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jc69 a dit :
Et alors chaque fois qu'on pense que ça ne partira pas (99% du temps), on doit s'espacer ?
Tu n'aurais pas tendance à tout voir en noir / blanc des fois ? 😉
Moi je vois plutôt le risque d'avalanche comme un curseur avec des graduations très floues, mais tu sais quand même plus ou moins où tu en est des graduations.
C'est un peu ce que donne le risque résiduel de la méthode Munter.
Autre notion (pas précisément prise en compte par Munter) : si tu est risque 3+ / 4, tu vises donc une trace bien secure, loin des pentes à +de 30°. Mais "loin" c'est combien ? => c'est pas écrit dans les manuels et ça dépend de plein de paramètres que tu ne maîtrise pas.
Donc moi je passe "assez loin" (très pifométrique) et je prends des distances parce que ça ne coûte rien et que c'est efficace si on se trompe.
Autre cas de "zone grise" = un long itinéraire sans risque avec un court passage plus risqué. Je prends des distances sur le court passage mais je ne renonce pas forcément à la course (sauf si signaux d'alerte)
Le sujet de la surcharge est intéressant : qui est à même d'estimer à vue qu'en passant à 2 ça va péter alors que seul ça va tenir ?
Et si on parle de réduire le nombre d'enseveli ou de gagner quelques % de chances que ça tienne, on reste sur l'acceptation de se faire embarquer.
Remarque : la question n'est pas de savoir si on doit ou pas (avec toutes les nuances de gris) accepter le risque de se faire embarquer (chacun fait ce qu'il veut), mais de savoir si on est conscient ou pas que l'on prend ce risque.
rob a dit :
La surcharge qui fait s'espacer c'est un peu un mythe, le poids d'un skieur étant quantité négligeable par rapport au poids de la neige... C'est plutôt le concept de contrainte qu'il faut garder à l'esprit, et pour la diminuer on est plutôt sur du comportemental (skier en douceur, ne pas enlever les skis, ne pas chuter, ...).
Le terme de surcharge n'est peut-être pas le bon et je ne suis pas expert.
Mais même si on l'a relativisé par rapport au phénomène de cisaillement, la notion de surcharge et de "distance de délestage" à la montée reste solidement ancrée dans beaucoup de formations nivo (CAS et SLF) et dans toutes les méthodes et indicateurs dérivés de celle de Munter (Yeti, Skitourenguru,...)
On lit aussi souvent dans le BRA le terme de plaques déclenchées "par un seul skieur"
Il me semble que ça fait partie du phénomène, plus sensible quand la pente où le poids s'applique est faible (quand c'est plus raide l'effet de cisaillement devient déterminant si j'ai bien compris)
Je ne dois pas être le seul à faire prendre 10-15m de distance à la montée quand il y a un léger doute, si ? (à la descente c'est un autre problème)
A vous lire, j'ai quand même bien l'impression que la lecture de ce qui devrait être une aide à la décision est clairement un frein à toute initiative 😎
Bonjour,
Concernant le sujet, dimanche risque 2 en-dessous de 2200m dans Belledonne et 3 au-dessus Ok. Vu le nombre d'avalanches je sais bien il faut lire.... ???
Peut être, il serait plus utile vu le comportement de la majorité des randonneurs de créer un risque de danger en montagne et vu les chutes de neige du samedi avec du vent clairement dimanche cela était dangereux même en dessous de 2200m.
Bon,je vais me faire ''exploser'' mais clairement dimanche, il fallait faire très très attention.
a+
balto38 a dit :Bonjour,
Concernant le sujet, dimanche risque 2 en-dessous de 2200m dans Belledonne et 3 au-dessus Ok. Vu le nombre d'avalanches je sais bien il faut lire.... ???
Peut être, il serait plus utile vu le comportement de la majorité des randonneurs de créer un risque de danger en montagne et vu les chutes de neige du samedi avec du vent clairement dimanche cela était dangereux même en dessous de 2200m.
Bon,je vais me faire ''exploser'' mais clairement dimanche, il fallait faire très très attention.
a+
C'est le comportement de certains qu'il faut modifier. "Créer un risque de danger" (?), le danger est permanent.Et pourquoi pas une alerte prévisionnelle anticipatrice du risque de danger 🤣 ? Trop d'alerte tue l'alerte.
Un risque de danger? Le risque est un danger éventuel plus au moins prévisible.
Donc un danger éventuel plus ou moins prévisible de danger? 😉
Alti a dit :A vous lire, j'ai quand même bien l'impression que la lecture de ce qui devrait être une aide à la décision est clairement un frein à toute initiative 😎
Une initiative comme celle-ci tu veux dire : 😜 😉
via PGHM www.facebook.com/413193025759543/photos/a.413195762425936/1097452444000261
balto38 a dit :risque de danger
Relire la définition d’un risque dans le cadre du BERA. C’est une probabilité et une conséquence.
