendemain, et on commence à s'inquiéter un peu du cheminement entre les séracs monstrueux dans le brouillard .... le réveil est programmé à 6h pour être prêts à la première éclaircie ...
J4 : finalement le doux son de l'accordéon nous extirpe du lit à 5h30 car le temps est bien dégagé sur la Meije orientale et le glacier, mais une mer de nuages trouée n'est vraiment pas bien loin ... On décide de tenter le coup, et la montée sans encombres se fera sous un beau soleil - encore un nouveau sommet pour moi - tandis que le glacier se rempli de nuages dès le début. De toute façon on n'aurait rien gagné à ne pas faire le sommet !
De retour au refuge, Bertrand nous rejoint et Jean-Claude reste avec le gardien pour la descente ...
Le départ semble bien raide ( en fait on ne voit quasiment rien ), alors Philippe et Bertrand installent une main courante, et la galère commence pour moi. La corde est très tendue quand je pars en dernier, elle m'écrase complètement, je glisse et n'arrive pas à me redresser pour me remettre sur les carres, même après plusieurs tentatives qui m'épuisent un peu. Je finis par arriver au bout avec l'aide de Bertrand mais mes forces et ma confiance sont bien entamées et toute la première partie de la descente dans le brouillard en neige dure trafollée ou avec des boulettes de glace, avec le gros sac en plus, sera un calvaire, je ne sais plus rien faire ...
ça finit heureusement par s'améliorer en visibilité, puis en qualité de neige, et en plus mes compagnons ont eu la gentillesse de m'alléger le sac !
un petit déchaussage de quelques mètres et nous finissons sur le torrent de l'homme sans que personne ne passe à l'eau, puis quelques centaines de mètres à pied mouillés pour ma part car je n'ai même pas pris la peine de chercher un passage sec pour traverser, et nous voilà revenus au parking.
La boucle est bouclée, c'était magnifique, des conditions au top pour la partie alpi, moins bien pour le ski, mais comme dit Frédi, on n'est pas venus pour ça !



















Commentaires
Joli course, belles photos, malheureusement éclipsée par la très grande course d'Em42!
