Départ : Clyde River (0 m)
Topo associé : Broken Dreams, Couloir Broken Dreams
Sommet associé : Broken Dreams (500 m)
Orientation : N
Dénivelé : 500 m.
Ski : 4.3
Sortie du mercredi 30 avril 2014
Conditions nivologiques, accès & météo
Grand beau, soleil couchant !Etat de la route :
un peu plus de traces de motoneige, mais peut-on pour autant parler de route...?
Altitude du parking :
Altitude de chaussage (montée) : On a oublié les peaux, mais c'est bon, on avait les crabes
Altitude de déchaussage (descente) : tout en haut, pour descendre le plus possible !
Activité avalancheuse observée : néant
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
---|---|---|---|---|---|---|
<300 | N | Dure | ça crisse à la montée ET à la descente | |||
800->500 | N | Poudre |
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Avec remi73, Thibaut, Damien
Après 3 jours de traversée depuis Gibbs Fjord (voir www.skitour.fr/sorties/cantal,59729.html#sortie ) , à remonter une rivière gelée (en pente bien sûr !), à traverser des lacs gelés et à remonter des moraines sans neige avec nos pulkas (il faut en effet compter une journée pour faire 5 km et 200 m de dénivelée), nous voila enfin arrivés dans Sam Ford Fjord.
C’est à cet endroit que nous rejoignons l’expé d’anglais qui nous précédait d’une journée. Le temps de faire les présentations, et de monter le camp, nous voila parti pour Broken Dreams (il est 16h !).
Le couloir est toujours à l’ombre, mais le soleil commence à pointer le bout de son nez gelé sur la rive droite. L’ascension ne faisant que 500 m de dénivelée, la remontée semble assez rapide par rapport aux précédents couloirs où les lignes de fuites portaient bien leur nom ! Nous arrivons donc rapidement au ressaut situé environ au 2/3 de l’ascension. La section à passer n’est pas très haute (environ 3 – 4 mètres), mais le rocher n’est pas très prisu, l’érosion glaciaire aura eu raison du granit et nous offre une magnifique dalle. Après quelques hésitations à droite puis à gauche, nous choisissons finalement la petite brèche centrale qui offre quelques pas de mixte ludique.
Le dernier tiers, qui se raidit progressivement jusqu’à la corniche sommitale, se remonte tout aussi rapidement dans une neige plus froide qui promet un très bon ski ! Une fois au sommet et après une petite collation, nous attaquons la descente dans une neige légère sur une épaisseur de 15 à 20 cm. Le départ est excellent et offre de superbe virage, puis la neige froide devient progressivement moins épaisse pour laisser place à une couche de surface plus compacte. Nous arrivons au ressaut et nous apercevons nos amis anglais qui se sont lancés à notre poursuite. Leur technique pour remonter les couloirs est assez innovante, en effet, au lieu de porter les skis sur le sac, ils préfèrent les tirer derrière eux comme une pulka à l’aide d’une ficelle. Cette description vous permettra à l’avenir de reconnaître un britannique en ski de randonnée...
Nous passons la corde dans le cablé qui sert de relais pour le rappel, mais malheureusement nous n’avons pris qu’un brin de 50 m qui ne permet pas de passer le ressaut. Heureusement, Thibaut notre pitonneur fou, s’empresse de martyriser le granit canadien pour nous confectionner un relais plus près du ressaut.
Ni une, ni deux, nous nous retrouvons dans la partie inférieure du couloir pour terminer la descente sur le maintenant fameux polystyrène de Baffin qui crisse sous les spatules. Quelques virages rive droite pour le plaisir de jouer avec l’ombre et la lumière et nous rejoignons le bas du couloir.
Cette fois là le campement n’est pas très loin, 5 minutes de skating nous permettent de le regagner et nous allons pouvoir continuer notre journée par les 2 heures quotidiennes de fonte de neige pour faire le plein de boisson et préparer le repas…
Vous trouverez plus d'images sur le blog de Thibaut www.terrainsdaventures.com , dans notre petit film vimeo.com/102214887 ou sur notre page facebook www.facebook.com/pages/Deep-in-Baffin/1396935060561352?ref=bookmarks, ou en venant nous voir sur les festivals :-)