L'échelle européenne de risque d'avalanche comporte 5 niveaux de risque définis par une évaluation de la stabilité et de ses conséquences en terme de probabilité de déclenchement d'avalanche. Aucun des indices de risque n'est à négliger. En montagne le risque 0 n'existe pas et le danger auquel s'expose le skieur, le surfeur ou le piéton avec ou sans raquettes, croît avec la valeur des indices.
Le risque d'avalanche n'étant pas un paramètre mesurable, chaque indice de l'échelle traduit non pas ce qui va se produire, mais ce qui peut se produire avec la meilleure probabilité, eu égard à l'analyse de la situation et à l'état des connaissances.
La "bonne initiative" ne consiste pas à sortir avec un risque maximum mais de pouvoir sortir avec un risque acceptable qui est par définition omniprésent dans chaque sortie. Quant à la photo, on peut faire dire ce qu'on veut aux images.
@balto38
Je confirme le risque pour dimanche
Ci dessous dans la combe de l'Arclusaz. Les chalets sont à 1600 et il y avait des coulées en cours dans pratiquement toutes les pentes supérieures à 35/40 (tout le cirque était comme ça...)
Alti a dit :A vous lire, j'ai quand même bien l'impression que la lecture de ce qui devrait être une aide à la décision est clairement un frein à toute initiative 😎
Je n'ai rien compris, tu pourrais être plus explicite ?
Alti a dit :La "bonne initiative" ne consiste pas à sortir avec un risque maximum mais de pouvoir sortir avec un risque acceptable qui est par définition omniprésent dans chaque sortie. Quant à la photo, on peut faire dire ce qu'on veut aux images.
C’est pour ça que c’était une blagounette. 🙂 Et comme on dit chez les 2èmes classes : PIPE : Pas d’Initiative Pas d’Emmerde !
Ma pratique consiste, à la montée, à prendre des distances dès que les pentes environnantes sont sup à 30° et qu'une avalanche pourrait nous atteindre(prévenir les déclenchements à distance ), ou et que nous sommes sur des pentes à plus de 30 ° (prévenir le nombres d'embarqués ET la surcharge locale qui pourrait permettre l'activation de la couche fragile).
A la descente 1 par 1 et regroupement si présences de zones sûres, sinon toujours distances (prévenir le nombres d'embarqués, et garder des "ressources humaines" pour le secours.)
Il n'empêche que parfois on estime mal le risque potentiel, et nos comportements ne sont pas exactement ceux cités juste au-dessus, mais on essaye au max de s'y tenir...
rob a dit :
Suivre des protocoles systématiques est effectivement souhaitable pour tous, c'est la base de la formation à la gestion du risque 🙂 Mais protocole systématique ce n'est pas que l'équipement (fond de sac, check DVA, ...) c'est surtout la planification et gestion de course : analyse BRA/météo/topo, 3*3, analyse carto/pentes, briefing, points d'arrêts, analyse nivo locale, prise de distance, stratégies de réduction du risque pour faire la trace, et j'en passe encore beaucoup !
Et ça n'a pas besoin d'être lourd, on peut "automatiser" beaucoup de ces processus à force de les utiliser 😉
Pour moi, c'est le post qui résume le mieux le comportement à avoir.
Philosopher sur le matériel de secours n'a pas grand intérêt, on le prend, c'est tout.
Le plus important pour moi est la gestion du risque, à la fois au moment de projeter une course à la maison, mais aussi de rester attentif à tous les signes d'alerte tout au long de la course. Je pense que les conférences d'Alain Duclos sont une très bonne référence pour cela.
Jean-Claude BROCARD a dit :rob a dit :
Suivre des protocoles systématiques est effectivement souhaitable pour tous, c'est la base de la formation à la gestion du risque 🙂 Mais protocole systématique ce n'est pas que l'équipement (fond de sac, check DVA, ...) c'est surtout la planification et gestion de course : analyse BRA/météo/topo, 3*3, analyse carto/pentes, briefing, points d'arrêts, analyse nivo locale, prise de distance, stratégies de réduction du risque pour faire la trace, et j'en passe encore beaucoup !
Et ça n'a pas besoin d'être lourd, on peut "automatiser" beaucoup de ces processus à force de les utiliser 😉
Pour moi, c'est le post qui résume le mieux le comportement à avoir.
Philosopher sur le matériel de secours n'a pas grand intérêt, on le prend, c'est tout.
+1
C'est la préparation intellectuelle de la sortie, sorte de routine que doit appliquer tout bon professionnel de la montagne. En revanche, je ne suis pas certain que les amateurs appliquent à la lettre et systématiquement cette check-list qui doit se résumer à se téléphoner la veille pour décider du projet et à tirer le rideau le lendemain au réveil pour regarder les étoiles 🤣