Comment sortir son piolet

Christophe Desmaris a dit :Bonjour,
les alpinistes portent leur piolet en terrain mixte (neige ou glace + rocher) sous la bretelle du sac, comme l'a dit Alainlo. Une illustration ici: alpinismesansguide.blogspot.com/2018/07/le-piolet-derriere-la-bretelle.html?m=1

Ca m'a l'air dangereux comme position et pas ultra-rapide à dégainer.
Je plussoie à ce qui a été dit.
Mais s'il faut mettre brièvement le piolet "à disposition" sans l'avoir main, je trouve plus rapide et moins dangereux de le mettre parallèle à la jambe, la panne en appui sur le porte-matériel du baudrier, assuré par une sangle.
Très exceptionnellement, il m'arrive de prendre bâton et piolet dans la même main, en serrant les deux manches parallèles au niveau habituel du bâton et juste sous la tête du piolet. Bon c'est pas pour faire des conversions.

Attention, comme dit précédemment, on ne peut pas enrayer une chute sur neige gelée si l'on n'a pas déjà le piolet à la main. (skis aux pieds ou même crampons aux pieds).
La technique du piolet sous la bretelle du sac à doc ou dans un porte-matériel ne le permet pas : même si vous êtes entraîné, le temps de dégainer vous fait déjà prendre trop de vitesse, et au mieux le piolet vous échappera des mains si vous arrivez à faire un quelconque planté (faites des essais dans une pente, en vous faisant assurer par quelqu'un) 😮 .
Cela dit, passer le piolet sous une bretelle du sac est par contre utile pour avoir le piolet à portée de main : comme il n'y a pas besoin de tomber le sac, on hésite moins à le prendre en mains AVANT d'arriver sur une zone douteuse/risquée (et c'est vrai que, à ce moment-là, il est très conseillable d'envisager sérieusement aussi de mettre les crampons) 😉 . Mais tout cela, c'est avant la glissade, jamais pendant…

Christophe Desmaris a dit :Bonjour,
les alpinistes portent leur piolet en terrain mixte (neige ou glace + rocher) sous la bretelle du sac, comme l'a dit Alainlo. Une illustration ici: alpinismesansguide.blogspot.com/2018/07/le-piolet-derriere-la-bretelle.html?m=1

Sauf que le demandeur est en ski ! pas à pied en pratiquant de l'alpinisme.

En alpinisme, le piolet à la bretelle se pratique sur une courte section, quelques pas entre les longs moments où le piolet est à la main.

Espérer arriver à prendre son piolet de la bretelle est une stupidité lors d'une chute à ski. C'est à se demander si tu as déjà mis un piolet à ta bretelle pour raconter ce genre d’âneries.

Dans 99% des situations, si on risque de tomber à ski à la montée et d'avoir une glissage dangereuse, il faut simplement mettre ses crampons et en plus prendre éventuellement son piolet à la main.
Ni plus, ni moins.

J'ai l'impression que les secours en montagne ont encore de beaux jours devant eux!

Effectivement. Tu a raison fuyy. 😄 😠

Pat tu cet quand ont vois évoluer certains en terrain raid devers beton ont ce dit qu'il y a un bon dieu pour les nuls 😄

sa sé çure mont bont pierau

degainer son piolet :
- impossible à faire rapidement
- dangereux d'avoir un piolet accrocher devant soit (si on tombe dessus ...)
- idem avec les couteaux accrochés à la ceinture au niveau des fesses !
- donc piolet en main = crampons au pieds.

neige dure :
- poser couteaux avant d'être dans la m...
- avec ski : si chute utiliser baton comme frein (une main au dessus de la rondelle, une mains 30cm au dessus et on appuie comme un bourrin la pointe du baton sur la neige) donc surtout pas enfiler les dragonnes !
- si trop raide = crampons et piolet

toujours penser au passage suivant pour anticiper sur la façon de progresser afin de se mettre dans la config qui va bien

Pour l'avoir vécu, je sais que le premier réflexe quand on dérape à ski quand on ne s'y attend pas et qu'on commence à glisser vers le bas, est d'essayer de s'arrêter ou au moins de se freiner fortement à l'aide des skis, en essayant de faire mordre les carres. Le temps (très faible en réalité) qu'on se rende compte que ça ne fonctionne pas (neige gelée), la vitesse acquise est déjà trop importante pour que quoi que ce soit puisse être efficace, et on n'a plus qu'à dévaler et s'écraser en bas comme une grosse bouse. Je peux témoigner que ça fait mal.

