Fin de tolérance à Gresse en Vercors

J'ai lu ces débats, et étant du genre skieur de rando sur les pistes quelques éléments de réflexion

1/ Je pense comme cela a été dit que le skieur de randonnée, même s'il ne prend pas de forfait, participe à l'économie de la station.

Bien sûr, le Grenoblois qui va faire sa croix de Chamrousse, pas tellement, et encore.

Mais j'ai déjà croisé des vacanciers, qui l'été se mettent au trail, et l'hiver au ski de rando. Je me souviens d'avoir discuté avec un parisien qui venait avec sa famille, sa fille faisait des cours ESF. Pour sa part, il faisait ski alpin / ski de rando, et avait choisi une station où il été possible de faire cela.

Donc, je pense que de plus en plus, les skieurs de randonnée seront un plus pour les stations.

2/ Je pense que le ski de randonnée sur les pistes va s'accentuer au fil du temps parce que
- Les risques d'avalanches sont réduits
- La descente est agréable
- C'est parfois le seul endroit correctement enneigé lorsque les chutes de neiges se font rares

Il est fort probable avec le réchauffement climatique que les LPN vont remonter, que les hivers seront plus secs, et donc les endroits avec un enneigement correct cela sera en station. Il n'y a qu'à regarder cette hiver, la neige non dammée est très majoritairement mauvaise, cartonnée, dure, et il y a des cailloux qui affleurent.

3/ Les stations ont pris la mesure de ce mouvement, mais je pense qu'il y a quelques limitations, pistes de réflexions / d'amélioration qui sont les suivantes :

- Les itinéraires sont souvent en forêt, et s'ils partent de trop bas, il manque souvent de la neige. Je vais parler de ce que je connais, à St-Pierre de Chartreuse, j'adore l'itinéraire de ski de rando de la Combe de l'Ours, mais souvent, il faut remonter le long des pistes car dans la forêt il faut déchausser sans cesse.

- Les itinéraires sont des fois pas assez long. Je vois dans certaines stations des itinéraires une portion de la montagne, mais tu n'arrives pas au point le plus haut, et si tu as envies de monter plus haut, l'itinéraire s'arrête...

Pour ces derniers points, je n'ai pas de solution miracle. Sur certaines pistes larges, pourquoi ne pas envisager un petit couloir délimité par des filins rouges tout du long, mais j'imagine galère à mettre en place, et il existe des passages étroits sur les pistes de skis qui ne permettent pas la cohabitation sereine skieur alpin / skieur de randonnée.

4/ Ne faut-il pas s'auto réguler ?
Pour ma part, j'avoue que
- J'éviter de remonter des pistes en période de vacances scolaires
- J'essaie de monter le matin lorsque les pistes sont encores fermées, pour arriver avec les premiers skieurs en haut des remontées

Bref, sur un message d'optimisme,
- Je trouve que NOUS posons un vrai problème en remontant le long des pistes de sécurité pour nous, pour les gens qui descendent
- Les stations qui banissent purement et simplement le ski de rando sont à côté de la plaque, interdire c'est une chose mais est-ce que cela règle le problème pour autant ? Heureusement de plus en plus de stations proposent des solutions très bien 😄

réponse à skieur:
pour ta gouverne je ne fais pas de "ski fitness" en station... donc ne risque pas de croiser des mecs "voulant marquer leur territoire"!
et si j'y vais le mec n'est pas encore levé...
change de cible 😜 !

Ce qui serait intéressant d'anticiper, c'est la législation.
Aujourd'hui, un skieur de piste, arrêté en pleine piste, n'est pas hors la loi.
S'il se fait percuter, celui qui le percute est en plein tors.
Dans le règlement des pistes, quand vous achetez un forfait, remonter la piste en escalier n'est pas interdit, comme à pied. Le skieur de rando est il considéré à pied ? ou à ski ?
On voit bien que la limite juridique n'est pas du tout claire et pour l'instant, le skieur de rando ne peut être inquiété car s'il arrive des bois et parvient sur une piste, la signalétique absente le dédouane de toute responsabilité.

Ceci dit, il est évident que de remonter en pleine journée n'est pas esthétiquement souhaitée. Si on fait attention et qu'on reste sur le bord, comme je l'évoquais dans d'autres posts, la problématique ne se pose pas.

Finalement, le problème, c'est l'homme encore qui se le crée. Les accidents à répétition vont forcer le législateur à légiférer dans le domaine. Et un jour viendra où on interdira purement et simplement le "piéton muni de skis permettant de remonter la pente", ou on le rendra responsable en cas de sinistre. Je suis quasiment certain que cela va arriver. Malheureusement, la pauvre skieuse du Collet fait partie de ces exemples qui vont aboutir à une jurisprudence.

