Départ : Freydières (1130 m)
Topo associé : Grand Colon, Face Nord
Sommet associé : Grand Colon (2394 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1300 m.
Ski : 4.1
Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo
Sortie du mercredi 22 janvier 2020
Conditions nivologiques, accès & météo
Soleil et ciel bleu par moment masqué par une fine brume.Etat de la route : Neige et glace à partir de Freydières. Chaines conseillées
Altitude du parking : 1100mAltitude de chaussage (montée) : 1372m
Altitude de déchaussage (descente) : 1100m
Activité avalancheuse observée : RAS.
Lieu | Alt. | Ori. | Heure | Qté. | Type | Com. |
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Freydières | 1100m | W | 9h40 | Gelée | Gelée qui ramollit très vite dès les premiers rayons de soleil. Jusqu'a 1500m | |
Combe Nord du Grand Colon | 1750m | N | 10h40 | Poudre tassée | ||
Entrée du couloir | 2380m | N | 12h45 | Poudre tassée | Un fond dur en dessous bien présent par moment |
Skiabilité : 😟 Médiocre
Compte rendu
Compte rendu de la sortie au Grand Colon :
Pas parti de bonne heure ce matin, je cherchais un sommet intéressant pas très loin de Grenoble et sans trop de dénivelé. Sans trop savoir ou mes skis me porteraient, je me suis naturellement dirigé vers les Freydières pour rejoindre le lac du Crozet ou mon instinct me porterait surement vers le sommet dans les meilleures conditions. Le départ se fera effectivement depuis le parking des Freydières, à coté du lac puisque la route du parking des 4 chemins est encore enneigée et en l’absence de pneus neige, la voiture ne montera pas. Me voilà donc skis sur l’épaule en train de remonter la route gelée. Vers 1210m je coupe à travers la forêt pour raccourcir cette marche d’approche forcée. Je sue déjà à grosse goute en arrivant au supposée départ. Je garde le sourire et poursuit à travers les bois qui commence eux aussi à transpirer faisant tomber neige et glace sur mon chemin. La progression se fait tant bien que mal, la neige manque et sans surprise on se retrouve à passer sur des racines et des pierres. Tout s’améliore à la sortie des bois ou la neige est enfin présente.
A ce moment je me rends compte que le Couloir Nord du Grand Colon est en bonne condition et la trace à déjà été faite, avantage non négligeable. Je m’avance lentement dans cette combe majestueuse ou je suis seul malgré l’heure tardive. Le silence est totale, le calme blanc m’entoure. De temps à autre, la trace disparait sous une neige soufflée. Un curieux jour blanc s’installe, manquant de me faire perdre l’équilibre par moment. J’arrive enfin vers un étranglement rocheux ou je déchausse pour attaqué le couloir finale. La neige est dure, portante mais sans pour autant être glacé. La trace à disparue, à refaire complètement. Je halète, la transpiration dans mon dos me glace les sangs, mètre après mètre je progresse. Un planter de pied après l’autre le sommet commence à se profiler. Arrivé au sommet je m’endors presque au soleil en regardant la vallée de Grenoble. L’air est chaud et immobile, trop chaud pour un mois de janvier. Le cadre invite à la paresse. A mes pieds, le blanc du Grand Colon tranche net avec le vert de la vallée grenobloise. Derrière moi, la Grande Lauzière, la Grande Lance de Domène et le Pic de Belledonne m’invitent à revenir. Insolents, ils me lancent presque le défi pour aujourd’hui de les rejoindre mais le temps me manque. Il est temps de rejoindre mon ami le gendarme qui marque l’entré du Couloir Nord.
La descente est fluide, la neige profonde et encore en bon état malgré les quelques traces qui strient le couloir. Au milieu du couloir, la neige se fait plus dur forçant le skieur à être plus attentif et incisif. Virages après virages, le plaisir se décuple à mesure que les cuisses chauffent. Je prends le temps d’admirer le paysage et de remarquer petits couloirs vierges qui bordent la combe. « Hâte toi de succomber à la tentation avant qu’elle ne s’éloigne » disait Epicure mais je préfère écouter ma raison qui me pousse à rentrer plutôt que de tenter. Sur la descente je trouve quelques belles barres pour m’envoler et atterrir dans une neige encore vierge avant de rejoindre le border cross du chemin ou racines et cailloux auront raison de mes skis, me forçant à déchausser. Je terminerais penaud, à pied le chemin avant de skier lentement la route jusqu’aux Freydières.