Départ : Le Villaret du Nial (1850 m)
Topo associé : Tsanteleina, Face Nord en A/R
Sommet associé : Tsanteleina (3602 m)
Orientation : N
Dénivelé : 1700 m.
Ski : 4.2
Sortie du vendredi 23 avril 2021
Conditions nivologiques, accès & météo
Météo/températures : froid au départ, grand soleil, zéro vent
Conditions d'accès/altitude du parking : route noire déneigée jusqu'au barrage mais hélas barrière fermée verrouillée
Altitude de chaussage/déchaussage : au barrage 2300, on peut descendre à ski jusqu'à 2100 environ et rejoindre la route
Conditions pour le ski : vitrifiée dans le vallon, dure mais adhérente jusqu'au glacier, poudre tassée 15-20 sur glacier, poudre froide dans la face mais sans sous couche, nombreux rochers invisibles
Activité avalancheuse : aucun signe
Skiabilité : 😐 Correcte
Compte rendu
Quand Damien me propose la Tsanteleina, je ne comprends même pas le nom du sommet, mais je dis oui car on ne refuse pas une sortie ski, pas vrai? Une face Nord? ok super. Pas loin de la Grande Sassière? parfait. Et c'est donc reparti pour un séjour à La Rosière, hébergement 3 étoiles. Réveil 4h, on espère sans trop y croire que la route est ouverte jusqu'au barrage ou pas loin. On arrive sur place, on manque de s'encastrer dans la barrière en bois qui nous surprend au détour d'un virage. Ben mince alors, pas une trace de neige et pourtant, la barrière est même verrouillée. Damien s'emporte, il cherche une scie dans la voiture, mais n'en trouve pas. Baskets aux pieds, nous voila parti pour 2km de route jusqu'au barrage. Les sommets s'illuminent quand on attaque le plateau skis aux pieds. C'est long, c'est plat, merci Damien. On est suivi par un énorme troupeau de chamois, pas effrayés pour deux sous. La neige est dure jusqu'au glacier mais ne zippe pas, les couteaux resteront dans le sac. Personne dans le coin, c'est reparti pour une séance de traçage dans une neige immaculée, jusqu'au pied de la face. On chausse les crampons et là c'est le chantier. Dans une neige froide très poudreuse mais sans fichue sous-couche pfff.. on bataille. Les crampons butent sur les cailloux, on est sans arrêt déséquilibrés, et c'est bien fumés comme des saumons qu'on atteint enfin le sommet. Damien qui ne manque pas de culture me fait remarquer que nous sommes au sommet de Saint Hélène (c'était donc ça le nom du sommet en bon français!!) et que c'est un beau clin d'oeil au bicentenaire de la mort de ce cher Napoléon qui a lieu dans quelques jours. Finalement il n'est pas si fatigué que ça le bougre, alors qu'il m'a laissé tracer quasi toute la montée! Au sommet, un groupe nous a précédé, vraisemblablement monté et descendu par la face sud, plutôt bien enneigée. On redescend un peu pour chausser, mais ce n'est pas la descente rêvée car les requins sont encore là, plus nombreux, plus sournois, bien cachés dans la poudre. Sur la partie inférieure de la face, on peut se lâcher, les skis étant sans doute morts, on verra ça plus tard. Le glacier est en neige poudreuse délicieuse, Damien me fait ses plus beaux virages. La fin se déroule sur une première partie croute à négocier, puis moquette sympa. Le vallon se descend sans trop pousser, il est encore assez tôt (13h) et ça ne colle pas trop. Une horde de marmottes nous accueillent avec sifflements, sans doute pour nous féliciter de cette aventure ;-)