Départ : Granier (Oratoire) (1308 m)
Sommet associé : Crêt du Rey (2633 m)
Orientation : T
Dénivelé : 1550 m.
Ski : 2.3
Sortie du dimanche 2 janvier 2022
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : Beau temps doux malgré de temps à autres quelques passages nuageux accompagnés un peu de vent. Les nuages finissent par s'imposer en milieu d'après-midi.
Conditions d'accès/altitude du parking : route sèche. Parking (nombre de places limité) à l'oratoire de Granier (1308 m).
Activité avalancheuse : aucun départ observé ce jour, mais les traces de très nombreuses purges de grande ampleur sont visibles en toutes orientations.
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu (par veloski)
Itinéraire suivi : voir trace GPS
Horaires : 8h30 - 15h30
Nous
retournons en Beaufortain pour allier tranquillité et pentes
sud-est, au gré de nos spatules : Départ de l'oratoire de
Granier, également appelé chapelle Notre Dame du Foyer, bâtie en
1941, par les habitants du village, pour remercier la Vierge Marie,
de les avoir épargnés, suite à la déclaration de guerre par
l'Italie à la France, en 1940. Rare exemple de sanctuaire érigé au
XXème siècle, la chapelle présente une architecture moderne avec
peintures intérieures en trompe l’œil et statues sulpiciennes (en
plâtre moulé, caractérisées par douceur et sentimentalisme).
Sous
un ciel clair, l'échauffement débute sur la route de La Pesée,
durcie par le regel nocturne, qui présente déjà des portions
malmenées par la douceur de ces derniers jours. L'arrivée à
l'aplomb de Praliathou ouvre la vue sur la Roche de Janatan ;
dès l'entrée dans le vallon, nous découvrons les nombreuses
coulées issues des couloirs de la Pointe du Col et les vallonnements
ridées et sculptés par la pluie, que nous allons traverser. Une
fois, le hameau de La Pesée, dépassé, nous apprécions de
reprendre une ancienne trace, rive droite du Boulissoir, et
accompagnés de rafales venteuses, nous nous élevons jusqu'au Lac de
Sécheron. La neige porte bien et le cheminement sur les reliefs
gondolés nous mène au premier col de la journée, celui des Tufs
Blancs (2304 m.), où nous nous accordons quelques instants pour
profiter des larges vues sur les sommets alentours et l'esthétique
Crêt du Rey, dont nous espérons faire le tour.
Une température
plus clémente, due à l'absence de vent, accompagne la traversée
jusqu'au Col des Génisses (2348 m.) avec nouveaux panoramas (chaîne
du Mont-Blanc, Comborsier, Grand Mont...) Une fois le Col de la
Grande combe (2356 m.) atteint, nous nous offrons la première
descente, choisissant les versants sud est, radoucis, avant de
traverser sous le versant nord du Crêt du Rey, ravagé par les
coulées ; au-delà du Cormet d'Arêches, le regard est attiré
par le Mont Coin et les arêtes découpées de la grande Paréi et,
après la traversée des culots d'avalanches écrêtés, nous
repeautons, au-dessus des chalets du Cormet. Les esthétiques crêtes
du Faille puis de la Raisse (en dents de scie, comme l'indique son
nom issu du patois savoyard) nous encouragent pour atteindre enfin le
dernier col du jour, à 2413 m., le Col de Corne Noire, alors que le
ciel se couvre, peu à peu.
Un dernier tour d'horizon s'impose
avant la descente, que nous redoutons un peu. En fait, la douceur de
la journée rend la glisse satisfaisante, sous le versant de la
Pointe de Combe Bénite et nous voici bientôt aux chalets des Veaux
du Fruit. Poursuivant rive droite du ruisseau des Douves, ce n'est
que vers Véman, que nous rencontrons, une zone de neige pourrie. La
glisse devient ensuite rapide sur l'itinéraire classique et ne
nécessite que 6 mini-déchaussages pour atteindre le parking, un peu
fatigués, certes, mais heureux de cette longue (21 kms) et
esthétique boucle en terre beaufortine.