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Une petit casse-tête physique pour se divertir, et oublier un moment les sujets qui fachent (élections, BERA, week-end pourri, etc)
Quelqu'un aurait-il une explication rationnelle du fait qu'en descente, lorsqu'on passe sur une zone de neige collante, on le sent immédiatement dans les cuisses qui fatiguent beaucoup plus...
A vos cours de mécanique !
j'ai jamais trop aimé la physique mais je dirai que t'as une augmentation brusque des forced de frottement , du coup un desequilbre avant sur les skis et que pour compenser tu vas mettre ton poids un peu plus en arriere et donc faire travailler un peu plus tes jambes...
Clément Pernet a dit :et oublier un moment les sujets qui fachent (élections, BERA, week-end pourri, etc)
Tu peux rajouter but, tricot, sorties à la Croix de Chamrousse 😜
Pour revenir à la question, je pense surtout que la neige n'est pas uniformément collante et que donc les variations importantes de frottements imposent de très fréquents et importants rééquilibrages qui font travailler les cuisses.
De plus qui dit collante dit lourde et donc nécessité de skier plus en arrière et donc de faire plus travailler les cuisses.
Alors pour préciser, on se met dans une situation stationnaire: pas de changement de neige, neige portante, mais collante, pas de changement de vitesse.
Clément Pernet a dit :Alors pour préciser, on se met dans une situation stationnaire: pas de changement de neige, neige portante, mais collante, pas de changement de vitesse.
Alors dans ce cas je ne suis pas sûr du tout que les cuisses travaillent plus
Ah si, ça brule clairement plus! J'en ai encore eu une vraie expérience sur le glacier des sources de l'arc le 1er avril (et c'était pas un poisson): grands espaces, vitesse de croisière, grandes courbes, mais cuisses qui brulent sur la neige collante au soleil et qui se refont sur les contre-pentes à l'ombre.
Je suis le seul à qui ça arrive ?
Avis au skieurs de freedream, dont les semelles sont particulièrement collantes en neige chaude...
c'est peut être que ta position stationnaire n'est pas la même que d'hab', donc çà fume plus vite 😉
en fait ce qu'on veut c'est descendre (ça c'est dit...).
en situation statique, c'est-à-dire que le skieur ne fournit pas d'énergie (en gros c'est une masse inerte), il est soumis à 3 forces : son propre poids, P=mg, la force de réaction du plan incliné (la pente de neige), et la force de frottement, qui en première approximation peut être considérée comme constante pour un frottement solide-solide (notre cas ici (en fait il existe aussi un "seuil" qu'il faut passer pour commencer à glisser)), et proportionnelle à la vitesse pour un frottement fluide (dans l'air par exemple).
je vous passe les équations, tout cela est joliment illustré ici.
Or, le skieur, surtout de rando 🤣 , surtout skitourien 😉 , il n'est pas inerte. Il veut descendre. Pour cela il faut dépenser de l'énergie, soit en faisant des bonds en avant (rare mais drôle, les surfeurs font ça des fois, ou les pingouins (manchots ?) en Antarctique), soit en tournant de droite à gauche (plus fréquent), et ça, ça fait mal aux cuisses !
En gros : pour descendre à la même vitesse il faut fournir plus d'énergie, et ça fait ch... quand on n'a pas pu sortir quand il y avait de la poudreuse ou de la transfo glissantes de folie et qu'on se retrouve à peiner à la descente comme on en arrache à la montée...
Je dirais, en neige non collante, le frottement ski/neige est négligeable, le skieur accélère (travail du poids) il n'y a pas de contrainte de cisaillement des cuisses. En neige collante, avec tes hypothèses, la vitesse du skieur est stabilisée, et les cuisses sont cisaillées entre la composante du poids qui a tendance à le tirer vers l'avant, et le frottement qui a tendance à tirer les skis vers l'arrière.
Hem, le boss arrive, tout de suite ça se réchauffe.
Par contre, on a dit que tout était stationnaire, donc pas d'accélération, même quand ça glisse!
Cisaillement, quesako?
Bon et sinon, elle était pas trop collante la neige en Suisse 😜
Bon, si pas d'accélération alors c'est que tu prends une ligne de pente plus importante quand ça colle, si non tu t'arrêtes, donc que la composante du poids qui te tire en avant est plus importante, donc le cisaillement plus important.
En d'autres termes, pas d'accélération= statique, tu te mets dans tes skis collés sur une planche que tu incline à 5° (neige qui glisse), ou à 15° (neige qui colle). Tu devrais plus sentir tes cuisses dans le deuxième cas.
Cisaillement, c'est la contrainte subie par les cuisses placées entre deux efforts, un (le poids) vers l'avant au niveau du centre de gravité (pas loin de la ceinture chez les mecs), et l'autre vers l'arrière du au frottement des skis.
Un petit schéma ?
Plus de cuisses après la suisse, mais pas pour les mêmes raisons, on a vu que l'hôtel 😜
en fait, c'est surtout les mouvements qui conditionnent l'augmentation de l'effort et donc les cuisses qui chauffent plus dans la collante
comme dit plus haut, si tu reste bien droit, un peu en surface, certes ton style va en prendre un coup mais tu t'économises
si tu fais des virages, si tu attaques, si tu veux te faire plaisir dans de la neige inskiable, tu augmentes les frottements dans une neige à tres haute résistance donc tu y met beaucoup d'énergie
perso, comme je ne suis pas un roi de la descente, quand la neige est pourrie je skie "première étoile", ça permet de s'économiser, d'éviter les chutes, et surtout de ne pas se faire un genou 😮
gilles a dit :en fait, c'est surtout les mouvements qui conditionnent l'augmentation de l'effort et donc les cuisses qui chauffent plus dans la collante
Justement non, ce n'est pas le mouvement qui fait la douleur mais la contraction statique générée par le cisaillement dont parle jeroen.