Départ : Bessans (La Bessanaise) (1737 m)
Topo associé : La Croix Rousse, Par le glacier du Baounet
Sommet associé : La Croix Rousse (3571 m)
Orientation : NW
Dénivelé : 1500 m.
Ski : 3.3
Sortie du mercredi 1 novembre 2006
Conditions nivologiques, accès & météo
Beau temps. Frais. Rafales de vent sur la crête frontalière. Etat de la route : ouverte.
Altitude du parking : 2100m, au Plan du Pré.
Conditions de neige : Neige dure. Début de transfo dans les pentes SO. Limite de l'enneigement en bas du glacier.
Altitude de chaussage (montée) : 2850m
Altitude de déchaussage (descente) : 2850m
Compte rendu (par sancy)
Dieu a dit :"tu aimeras la nature, aideras ton prochain, seras en quête perpétuelle de bonheur !". Bien m'sieur. Dieu nous a aussi donné des jours fériés. Alors c'est parti pour la Hot-Maurienne, l'Eldorando ! Objectif la Croix Rousse, visiter une nouvelle fois ce secteur merveilleux aux paysages épurés, et voler quelques virages selon les conditions. Après quelques heures de sommeil au refuge d'Avérole (bonne idée des gardiens de descendre les couchages du refuge d'hiver dans la même pièce que le poële), nous voilà partis pour une bonne bavante jusqu'au col d'Arbéron (quelques plaques de neige en dessous). La vue de la Brèche sur le front du glacier et le massif des Lauzes Noires est très belle. Le glacier ayant conservé les rares chutes de neige de ce début d'automne, nous avons mis les peaux dès sa base. Superbe ambiance. La Croix Rousse étant trop peu enneigée, nous avons continué un peu au hasard jusqu'au pied de Pera Ciaval (quelques crevasses ourlées de lèvres bleutées). Nous avons hésité entre la Pointe des Lauzes Noires, celle de la Valette (magnifique et bien enneigée), et avons trouvé finalement un petit vallon partant sur la gauche, offrant quelques centaines de mètres supplémentaires. La vue au Col de la Valette vous emmène du Viso à Pera Ciaval, du Ribon au Monte Lera. On domine alors le refuge Cibrario, et l'Italie sombre au loin lentement dans les brumes ethérées.
Le coeur battait la chamade en défaisant les peaux, en verrouillant les chaussures : les jambes trépignaient d'impatience ! Descente superbe mais courte, en neige dure, rarement transformée. Que c'est bon de voir la Valette et les Lauzes Noires défiler, de jouer avec les reliefs, de plonger sur cet espace comme infini du Baounet, au sortir du petit vallon, de skier au côté d'un ami hilare, de laisser le regard se poser sur les joyaux de Haute-Maurienne, de s'imprégner des contrastes si parfaits de l'automne, et de crier à tue-tête son bonheur !