Sortie du vendredi 2 mai 2025
ratel.gab
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : le 02/05 Bon regel avec un iso permettant de gardé une neige froide le 03/05 cocotte minute...
Conditions d'accès/altitude du parking : /
Altitude de chaussage/déchaussage : Tout pile au refuge de l'alpe de Villar d'Arène
Conditions pour le ski : Bonne le 02/05 catastrophique le 03/05
Conditions nivo et activité avalancheuse :
Le 02/05 :
Matin excellent regel
Bas du couloir en glace
Reste du couloir en vieille neige froide avec quelques passage en carton
Avalanche absolument partout à proximité de neige cordier sous les orientations face au soleil
Moquette agréable du bas du couloir jusqu'au refuge
Le 03/05 :
Catastrophique neige gorgée d'eau par le manque de regel et par la pluie, sans cohésion jusqu'à au moins 3000m
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu
Jeudi, avec Greg et Thibaud, nous montons au refuge de l’Alpe de Villar-d'Arène, en sachant que nous visions l’un des nombreux couloirs entre Neige Cordier et les Agneaux.
Vendredi, réveil à 4h50, départ à 5h30.
Nous arrivons au pied du couloir vers 7h30/8h. L’approche est looongue ! Il y a déjà du monde dans la brèche Cordier, et le soleil tape fort. On décide donc de chercher un couloir orienté plein nord.
Après réflexion, nous optons pour le couloir nord du col Est de la Pyramide. La Banane ne semble pas passer au niveau de l’étroiture, et celui de droite a déjà été skié.
On chausse les crampons et on s’encorde pour franchir la rimaye. (Important : Thibaud pourra en témoigner, le pont de neige fragile a cédé sous ses pieds, et sans la corde, ça aurait pu être compliqué...).
La première partie du couloir est étroite, en glace, et fait penser à une goulotte. Le reste est en bonne neige ; je fais la trace et je m’enfonce pas mal. Thibaud, un peu moins à l’aise et bien fatigué, décide de s’arrêter à mi-parcours (à l’endroit où il faut entamer une traversée pour entrer dans la deuxième partie du couloir).
D’ailleurs, cette traversée est bien chargée : j’ai de la neige jusqu’au torse, c’est épuisant.
On approche du sommet et on constate l’immense corniche qui nous surplombe ! Je repère un endroit où elle est moins marquée, et je parviens à passer de l’autre côté pour atteindre le sommet. Ouf, enfin en sécurité !
On profite de la vue splendide et du petit replat à notre disposition pour manger un bout et passer en mode ski. On ne traîne pas : Thibaud nous attend.
La corniche nous donne du fil à retordre à la descente aussi. Je passe en premier, Greg me suit, et on ne s’attarde pas. Les 30 premiers mètres sont en neige cartonnée, qui prend les skis, mais ensuite la neige devient vraiment bonne. On affine notre technique de virages sautés et on rejoint Thibaud.
La suite du couloir se passe bien jusqu’à l’étroiture, où Thibaud remet les crampons — c’est vrai qu’à ski, c’est technique. On saute la rimaye vers 11h15.
En mangeant sur un rocher en face de la paroi, on observe les coulées qui s’enchaînent sans interruption sur les faces ensoleillées.
Retour au refuge sur une bonne moquette, puis un petit “ski de fond” pour profiter de l’après-midi à se reposer.
Aujourd'hui (03/05), nous avions pour objectif de faire le couloir nord du col du Glacier d’Arsine, mais malheureusement, l’absence totale de regel et la pluie à 5h du matin en ont décidé autrement... Peu importe : on est quand même sortis s’aérer jusqu’au-dessus des lacs, pour profiter de la vue.
Ensuite, il a fallu redescendre à la voiture plus tôt que prévu.
Bref, des week-ends comme ça, surtout quand c’est en semaine, c’est particulièrement savoureux.
Même si la météo de samedi a été mauvaise, nous sommes très heureux d’avoir traîné les lattes dans le coin.
Nous reviendrons !
PS : Je ne sais pas si c’est dû aux conditions, mais ce couloir m’a paru plus proche du 5.2 que du 5.1… À débattre, mais l’étroiture et la traversée surplombant des rochers me font dire qu’il faut quand même être très à l’aise, autant à la montée qu’à la descente.