En théorie nous ne posons pas de vrai problème en remontant la piste : les skieurs de piste, arrêtés ou qui remontent pour aider leurs enfants, on l'a tous été à un moment donné. Les autres arrivant au dessus devant être maîtres de leur vitesse. Simplement, oui, évitons de remonter en pleine journée sauf certains cas rencontrés ici ou là, où on est obligé de couper une piste à un moment donné pour continuer son itinéraire.

Bonjour à tous. Pour répondre au dernier message. Remonter en escalier sur la piste ou à pied à cause d’une chute ou autre, c’est un cas ponctuel. Les piétons sont interdits également sur les pistes de ski.
Je travaille au télésiège de Chaillol et je vois passer énormément de randonneurs le matin à l’ouverture. Malgré l’interdiction, la pratique est tolérée vu que c’est le seul départ pour le vieux chaillol et les sommets environnants.
Je pense que pour la pratique reste tolérée, il faut faire appel à la logique et au bon sens. J’ai vu récemment un couple partir avec leur chien non tenu sur le front de neige qui courrait après les chiens de la station. J’ai vu des groupes entiers partir pleine balle en pleine journée au milieu des skieurs. J’ai vu des gens monter en zigzag sur une piste étroite en aval d’un virage. C’est dangereux et égoïste.
Enfin, sur le débat du randonneur qui contribue également à l’économie de la station, j’en vois rarement aller boire un coup au bar après la course. De plus, le parking au pied des pistes serait plus agréable pour les familles qui galèrent à marcher avec tout le matos que pour des gens avec des chaussures debrayables et des skis légers.
Donc un peu de respect pour les stations qui ne vivent (ou survivent) que grâce au ski alpin.
Sur ce, continuez de rentrer de belles courses et allez en montagne (j’ai vu 7 chamois en sortant de la station)
François, perchman, randonneur et crapahuteur ????

Message bien raisonnable de François.
Effectivement, que les pisteurs appellent les gendarmes pour "des groupes entiers partir pleine balle en pleine journée au milieu des skieurs", ou pour "des gens monter en zigzag sur une piste étroite en aval d’un virage", oui il faut le faire, ces gens-là n'ont visiblement rien compris ou s'en foutent, et la seule pédagogie qui a une chance de faire de l'effet avec eux est une atteinte à leur portefeuille.

Par contre, comme tu le dis, "il faut faire appel à la logique et au bon sens" : ça marche aussi pour les pisteurs qui dans le cas d'une personne isolée, qui remonte en serrant bien le bord de la piste, n'ont sûrement pas besoin d'appeler les gendarmes.

François a dit : J’ai vu des groupes entiers partir pleine balle en pleine journée au milieu des skieurs
Je ne défends ni n'attaque le ski de rando en station et cela ne me dérange pas plus que ça si la prudence est de mise. Ca peut dépanner pour plein de raisons.
Cependant dans les différents posts seuls les randonneurs sont mis en cause.
Ne pourrait on pas incriminer également ces chers skieurs de pistes?
Ils n'ont pas besoin de nous pour créer des problèmes beaucoup plus importants.
Il me semble qu'ils sont responsables d'un nombre incalculable d'incidents et d'accidents.
Je n'ai jamais vu quelqu'un verbalisé pour sa vitesse, ni repris par les pisteurs parcequ'il fait le con au milieu des gosses ou demander à des papoteurs au milieu de la piste de se déplacer.
Il y a de gros problèmes de sécurité sur les pistes avec ou sans les randonneurs.
Enfin, ne doit on pas être maître de sa vitesse? et dans ce cas on peut parfaitement éviter des gens au milieu de la piste mais également ceux qui la remonteraient.

Le dernier message (par Pat) est assez délirant quand même, non? Sur la route aussi on doit être maître de sa vitesse, donc le jour ou tu te prends quelqu'un qui roule à contre sens c'est un peu de ta faute aussi? La comparaison est peut etre un peu poussée, mais pas tant que ça... Ceux qui remontent en peaux au milieu des pistes (j'ai bien dit au milieu) pendant les horaires d'ouverture n'ont aucune excuse.

Pat a dit :cela ne me dérange pas plus que ça si la prudence est de mise

@Jean, tu a oublié une partie de mon message

Bonsoir;
pour rebondir sur la discussion, est ce qu'il existe une liste des stations qui offrent un itinéraire de montée en peaux?
Cordialement
Bertrand

Bonsoir;
pour rebondir sur la discussion, est ce qu'il existe une liste des stations qui offrent un itinéraire de montée en peaux?
Cordialement
Bertrand

Ah là oui ca rebondit !

