Départ : Col de Porte (1326 m)
Topo associé : Chamechaude, Versant Ouest
Sommet associé : Chamechaude (2082 m)
Orientation : W
Dénivelé : 650 m.
Ski : 2.2
Faune : cet itinéraire passe près de zones sensibles. Voir consignes sur fiches topo
Sortie du mercredi 3 avril 2019
Conditions nivologiques, accès & météo
Neige, visibilité correcte
Etat de la route :
Altitude du parking :
1325
grosse chute de neige (+20cm en 2h).
10cm de fraiche au départ , plus de 20 à l'arrivée.
Un poil humide mais très douce, on ne sent quasiment pas le fond.
Altitude de chaussage (montée) : 1325
Altitude de déchaussage (descente) : 1325
Activité avalancheuse observée : ras
Skiabilité : 😄 Excellente
Compte rendu
Arrêt brêche Arnaud
En essayant de convaincre mes enfants qu'il neigerait au col de Porte pour leur entrainement de biathlon, je n'y croyais pas moi-même.
Avec 10° à Grenoble l'espoir était mince.
Mais un gradient improbable, 4° à Clémencières, 1° et neige au Sappey, a redonné le sourire à tout le monde.
Je suis parti pour mon Chamechaude du mercredi et c'est là que le miracle est arrivé !
Pas une trace, personne... ni collants, ni pipettes !
Je n'avais pas tracé Chamechaude depuis des décennies.
Bon, on peut toujours retracer à côté, mais c'est pas pareil.
La virginité se marie mal avec l'à-peu-près.
Quel bonheur de faire sa trace dans ces passages si connus.
S'appliquer à faire une trace pas trop raide pour ne pas déplaire au Boss, assez raide pour qu'elle soit utile aux collants-pipettes, choisir l'endroit des conversions pour faciliter la manoeuvre du randonneur débutant, une trace mathématique adaptant la raideur de la fonction spline au terrain.
Une trace toutefois inutile car déjà presque effacée lors de ma descente, mais le goût du travail bien fait.
Le tout dans un silence incroyable qui me faisait penser aux vers d'Eugène Guillevic :
“Pas d'aile, pas d'oiseau, pas de vent mais la nuit,
Rien que le battement d'une absence de bruit.“
Arrêt à la Brêche Arnaud car la semaine dernière c'était bien dégarni au-dessus et je préfère éviter les requins au ventre blanc, aux dents nacrées.
Une descente dans le velours. Pas la peine de se retourner pour voir sa trace ou même la photographier. On sait que c'est du bon boulot.
C'est peut-être ça la vie : faire de son mieux, profiter de l'instant, même s'il n'en restera aucune trace.