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Puis-je me permettre une petite réflexion pour répondre aux inquiétudes -bien légitimes !- de certains débutants relativement au risque d’avalanche ?
Tout d’abord, il ne faut surtout pas croire qu’on risque la mort chaque fois qu’on met une spatule hors des pistes.
Ensuite, pour qu’une avalanche se déclenche, il faut des conditions.
- Si ces conditions ne sont pas remplies, l’avalanche ne part pas.
- Si ces conditions sont remplies, parfois l’avalanche part, parfois elle ne part pas, on ne sait pas pourquoi. On appelle ça : le risque (pour schématiser).
Disons que dans des pentes en-dessous d’environ 30°, le risque est extrêmement faible et on peut faire du bon ski dans de telles pentes.
A noter tout de même qu’il faut aussi prendre en compte les pentes latérales sous lesquelles on est amené à évoluer. En effet, si celles-ci font plus de 30° on peut déclencher une avalanche « à distance » en passant dessous.
En conclusion, la montagne n’est pas avalancheuse partout ; la montagne n’est pas avalancheuse tout le temps.
Donc, chères débutantes, chers débutants, ne vous inquiétez pas trop et retrouvez votre sommeil de bébé.
Je ne sais pas pourquoi, mais ça ne me rassure pas trop ce que tu écris 😜
Non ce qui empêche VRAIMENT le débutant de dormir, c'est est-ce que ça va toucher ou pas? Est ce que je vais éclater mes nouveaux ski...ou pas, et pour ça il faut des conditions, des fois y'a les conditions pour que ça touche et ça touche pas, des fois...
Avec des affirmations comme cela, tu vas au "carton" mon gars.
Une avalanche peut très bien se déclencher en dessous de 30° de pente.
Il faut surtout que les débutants en rando sortent avec des mecs compétents en "nivo" et qu'ils jettent un coup d'oeil sur le BRA. 😉
www.skitour.fr/photos_courses/plaque,5289-6.jpg il ne devait pas y avoir beaucoup de pente...
thierry louvel a dit :Avec des affirmations comme cela, tu vas au "carton" mon gars.
Une avalanche peut très bien se déclencher en dessous de 30° de pente.
Il faut surtout que les débutants en rando sortent avec des mecs compétents en "nivo" et qu'ils jettent un coup d'oeil sur le BRA. 😉
En gardant également en tête que des mecs compétents en nivo et qui regardent le BRA, y'en a plein les cimetières, malheureusement.
question: Connaissez vous des physiciens spécialistes des milieux hétérogènes qui ont comme sujet de thèse l'étude des manteaux neigeux?
C'est entre autre comme ça qu'on arrivera à en savoir un peu plus, non?
www.skitour.fr/photos_courses/plaque,5289-6.jpg il ne devait pas y avoir beaucoup de pente...
Bouh ça calme!! 🤢 🤢
alaindesalpes a dit :question: Connaissez vous des physiciens spécialistes des milieux hétérogènes qui ont comme sujet de thèse l'étude des manteaux neigeux?
C'est entre autre comme ça qu'on arrivera à en savoir un peu plus, non?
Va voir du côté du CEMAGREF à Grenoble
Et le débutant qui se nique le genou à 3 km du parking? Pas de réseau pour le mobile et la nuit qui tombe? A mon avis ça arrive plus souvent que l'avalanche en dessous de 30°...
Un conseil : ne débutez pas ! 🤣
On est déjà bien assez sur les pentes.
Restez sur les pistes. 😜
thierry louvel a dit :Avec des affirmations comme cela, tu vas au "carton" mon gars.
Une avalanche peut très bien se déclencher en dessous de 30° de pente.
Ai-je dit le contraire? J'ai dit que le risque était extrêmement faible. Ce n'est pas un scoop, ça traine dans tous les bouquins et dans tous les stages nivo.
Il y a aussi la solution qui consiste à rester chez soi et à regarder la télé. Mais je ne suis pas sûr que ce soit meilleur pour la santé et la longévité.