Pat a dit :Pat a dit :cela ne me dérange pas plus que ça si la prudence est de mise

@Jean, tu a oublié une partie de mon message

@Pat, certes, mais par la suite tout le reste de ton message essaie de dédouaner les skieurs rando qui pratiquent sur les pistes, sous le prétexte que les skieurs alpins n'ont pas toujours un comportement irréprochable. C'est amha hors-sujet et de mauvaise foi.

mode fanfaron on: Et si un jour je me prends un randonneur pendant que je descends une piste, et que le con me sort "oui d'accord j'ai rien à faire ici, mais bon, vous êtes sur que vous maîtrisiez suffisamment votre vitesse? Hein?", non seulement le gonze va pouvoir réviser tout son petit Michel Audiard illustré, mais en plus il a intérêt à dépeauter et passer en mode descente aussi vite que les champions de ski alpi...

@pat. Les accidents entre skieurs sur piste sont beaucoup plus fréquents en effets mais c’est le risque de cette activité, d’où des assurances avec le forfait, des secours sur piste, du balisage etc. Cela dit, il y a des imprudents sur les pistes comme ailleurs.
Certaines grosses stations ont des gendarmes qui patrouillent à ski pour contrôler comme sur la route. Les pisteurs font en majorité de la prévention sur la vitesse et les mauvais arrêts sur piste. D’autres sont plus bourrus.
Le reste, je le maintiens, c’est de la logique. Autre exemple parlant : l’autre jour, mon collègue, enfant du village qui connaît mieux les sommets autour de Chaillol que tout skitour réuni, demande à 4 randonneurs de passer par le chemin qui est fermé aux alpins pour ne pas gêner. Ceux ci montent quand même droit au milieu de la piste principale. On demande à un pisteur (très sympa et splitboarder) de se mettre au bord. Ils le font, et le temps que le pisteur remonte au télésiège, les types étaient de nouveau au milieu. En résumé, ces gens là ont profité d’un parking au pied de la neige, d’un départ damé mais n’ont pas été très respectueux.
Pour rappel, les pistes sont travaillées la nuit pour fournir un service de qualité aux gens qui viennent skier avec un forfait la journée. Je suis d’accord que quelques randonneurs ne bousillent pas les pistes, mais je n’accepte pas le fait de cracher sur les stations pour UNE mauvaise expérience.
Personnellement, les stations c’est cool quand il neige pour faire plein de hors piste facilement et skier avec mon petit de 4 ans. Plus, avoir du travail pendant 3 mois. La rando, c’est en montagne, peu importe l’itinéraire, la course célèbre, le plus important c’est d’être dans la nature.
Bon hiver à tous

Lavaud Bertrand a dit :Bonsoir;
pour rebondir sur la discussion, est ce qu'il existe une liste des stations qui offrent un itinéraire de montée en peaux?
Cordialement
Bertrand


mtnath.com/skimo-in-resort/

Je crois qu'il y a eu un fil sur le sujet il n'y a pas longtemps.

Certaines réflexions sont du délire complet.
Des règles, en station, il y en a plein. A commencer par une dizaine qui sont exposées un peu partout dans la station. Maintenant, faut aller un peu en station pour les connaitre… Ou à minima, se renseigner vers les caisses, les remontés, l’office du tourisme, les ESF, les pisteurs enfin là où il y a de l’info par rapport à l’activité que l’on veut pratiquer là où l’on veut la pratiquer. Mais bon, on aime que tout soit servi apparemment.
Faut aussi arrêter de déblatérer des sottises plus grosses que le cul d’un éléphant sur les stations, les pistes, les pisteurs… enfin bref sur ce qu’apparemment la majorité ici connaisse très peu.
Concernant les randonneurs qui ont l’impression que tout leur est dû, sous prétexte de … bah de quoi d’ailleurs si ce n’est leur bêtise, NON vous n’avez pas le droit de circuler librement sur les pistes à la monté, et que ce soit en bord de piste, sur la piste ou en sortant du bois… C’est simple comme règle alors pourquoi débattre la dessus. Le pisteur le dit, le maire le dit via un arrêté, les flics le disent… Maintenant je ne comprends pas pourquoi débattre encore. S’il y a un accident, vous serez en tort, quoi qu’il arrive. En règle générale, c’est le randonneur qui prend lourd, sauf quand c’est un ptiot qui tape le randonneur, là c’est le ptiot qui prend lourd. Puis le randonneur paye beaucoup derrière… Bref.
Je passe les arguments : Oui mais nous, randonneurs on ramène du fric à la station… Ah ouais, c’est vrai qu’on vous voit blinder les bars, les terrasses, les restos… Délirant là encore. Un pins à la station à la limite, mais ne sortez pas que vous jouez dans l’économie d’une station…
Moi ce qui me dérange le plus c’est le randonneur qui vient randonner en station, qui profite d’une route déneigée, d’un départ plutôt élevé, d’un retour ski au pied quasi assuré, d’un domaine sécurisé … et qui critique la station en elle-même, les professionnels qui y bossent et les skieurs qui descendent les pistes… Demandez moi cent balles et un mars je vous donnerai même ma maison…
Mention spéciale pour Cyrille, qui décidément ose tout commentaire, mais c’est à ça qu’on le reconnaît.