Les alpinistes considèrent généralement que les crampons sont des outils de progression et non de sécurité. Pratiquer une réchappe (arrêt progressif avec le piolet) avec les crampons est toujours délicat. Il s'agit de bien relever les pieds pour éviter qu'ils n'accrochent et provoquent un brusque rebond et un retournement incontrôlable. Sans crampons, ce risque n'existe pas et on peut stabiliser la réchappe avec la pointe des pieds dans craindre un retournement brutal.

La réchappe skis aux pieds ne devrait pas poser autant de problème qu'avec des crampons. Les ski dérapent en travers de la pente et le haut du corps, vrillé, est face à la neige. Les skis risquent moins d'accrocher que des crampons. Si les deux experts en relation klaxon (cf. Jacques Salomé) éprouvent des difficultés, qu'ils se fassent aider par des personnes plus chevronnées qui ne manquent pas sur ce forum.

Fuyy a dit :Et la réchappe avec les skis au pied ? As tu déjà essayé de planter la pointe des chaussures en ayant les skis au pieds.

Couic

Et pourtant, en pleine glissade, si un crampon touche la glace, c'est la catapulte assurée, tandis qu'un ski ou une chaussure peut bien râper jusqu'en bas sans problème.

Charic a dit :Et pourtant, en pleine glissade, si un crampon touche la glace, c'est la catapulte assurée, tandis qu'un ski ou une chaussure peut bien râper jusqu'en bas sans problème.

J'expliquais surtout une évidence : avec des skis au pieds, il n'est pas possible de planter la pointe de ses chaussures dans la neige comme proposé !

Par ailleurs, les personnes faisant du ski, et étant tombé à ski, savent que la gestion de ses skis constitue un élément primordiale et compliqué lors d'une chute à ski, empêchant ou limitant strictement les possibilités d'actions. Sans skis (et sans crampons), il est relativement aisé (tout est relatif) de se positionner pour ralentir sa chute, éventuellement,y avec un piolet.
Dans une chute à ski à la descente (fixation en position descente), il faut avant tout arriver à faire passer ses skis devant soi, en bas, dans une position ressemblant à celle du skieur en action mais couché sur la pente. De cette façons, il est même parfois possible de se remettre debout sans avoir arrêter la chute.

Mais, si tu chutes en avant (la tête en avant), avec les skis derrière, éventuellement croisés, c’est non seulement difficile de s’arrêter mais impossible de prendre/utiliser un piolet.

La chute en ski avec les fixations en position montée + podefoc est encore pire à gérer car on ne peut pas utiliser ses skis.


Tout cela est tout de même une évidence pour les personnes ayant un minimum de bagage dans l'activité.

Si on a u risque important de tomber avec ses skis aux pieds à la montée, on mets les crampons. C'est tout. Le reste est du blabla de personne ne connaissant pas vraiment le sujet.

Comparer une glissade avec crampons aux pieds ou skis aux pieds n'a pas de sens. Sur le terrain, on ne choisit pas de mettre les crampons ou les skis aux pieds parce que ce serait mieux en cas de glissade (ou alors c'est raisonner [si j'ose dire] comme ceux qui veulent faciliter le licenciement pour augmenter l'emploi 😮 ).
Soit on met les crampons (pour progresser en évitant le risque d'une glissade), soit on continue à progresser en ski parce qu'on pense que cela suffit. Et ensuite on s'en dépatouille si l'on glisse 🙄 . Et, dans les deux cas, je vous souhaite d'avoir eu le piolet à la main 😉. (et comme je ne me sens pas équilibré avec un piolet à la main et un bâton dans l'autre si je suis à skis, je passe en crampons).

Bonjour,
Pour mettre les crampons, est-ce que je dois retirer les skis ?