Francoua a dit :Donc, chères débutantes, chers débutants, ne vous inquiétez pas trop et retrouvez votre sommeil de bébé.
..."
Je ne sais pas si vos échanges font référence au post 'posez vos questions en matière d'avalanche..." mais merci de ces éclaircissements...enfin aurais p'tet pô du regarder la photo postée par Jeroen... 😮
On verra bien ...J-4 en attendant dormons tranquille ! 😄
(désolé c'est du long) 🙁 La question posée dans ce post me semble intéressante (j’adhère moins à la première intervention trop tranchée). Ce post est intéressant car il souligne un phénomène prégnant (me semble-t-il), de massification des pratiques hivernales en montagne et hors des pistes (en station) et donc exprime la question cruciale de l’arrivée importante de pratiquants débutants dans des activités à risques.
Je pense qu’effectivement la question de la connaissance du PHENOMENE avalanche est complexe même pour les spécialistes (scientifiques, comme expert pratiquants). Celle du RISQUE d’avalanches l’est tout autant. Néanmoins gardons à l’esprit le fait, que le RISQUE est le produit de deux éléments l’ALEA (phénomène avalancheux caractérisé) et la VULNERABILITE (en l’occurrence et pour ce qui nous concerne : les pratiquants en situation sur des pentes).
Comme le précise Munter (spécialiste suisse) la question du risque d’avalanches se situe à l’interface entre deux dimensions l’une physique (le phénomène avalancheux) et humaine (le pratiquant). Dans l’immense majorité des accidents c’est le pratiquant qui déclenche l’avalanche. C’est donc la vulnérabilité qui est le principe actif du risque (comme les médocs) 😜 . En ce sens toute réflexion sur les conditions et le niveau d’exposition (du pratiquant) et donc tout questionnement relatif au facteur humain et à la prise de décision, me semble central et être une bonne entrée pour répondre au problème collectif que constitue le risque en situation. L’expérience de terrain pour évaluer le niveau (d’aléa) est en effet éminemment importante, mais dans le cas des débutants ce background est très insuffisant 😮 . Il faut donc réfléchir le problème sur le versant tangible et moins incertain de la vulnérabilité, de l’évolution de son exposition en amont de la sortie (pourquoi je vais en montagne, avec qui (gens d’expérience), , avec quel système de sécurité, avec quelle infos en amont : BRA, info locale,..). Pendant:
en utilisant quelle modalité d’évolution, savoir s'écouter, renoncer et aborder l'activité progressivement.
Ce n’est pas simple, mais ce qui est sûr, c’est que plus la connaissance sur les aléas avance, plus elle conclue sur la complexité des mécanismes de déclenchement des phénomènes (à priori et in situ). La réduction de la vulnérabilité doit être alors un véritable levier pour la décision. C’est ce qui structure en partie la méthode 3X3 ou l’outil d’aide à la décision récemment mis en place chez les guidos. Dans ces outils, l’exercice d’évaluation de l’aléa prend (d'une certaine manière) aussi en compte l'incertitude qui se situe dans l’évaluation humaine de la probabilité de déclenchement du phénomène sur la pente en question. En cela, nous sommes aussi dans une approche du risque axée sur la vulnérabilité.
Pour conclure, la question du risque d’avalanches est bcp orientée sur le phénomène (héritage scientifique) et il parait contre intuitif d’appréhender les choses autrement. Néanmoins, cela mérite d’être expérimenté. On ne pourra peut être pas beaucoup alimenter la connaissance sur les phénomènes mais nous avancerons peut être un peu plus sur la connaissance et la prise en compte du RISQUE d’avalanches.
(re-désolé pour la longueur, mais sujet passionnant pour notre activité) 🤭
Cela a l'air très bien ce que tu écris Cagire. Mais, désolé, quand j'arrive à la fin, je me rappelle plus du début ....
Est-ce que tu pourrais nous la refaire, comment dire ... moins ... plus ... enfin ... qu'on comprenne du premier coup ?
PS : c'est quoi le background ?