Sortie du dimanche 10 avril 2022
Glad38, Em42, Etiennne
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : -2°C à 6h30 au parking, 10°C à 16h30
Conditions d'accès/altitude du parking : route sèche. Parking à 1080m en bas de la route forestière sous Montsapey.
Altitude de chaussage/déchaussage : chaussage 1250m / déchaussage 1200m.
Conditions pour le ski : Bonne poudre froide, un peu alourdie en cours de journée.
Activité avalancheuse : Pas mal de coulées/plaques parties vendredi sous les chutes de neige. Plusieurs woouf au-dessus de 2200m et une plaque déclenchée en S depuis le sommet. Le couloir N de la Grande Muraille a largement purgé.
Skiabilité : 🙂 Bonne
Compte rendu (par Glad38)
Itinéraire suivi : Montsapey, La Grande Muraille par l'épaule NW - Descente par la combe N jusqu'à 1560m - Montée à la Pointe 2330 en face des Portes de Montmélian par le Lac de Clartan - Descente par l'itinéraire de montée.
Horaires : 6h45-16h30
Après avoir constaté hier que la poudre en N n'avait pas transformé, ni une, ni deux, on y retourne. On craint le réchauffement, départ tôt donc après une nuit un peu trop courte. Ca n'effraie pas Etienne qui est au pied levé pour nous accompagner sur cette sortie.
Après la tournée des boulangeries et la partie de 4x4 en 208 sur la piste forestière, on débute par un petit loupé d'itinéraire sur le sentier (d'ailleurs la piste a subi un glissement de terrain, le chemin mieux vaut prendre le chemin à la première intersection/panneau). Etienne aura donc compris le pourquoi du comment de nos départ si matinaux même en plein hiver: non nous ne savons pas suivre un chemin, on prévoit toujours une marge de sécurité d'errance forestière.
On rejoint la piste où on chausse, il y a un parcours d'obstacle en place, qui s'agence un peu comme ça "hop on enjambe un arbre", "zip on glisse sur une pierre", "plouf on saute au-dessus d'un torrent, ah non loupé"... très ludique je recommande. Plutôt y aller le matin quand les pierres dans les torrents sont encore recouverte d'une fine couche de glace c'est plus challenge.
Enfin deux trois conversions pour passer la prairie, il y en avait marre de la route. Encore un bout de route au-dessus de la praire, puis vers 1650 on peut alors laisser libre cours à nos conversions. Environ 5cm de neige fraîche sur fond dur, autant dire que les couteaux sont vites de la partie. Etienne s'en tire bien sans, il doit y avoir une astuce, mais pour le moment j'ai pas trouvé. La tranquillité des lieux est saisissante, tout autant que le froid qui règne ce jour. La sapins sont plâtrés, c'est magique!
Le verrou à 35-40° se passera à pied pour plus de confort face à cette sous-couche bien zippante. Nous observons depuis l'épaule la coulée laissée par la couloir N. Emeric qui n'avait d'yeux que pour lui, extériorise sont désarroi en nous traçant le sommet. Un petit woouf sur le plat nous rappelle que passés 2200m les sous-couches fragiles sont en place. Le raidillon final a été soufflé donc peu alarmant au final. Au sommet on croise Christophe et Rackam, qui ont rapidement étouffé leur déception de voir trois gus arrivés au sommets par l'autre versant 2min avant eux ;-)
La descente sur l'épaule et géniale, en poudre bien légère sur fond dur. La combe N est très bonne sur le haut, quelques sections un peu plus fourbes avec des glaçons de coulées camouflés sous la poudre. On s'arrête sur un replat vers 1560m et on remonte vers les Frettes.
Une saison a passé depuis le matin, l'hiver a laissé place au printemps et la fine poudre qui glissait sous les skis sans un bruissement a muté en sa vilaine cousine qui reste collée sous les skis sous l'oeil goguenard de Botamor. Bon, ça risque d'être long cette affaire. Pas mal de monde est passé sur la piste forestière depuis notre visite mais étonnament personne ne s'est dirigé vers le chalet de la Vénitier. Effectivement on trouvera un vallon vierge de toute trace. Patiemment, on monte nos kilos de neige sous les skis au gré des vallonnements de la combe. Le chalet renversé est encore une belle attraction. On s'arrêtera finalement à la Pointe sous les Portes de Montmélian, nous rappelant à nos obligations citoyennes qui nous imposent quelque horaire. Le haut étant assez chargé, pas sûr qu'on serait allé au sommet avec plus de temps.
Descente idyllique à en faire oublier toute galère de bottage (pour un peu en serait remonté!) Le bas est resté bien skiant et relativement peu réchauffé, malgré quelques escargots en formés par endroits lors de notre passage.
Super week-end poudre comme on en rêverait tout l'hiver!